mercredi 24 décembre 2008

Libération



Voilà, c'est fini.
Ces six dernières années, j'ai ramé, j'ai douté.
J'ai lu des centaines de pages de linguistique, en n'y comprenant parfois rien.
J'ai passé des dizaines de nuits blanches.
J'ai eu des migraines, des poussées d'herpès, des crises de larmes.
Je me suis bousillé le dos - à porter mon ordi et mes dossiers -, et les pieds - à parcourir la BN en long en large et en travers.
J'ai souvent disparu dans la nature, laissant mon chef sans nouvelles pendant plusieurs semaines (voire plusieurs mois...).
Je me suis sentie incapable.
Je me suis enfermée dans une prison mentale.
J'ai commencé toutes mes phrases par "Quand j'aurai fini ma thèse..."
J'ai cru que ce calvaire ne prendrait jamais fin...

Et puis, le grand jour est arrivé.

Pour le buffet, j'ai laissé le salé aux personnes compétentes (maman et maman Crevette), et je me suis concentrée sur le sucré : macarons (chocolat, framboise, caramel au beurre salé, cassis), Zimtsterne, lemon meltaways, cheesecake, auxquels se sont ajoutés des boules coco et des dan tat achetés dans le 13ème... Beaucoup sont repartis avec un petit sachet bien garni.




Lemon meltaways (recette adaptée d'ici - je ne lis pas l'italien, j'ai décrypté la recette comme j'ai pu...)



pour une trentaine de biscuits (si mes souvenirs sont bons)

160 g de beurre doux (bien mou)
125 de sucre glace + un peu pour enrober les biscuits
1 c.c. d'extrait de vanille
zeste de 2 citrons (non traités !)
2 c.c. de jus de citron
260 g de farine
20 g de maïzena
1 pincée de sel

Dans un grand saladier, mélanger le beurre, le sucre glace, les zestes et la vanille jusqu'à l'obtention d'une texture crémeuse.
Ajouter le jus de citron et le sel et mélanger.
Verser la farine et la maïzena, mélanger pour amalgamer le tout.
Former deux boudins de 4 cm de diamètre, filmer et mettre au frais pendant 2 heures au moins (sinon, 15 min au congélateur).

Préchauffer le four à 180 °C.
Sortir les boudins et couper des rondelles de 1 cm d'épaisseur.
Poser les palets sur une plaque recouverte de papier sulfurisé.
Enfourner pendant 10 minutes environ.
Une fois les palets cuits et refroidis, les enrober de sucre glace.
Conserver dans une boîte hermétique (une semaine maximum).

******

Mon nouveau four a fait des merveilles. Je vous en reparlerai. Pour le moment, il faut que je trouve ma robe pour ce soir, qui est encore dans un carton...



Excellentes fêtes à tous !

Et merci encore à tous ceux qui sont passés ici, qui ont répondu à mon SOS, laissé un mot d'encouragement. Merci pour les textos, les colis, les pensées positives et tout, et tout...

samedi 6 décembre 2008

SOS pot de thèse



Mes amis, l'heure est grave. J'ai besoin de votre aide.
Je suis à J-12 de ma soutenance de thèse. Entre un poulet qui me harcèle pour que je range l'appartement au plus vite (nous sommes à J+7 de l'emménagement), et mon chef qui me harcèle pour que je prépare mon exposé et mon powerpoint également au plus vite, je n'ai pas encore eu le temps de réfléchir au menu de mon pot de thèse.
Et comme je n'ai pas de connexion internet régulière pour le moment, impossible de chercher des idées de recettes sur les blogs.
Alors voilà, si vous avez des recettes apéro simples, rapides à réaliser, qui en jettent - et qui peuvent se préparer à l'avance, genre la veille -, ça m'intéresse ! Je tiens à faire un pot de thèse qui soit digne de ce nom.

Sur ce, je vous laisse. J'ai encore des tonnes d'affaires à ranger et un exposé à préparer...

lundi 24 novembre 2008

Compte à rebours, recettes pour l'Avent (et autres bricoles hors-sujet)



La dernière semaine à l'abbé Carton est déjà bien entamée.
Tandis que les cartons se remplissent, les pièces se dénudent et l'appartement se vide.
Ailleurs, un autre appartement prend forme...
Je reviendrai quand nous serons installés, et que les cartons seront vidés.
En attendant, si vous avez froid, je ne saurai que trop vous conseiller de vous réchauffer avec un Punsch bien fumant... Aux fruits rouges, à l'orange, ou à la pomme...







... ou alors un Glühwein ?

Et puis, n'oubliez pas les biscuits de Noël ou Weihnachtskekse, que vous pourrez bientôt faire et distribuer autour de vous (je reviendrai peut-être trop tard pour vous en reparler...) :


(mes préférés...)







... et bien d'autres, que vous pourrez trouver chez Loukoum°°° : je les ai goûtés, ils sont fantastiques.

Je vous laisse avec quelques clichés oubliés de Venise, où nous étions il y a un an, déjà...









Bande-son : Gagnants/Perdants (Noir Désir)

jeudi 13 novembre 2008

Des chocolate custard muffins pour un double changement de vie (et les derniers lunchboxes)



La vie est étrange.

Parfois, rien ne bouge pendant des années. On stagne dans un quotidien immuable, qui n'est ponctué, çà et là, que de quelques soubresauts. A la question "Qu'est-ce que tu deviens ?", on ne sait que répondre, sinon "Ben... euh... je suis toujours en thèse... Non, rien de nouveau...". Une réponse qui ne varia guère durant ces six dernières années. Un peu comme si le temps s'était figé.

Et puis, parfois, sans prévenir, la vie décide de tout bousculer en bloc.

Dans quelques semaines, j'aurai déménagé, changé de métro, de ville, de cuisine (!). Et dans la foulée, une routine vieille de six ans prendra fin : après moultes péripéties, j'obtiendrai enfin le titre tant convoité - et pourtant si dérisoire - de docteur. Difficile à croire... mais si j'y suis arrivée, c'est beaucoup grâce à vous...

Une page se tourne, définitivement.

C'est aussi la fin des paniers repas de la BN...


Tartelettes tomates-pesto
Salade de concombre
Duplo
Abricots et cerises
Pancakes au chocolat
Eau minérale



Soba sauce soja, sésame et ciboule
Salade de concombre
Abricots et cerises
Gâteau à la poêle
Chocoletti
Eau minérale



Salade de lentilles au saumon fumé
Salade de tomates cerises
Duplo
Carrot cake
Prunes et abricot
Eau minérale



Sandwiches crevettes-salade et jambon-fromage
Figues, prunes
Chocolat russe
Eau minérale


******

Le week-end dernier, j'ai réussi à cuire dans mon mini-four-grill-un-poil-énervé les "muffins" au chocolat de Dan Lepard dégotés chez Sandra, et récemment adoptés par Gracianne. Essayez-les, ils ont une texture de folie...
Je vous laisse voir la recette chez Sandra, j'ai encore mon résumé de thèse en english à finir...

samedi 1 novembre 2008

La nostalgie d'un matin d'octobre et des travers de porc



Lundi matin. Avant d'installer mon salon de coiffure temporaire dans la salle de bain, je me dis qu'un peu de musique serait la bienvenue : mon choix se porte sur la playlist de l'année écoulée (nommée "0- NOW"), que je n'ai pas écoutée depuis plusieurs semaines.
Une fois en tenue (d'Eve - c'est le plus pratique...), chauffage à proximité et papier journal étalé sur le sol, je laisse courir les ciseaux sur ma tête.
Nantes et Jimmy me ramènent à l'automne dernier. Je vois les images si clairement que j'ai l'impression d'y être à nouveau : je revois les journées à la BN, les innombrables paniers repas, les churros et les soupes, cette chouette journée qui eut lieu dans un contexte un peu chaotique... Mais ce n'est pas tout. Je revois tous les hivers précédents passés dans cet appartement... que nous quittons bientôt.
Je suis prise d'une vague de nostalgie, qui me surprend par sa violence.
C'est idiot, mais je suis triste de partir. Triste de quitter ce quartier que j'ai appris à connaître et que j'aime tant : avec ses boulangeries à foison, ses innombrables petits commerces, sa vie de quartier. Le pain "oléron" du Plaisir des Roys, le pain au chocolat du Moulin de la Vierge, le beurre de Pascal Beillevaire, les frites et la blanquette du 14 juillet me manqueront, tout comme le café des frères indiens et les peluches de monsieur Anton. Et tant de choses encore...
Je suis triste à l'idée qu'un jour, ce quartier me soit étranger, parce que c'est inévitable : le temps efface les souvenirs et les anciennes habitudes.
Aussi loin que je me souvienne, cela a toujours été ainsi : chez moi, la nostalgie pointe le bout de son nez avant même que les choses ne se terminent.
Pourtant, je devrais me réjouir de ce qui m'attend. Bientôt, je pourrai prendre des douches dans une salle de bain bien chauffée et l'eau sera tout de suite à la bonne température. J'aurai 4 (!) plaques de cuisson (contre une seule aujourd'hui), ainsi qu'un vrai four : un luxe inouï. Je n'aurai plus à passer l'hiver emmitouflée dans des couvertures. C'est plutôt chouette, non ?

Pour fêter ça, je vous livre une recette en or, promise depuis quelque temps déjà. Une valeur sûre, qui figurerait sans problème dans le top 10 de nos recettes préférées.

Travers de porc



pour 2 amoureux carnivores

700 g de travers de porc
une dizaine de rondelles de gingembre
2 tiges de ciboule, fendues en deux puis coupées en 2-3 tronçons
2 c.s. de miel

Pour la marinade :
1 c.s. de sauce soja
2-3 c.s. de sauce d'huître
2-3 c.s. de sauce hoisin
1 c.s. de vin de riz (Shao Hsing Hua Tiao Chiew)

La veille pour le lendemain (ou le matin pour le soir) :
Dans un grand plat allant au four, mélanger les ingrédients pour la marinade.
Ajouter les travers de porc, découpés en 4-5 morceaux, les enrober de la marinade, filmer et mettre au frais.

Le lendemain (ou le soir même) :
Préchauffer le four à 200 °C (environ).
Ajouter le gingembre et la ciboule au fond du plat.
Enfourner pendant 2 heures environ, en retournant régulièrement les morceaux et en les recouvrant de marinade.
Une fois que les morceaux sont cuits, les badigeonner de miel, et laisser cuire encore 5-10 minutes.

Couper entre chaque os, et servir avec du riz blanc.

En bref, une recette aussi mortelle et aussi simple à faire que le poulet au gingembre et au citron.





jeudi 16 octobre 2008

Les sablés fourrés au chocolat pour les nuits studieuses



2h38 du matin. Silence dans l'appartement.

Lui est couché depuis belle lurette.

Moi, je suis assise jambes allongées sur la longueur du canapé, adossée à des coussins qui m'évitent tout contact avec le mur froid. Mon ordinateur est posé sur une BD, sur mes cuisses.
Emmitouflée dans des couvertures, je travaille.

Après deux nuits blanches, lutter contre le sommeil devient de plus en plus difficile. Par moments, les paupières se font lourdes, mais il ne faut surtout pas faiblir : cette nuit blanche doit être la dernière. Je vais dans la salle de bain pour m'asperger un peu d'eau froide sur le visage. Et avant de me réinstaller à mon poste de travail, je me prépare un mug de café avec deux petits morceaux de sucre de canne.

Un peu plus tard dans la nuit, c'est mon estomac qui se met à gargouiller furieusement. J'ai une envie folle de sablés fourrés au chocolat, hélas impossible à assouvir...

Au moment où le jour se lève, je sombre...
Et quand je me réveille trois heures plus tard, il faut encore s'y remettre... J'ai l'impression que ce calvaire ne finira jamais.

12h37, le document, tout juste converti en .pdf, est envoyé.
Cette nuit blanche fut bien la dernière. Je suis épuisée, mais heureuse.

Avec toutes ces histoires, je n'ai même pas vu l'automne s'installer...










Sablés fourrés au chocolat
(inspirés de ceux-là)



pour une bonne vingtaine de sablés

250 g de farine
120 g de sucre blond de canne
60 g de beurre salé
1 oeuf (+ 1 jaune pour badigeonner)
1/2 sachet de levure chimique
2 c.s. de lait (+ 2 c.s. pour badigeonner)
de la pâte à tartiner (ici : du Choco de la marque Rapunzel)

Dans un saladier, mélanger la farine, le sucre et la levure.
Ajouter le beurre coupé en petits dés et sabler du bout des doigts.
Ajouter l'oeuf battu et le lait et mélanger rapidement jusqu'à la formation d'une boule qui se tient.
Filmer et mettre au frais pendant 1h au moins.

Préchauffer le four à 180 °C.
Sortir la pâte et l'étaler très finement avec un peu de farine pour éviter qu'elle ne colle.
Découper des cercles à l'emporte-pièce (5 -6 cm de diamètre).
Sur la moitié des cercles, déposer une bonne c.c. de pâte à tartiner au milieu.
Puis recouvrir avec les cercles restants en appuyant bien sur les bords pour souder.
Les badigeonner avec un mélange de jaune d'oeuf et de lait.
Enfourner quelques minutes, jusqu'à ce que les biscuits soient dorés.



Merci à Claire et Pauline, qui sauront pourquoi :-)

dimanche 5 octobre 2008

My home is nowhere without you (à propos de tartes et de caresses)



Que dire ?
Telle est la question que je me pose depuis des semaines.
Tandis que je peine à mettre un point final à ma thèse, je me rends compte que je n'ai plus rien à dire. Je n'arrive plus à aligner les mots. La thèse a asséché ma plume.
Pourtant, les choses à raconter ne manquent pas.

Une rencontre avec une jeune fille qui lit dans les pensées, mais qui menace de bouder quand on veut lui offrir un joli sac pliable pour les courses.



Le plaisir de réécouter de vieux vinyles, comme pour réveiller des souvenirs d'enfance.



Le goût de la lecture, disparu durant toutes ces années de thèse, et enfin retrouvé.



La lumière changeante du ciel, qui ne cesse de m'émerveiller.



Une pensée nostalgique pour un blog dont les dessins et les billets hebdomadaires me faisaient hurler de rire.


(pour voir la recette, cliquer sur la photo)

Alors que pour certaines, la vie va pouvoir se faire sans déménagement, nous nous apprêtons à quitter bientôt notre appartement parisien. En ce dernier week-end solitaire à l'abbé Carton, je me suis sentie d'humeur à confectionner cette tarte qui, paraît-il, est une caresse. Chaque geste fut imprégné de langueur, de nostalgie, du manque de l'autre. Sophie Brissaud a raison : c'est une recette qui demande de la délicatesse.

En réalité, les pêches blanches furent remplacées par des pommes, préparées un peu comme dans la recette de l'apple pie.

Une tarte (aux pommes) "qui est une caresse"
(inspirée de ces deux recettes)



pour un moule à tarte de 24 cm de diamètre

Pour la pâte :
250 g de farine
150 g de beurre bien froid
1 grosse pincée de sel
de l'eau glacée

Pour la garniture :
7-8 petites pommes
50 g de sucre vanillé
50 g de cassonade
2 c.c. de cannelle en poudre
1/2 c.c. de gingembre en poudre
1 c.s. de rhum blanc
15 g de beurre
4 c.s. d'eau
zeste d'1/2 orange (facultatif)

un peu de semoule fine de blé dur

La pâte :
Verser la farine dans un saladier et y ajouter le beurre coupé en lamelles.
Avec deux couteaux, mélanger la farine et le beurre jusqu'à l'obtention d'une poudre à l'aspect de semoule.
Ajouter l'eau par petites cuillérées, en continuant à mélanger au couteau. Arrêter quand la pâte commence à s'amasser en gros morceaux.
Avec les deux mains, prendre la pâte et la serrer pour la compacter un peu.
La séparer en deux pâtons, les envelopper chacun dans du film étirable et les laisser reposer au frais au moins 1/2 heure.

La garniture :
Peler, évider et couper les pommes dans la largeur en tranches d'1 cm d'épaisseur.
Dans un bol, mélanger les sucres et les épices.
Saupoudrer les pommes de ce mélange en prenant soin de sucrer chaque tranche.
Chauffer le beurre dans une grande poêle, et y ajouter les pommes.
Verser le rhum et l'eau et laisser cuire à feu moyen jusqu'à ce que les pommes soient tendres (mais pas trop cuites).
Ajouter le zeste, mélanger et laisser refroidir.

(La pâte et la garniture peuvent se préparer la veille)

Montage et cuisson :
Préchauffer le four à 180 °C.
Sortir les deux pâtons du réfrigérateur. Etaler le premier pâton au rouleau en un disque fin, entre une feuille de papier sulfurisé et un film transparent. Le déposer dans un moule à tarte et foncer légèrement.
Abaisser le second disque.
Saupoudrer la première abaisse de semoule et ajouter les pommes.
Recouvrir avec la seconde abaisse, en la centrant bien.
Sceller les bords en repliant les deux pâtes ensemble (vers l'intérieur, mais dans l'autre sens, ça marche aussi).
Avec la pointe d'un couteau, pratiquer quelques incisions autour du centre.
Recouvrir les bords de papier aluminium et enfourner environ 40 minutes (durée variable selon le four), jusqu'à coloration homogène de la pâte, beige clair.
Sortir la tarte du four et laisser tiédir.
Saupoudrer éventuellement d'un voile de sucre glace avant de déguster tiède.

mardi 16 septembre 2008

La chambre 26 (et des dan tat pour une soeur en manque)



On ne pouvait rêver mieux que la chambre 26.

Le matin, ouvrir les yeux et apercevoir la Méditerranée par la fenêtre.
Prendre son petit déjeuner sur une terrasse surplombant la mer.
Puis filer à la plage quasi-attenante et nager dans une eau fraîche et transparente. Avant de partir à l'assaut de la ville et des calanques.

























Après cette chouette escapade, l'envie de cuisiner est revenue tout doucement.

Entre-temps, maman Mango est rentrée de Hong Kong, les valises pleines de cadeaux... mais sans les dan tat que ma soeur lui avait commandés. J'ai voulu essayer de combler cette frustration, et je pense que ça lui a plu.


Dan tat (tartelettes aux oeufs de Hong Kong)
d'après ces deux recettes plus ou moins



pour 8 à 10 tartelettes

Pour l'étape 1 (water dough) :
125 g de farine
1/4 d'oeuf battu (environ. Réserver le reste pour la crème aux oeufs éventuellement)
12 g de sucre
6 g de saindoux
40 g d'eau

Pour l'étape 2 (oil dough) :
75 g de beurre
125 g de saindoux
100 g de farine

Pour la crème aux oeufs :
100 g d'oeufs battus (environ 2 petits oeufs)
1 jaune d'oeuf battu
90 g de lait
90 g d'eau
50 g de sucre
1 c.c. d'extrait de vanille liquide

Commencer par l'étape 1 :
Mettre la farine dans un saladier, creuser un puits.
Ajouter le sucre, l'oeuf battu, et le saindoux coupé en petits morceaux, mélanger.
Ajouter l'eau et mélanger jusqu'à ce que la pâte forme une boule.
ATTENTION A NE PAS TROP TRAVAILLER LA PÂTE pour éviter qu'elle ne durcisse.
Mettre au frais.

Préparer l'étape 2 :
Mettre la farine dans un saladier et creuser un puits.
Ajouter le beurre et le saindoux coupés en petits morceaux et mélanger pour former une boule homogène.
IDEM : NE PAS TROP TRAVAILLER LA PÂTE.
Mettre au frais.

Le feuilletage :
Au bout d'une heure, sortir les deux pâtes du frigo.
Fariner le plan de travail.
Etaler la n°1 en forme de disque et la n°2 en un carré plus petit.
Poser la n°2 au milieu du disque et rabattre les bords comme suit :

(schéma emprunté ici)
Puis plier en deux comme pour fermer un livre.

Effectuer un tour simple : abaisser la pâte en un rectangle trois fois plus long que large (2), rabattre le tiers inférieur (3), puis le tiers supérieur sur le tiers central (4).
Renouveler l'opération deux fois.
Fariner autant que nécessaire pour éviter que la pâte ne colle au rouleau ou au plan de travail.

(schéma également emprunté ici)

Filmer et réserver au frais environ 1 heure.

Pendant ce temps, préparer la crème aux oeufs :
Dans un grand bol, battre les oeufs et le jaune.
Ajouter le lait, le sucre, la vanille, tout en continuant de battre le mélange.
Filtrer.

Montage et cuisson :
Préchauffer le four à 180 °C.
Sortir la pâte, la découper en douze petits cubes.
Abaisser les cubes en forme de disque (en farinant si nécessaire) et foncer des moules à muffins ou à brioches (les moules à tartelettes ne conviennent pas, car ils ne sont pas assez profonds et font des dan tat trop plats).
Verser la crème dans les moules et enfourner environ 25 minutes. Il faut que la crème soit prise, mais pas trop colorée.

Déguster les tartelettes encore chaudes. C'est là qu'elles sont les meilleures.

******

Remarques :
La croûte est une sorte de pâte feuilletée, mais avec des couches un peu plus épaisses que dans la pâte feuilletée classique. Elle doit être friable, un peu "flaky". A mi-chemin entre pâte feuilletée et pâte sablée.
Je n'ai pas du tout suivi les instructions des recettes citées pour le feuilletage : je suis partie dans une figure libre, qui a néanmoins donné un bon résultat.
Les quantités données permettent d'obtenir une quinzaine de fonds de tartelettes. On peut sans problème congeler le surplus, préalablement découpé en petits cubes. Ainsi, on prélèvera les petits cubes selon les besoins.
Autrement, je pense qu'une pâte sablée (très finement étalée) irait très bien aussi.
Quant à la crème aux oeufs, elle est peu sucrée, et extrêmement soyeuse.

Amateurs de flans, lancez-vous, vous ne serez pas déçus.
Sinon, vous pouvez toujours goûter aux dan tat de la Pâtisserie de Choisy, dans l'avenue du même nom.

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Merci à tous pour vos messages.