jeudi 31 mai 2007

Visite aux Editions de l'Epure




Patoumi, quand je te disais que j'avais traîné dans une librairie hier, j'étais en fait... aux Editions de l'Epure.
Je venais de faire quelques courses à Naturalia, et sur le chemin du retour, j'ai pris la rue de la Sablière, comme j'aime le faire à chaque fois parce que cela me permet de passer devant les Editions de l'Epure. Sauf qu'hier, j'ai franchi la porte pour la première fois, non sans avoir longuement contemplé la vitrine auparavant.



J'ai été extrêmement bien accueillie, par une dame (dont j'ignore le statut...) qui m'a laissé tout le loisir de regarder les livres, les feuilleter, les choisir, pendant qu'elle discutait au téléphone. J'ai également pu prendre quelques photos des rayonnages de livres qui couvrent un pan de mur. De beaux livres, et tout plein de petits objets ravissants, qui confèrent une âme très chaleureuse à ce lieu.
Une ambiance que j'aime beaucoup...











J'ai fait l'achat de plusieurs volumes de la série Dix façons de préparer, que, dans mon émotion, j'ai oublié d'emporter avec moi... Mais de toute manière, je sens que je ne vais pas beaucoup me forcer pour y retourner... très souvent.

Ah oui, j'ai aussi parlé de toi, Patoumi, la dame m'a dit qu'elle te connaissait, et elle m'a demandé de te passer le bonjour.

mardi 29 mai 2007

Premier velouté du marché d'une grande timide




Après m'être explosé la panse au cours d'un tour du monde culinaire sans pareil, je n'avais envie, le lendemain midi, que d'une simple soupe. Le bac à légumes étant quasiment vide, j'ai bravé ma timidité pour... aller au marché. L'exploit de l'année sans doute, au même titre que la réussite des macarons. Car je n'étais encore jamais allée au marché pour faire mes courses (la honte, je sais, mais ne sifflez pas, s'il vous plaît). Rien que d'y penser, cela me terrifiait. L'idée de me retrouver devant l'étal, d'avoir tout de suite le marchand qui me demande ce que je veux alors que je n'en ai aucune idée, et de ne savoir quoi répondre, c'est une véritable angoisse. Alors que je voudrais pouvoir découvrir les étals à mon rythme, et faire mon choix tranquillement, sans qu'on me tombe dessus immédiatement, car cela me paralyse.
Cela faisait donc plusieurs mois que je tergiversais à ce sujet...
Je sais, je suis bizarre, mais rappelez-vous, mon épisode de mutisme à la maternelle, et puis, il y a eu aussi cette journée shopping à l'Atelier des Chefs, où voyant Requia, Gracianne et Paprikas discuter sans me voir, j'ai failli tourner les talons parce que je ne savais pas comment les aborder...
Bref, aussi curieux que cela puisse paraître, la "convivialité" du marché me fait peur (et le mot n'est pas trop fort). Je me suis donc fait escorter par mon poulet pour mon premier marché, et c'est lui qui s'est chargé de demander les choses à ma place. Au final, l'expérience s'est révélée fort concluante. A renouveler donc, régulièrement. Et un jour, peut-être, toute seule, comme une grande...

Au retour du marché, j'ai préparé cette soupe très classique de carottes à la coriandre, dans laquelle j'ai mis du lait concentré (une toute petite boîte) au lieu de la crème, pour un résultat tout aussi velouté. La coriandre m'a merveilleusement rappelé mon plat indien de la veille.

Velouté de carottes à la coriandre
(pour 2 grands bols)

une dizaine de carottes (700-800 g)
2 oignons
1 tablette de bouillon de légumes bio
1 l d'eau
huile 4 graines (gamme Monoprix Bien vivre)
75 ml de lait concentré non sucré (une petite boîte)
une dizaine de brins de coriandre
sel, poivre

Eplucher les carottes, les rincer et les couper en grosses rondelles.
Couper les oignons en petits morceaux, et les faire revenir avec un peu d'huile dans la casserole.
Au bout de cinq minutes, ajouter les carottes, mélanger.
Couvrir d'eau, ajouter la tablette de bouillon, et porter à ébullition.
Laisser cuire à feu doux pendant 30 minutes environ.
Quand les carottes sont cuites, retirer la casserole du feu et mixer la soupe.
Ajouter le lait concentré, mixer à nouveau.
Assaisonner (sel, poivre, au goût), ajouter les feuilles de coriandre et mixer une dernière fois.

lundi 28 mai 2007

Une journée chez Arlette et la gaufre liégeoise des travailleurs




Pour ceux qui ne le sauraient pas, Arlette donne chaque année une méga fête durant le week-end de la Pentecôte, dans le Val d'Oise, au milieu de la verdure. Vous avez dû en voir des images dans les JT, je pense au fameux discours d'Arlette, suivi du chant de l'Internationale, puisque c'est invariablement cette image qui est retenue. Mais ce que personne ne dit, c'est que cette fête est un rendez-vous gastronomique de premier ordre. Moi qui ne suis pas trotskiste pour un sou, si mon poulet arrive à m'y traîner, c'est bien qu'il y a un intérêt dans ce rassemblement de gauchistes. Quand vous dites "fête de LO", mon poulet répond : camping (point de discorde entre nous), débats (mouais...), cinéma (ok), spectacles (ok aussi), mais je suis certaine que le premier mot qui lui vient à l'esprit à l'évocation de la fête, c'est celui de "truffade", et là, je dis OUI ! Mille fois oui ! D'ailleurs, le stand de truffade est l'un de ceux qui remportent le plus de succès (et ça se comprend). De là à dire que nous allons à LO uniquement pour manger de la truffade, ce serait sans doute exagéré... Car il y a vraiment quantité de choses à voir, à écouter, à découvrir, etc. Sans parler des sympathiques rencontres que l'on peut y faire. Mais ce que je retiens avant tout, c'est l'ambiance extrêmement chaleureuse qui y règne, et la bonne humeur générale. Une vraie fête, quoi.



Compte tenu de prévisions météo assez catastrophiques, mon poulet a fait une croix sur le camping (ouf !), et nous avons décidé d'y passer uniquement la journée de samedi. Il s'agissait donc d'en profiter au maximum.

Nous sommes arrivés sur le site vers 11 heures et demie du matin. Notre parcours gastronomique a commencé avec une galette-saucisse (miam miam...) à l'entrée du village médiéval, le stand de truffade n'étant pas encore ouvert.



Au village médiéval, qui est une nouveauté instaurée l'année dernière (il me semble), nous avons déambulé, observé des forgerons en plein travail,



et discuté longuement avec un sympathique monsieur qui calligraphiait des vieux proverbes médiévaux en style gothique,



et qui nous a offert le proverbe suivant :



Après quoi, ayant raté le film que nous voulions voir (Les Lip, l'imagination au pouvoir), nous nous sommes dirigés sans plus tarder vers le Saint Graal : le stand de truffade. La file d'attente était déjà assez longue mais, comme nous le savions déjà, la truffade se mérite.
Quand, après vingt minutes de queue, vous vous installez enfin à table avec votre assiette de truffade, c'est un grand moment d'émotion qui s'empare de vous...



Je crois que ça se passe de commentaires... J'ai englouti le contenu de mon assiette en un rien de temps.

Pour le dessert, après avoir erré de stand en stand, hésitant entre une gaufre et une charlotte, entre une crêpe et un gâteau au chocolat, etc, nous nous sommes finalement arrêtés au stand british, où les gâteaux avaient l'air particulièrement appétissants,



et où j'ai craqué pour un lemon syrup cake, légèrement mouillé et délicieusement fondant. Un pur délice !



Enfin, pour faire passer le tout, une petite barquette de fraises, avec juste un chouïa de sucre,



suivi d'un thé à la menthe dans un cadre très lounge.



Après ce copieux repas, nous nous sommes offert une petite promenade digestive dans les allées du parc, au cours de laquelle nous avons fait le tour des stands, et visité la librairie.



Evidemment, nous aurions pu brûler quelques calories en faisant le parcours dans les arbres,



mais jouer à Tarzan, très peu pour moi...

Ensuite, est venu le moment de s'instruire : un petit tour au Carrousel de la connaissance ("voyage sonore de 45 minutes illustré par des dioramas, des maquettes, des vidéos sur le thème 'Réchauffement climatique et avenir de la planète'", des maquettes bricolées avec trois francs six sous, un peu dans le même esprit que C'est pas sorcier), puis débats sous le chapiteau Karl Marx. Ces débats sont très intéressants, mais l'ennui, c'est qu'ils sont régulièrement pollués par des interventions de fous furieux membres de sectes communistes obscures, grands amateurs de mots en -isme (communisme, trotskisme, léninisme, stalinisme, guevarisme, pablisme, etc), qui accusent systématiquement le conférencier (quel qu'il soit) d'être "un agent de la contre-révolution". Je pense qu'à leurs yeux, même Arlette est un suppôt du capitalisme...
Je dois avouer qu'il est de toute façon extrêmement difficile de se concentrer sur ces débats, lorsqu'on reçoit du stand d'en face des effluves de pizza.



C'est terrible, mon cerveau, complètement envoûté par cette odeur exquise, ne parvenait plus à enregistrer un seul mot de l'orateur du moment (qui était Alain Krivine, tout de même)... J'ai tenté de me reconcentrer tant bien que mal... mais mes efforts ont été anéantis quand j'ai vu qui se tenait à ma droite :



Arlette ! qui venait de prononcer un peu plus tôt son discours sur la grande scène. Et là, vous me croirez ou non, elle a fait un clin d'oeil à mon poulet (en réponse à son sourire). Ca alors ! Quelle allumeuse ! J'en ai presque avalé mon chocolat chaud de travers...



Le chocolat chaud du stand d'Air France, et les churros qui l'accompagnent (du moins pour mon poulet), c'est un des plaisirs gourmands incontournables de la fête. Je n'aime pas tellement les churros (que je trouve un peu durs et secs), en revanche le chocolat... quel chocolat ! Intense, épais, onctueux, et bien chaud, limite brûlant... Jamais je n'aurais pensé pouvoir déguster un chocolat aussi bon que celui de Christophe Felder à une fête prolo ! Diable, quel chocolat ! Ca vous réconcilie avec les révolutionnaires !


L'heure du dîner est rapidement arrivée. Nous n'avions absolument pas faim (tiens, c'est étonnant...), mais puisque nous n'avions pas prévu de revenir le lendemain, il fallait bien assouvir toutes nos envies, à savoir une deuxième truffade pour mon poulet, et un menu indien pour moi (que j'avais déjà goûté il y a deux ans, et qui m'avait laissé un excellent souvenir).



Kabab au curry, accompagné d'achards de légumes épicés et de riz aux quatre parfums. Que dire, sinon que ce plat est une merveille et qu'il a, pour moi, détrôné la sacro-sainte truffade ? Une fois de plus, je me suis régalée.


Et puis, l'heure est venue de rentrer.
Nous aurions pu rapporter un souvenir provenant de l'une des brocantes de la fête, où de la vaisselle ébréchée côtoyait des skis Dynastar ou des postes de télé des années 50 (? 60 ?),



choisir un badge d'Arlette,



ou bien opter pour d'amusantes petites poupées révolutionnaires réclamant la réquisition des entreprises et proclamant la grève générale.




Pour finir, le parcours gastronomique était loin d'être complet. Il y a tant de choses auxquelles nous n'avons pas pu goûter : les crêpes canadiennes, les gaufres de Picardie, les pâtisseries orientales, les charlottes au chocolat et aux fraises, la fondue jurassienne, les tapas, les pizzas, les brochettes grecques, ..., les sardines grillées (mais ça, je n'en raffole pas),



le jambon du Morvan,



ou la gaufre de Liège, que je ne connaissais pas du tout (selon le panneau, "C'est une gaufre très (mais alors très) sucrée dont les pépites de sucre se caramélisent avec la cuisson. Les inconscients rajouteront encore du chocolat mais alors c'est vraiment du vice... Les personnes normales et désirant éviter d'entrer dans le Livre des records Guiness au titre de plus grand consommateur de calories à la minute les prendront nature"). Quand on s'approche de ce stand, on est pris par une odeur exquise de caramel. C'est absolument irrésistible.
Un des camarades qui tenaient ce stand m'a donné la recette, que je partage ici avec vous. N'ayant pas de gaufrier, il m'est impossible de l'essayer. C'est pourquoi je compte un peu sur vous pour me dire ce qu'il en est de cette recette. Bergamote, peut-être...?



La gaufre liégeoise des travailleurs

750 g de farine à pâtisserie
270 ml de lait tiède
70 g de levure fraîche
3 oeufs et 2 jaunes d'oeufs
une pincée de sel
1/2 sachet de sucre vanillé
400 g de beurre (!)
500 g de sucre perlé

Faire la pâte avec tous les ingrédients à l'exception du beurre et du sucre perlé.
Laisser reposer 30 minutes.
Incorporer le beurre ramolli à la pâte en pétrissant et terminer par le sucre perlé.
Diviser la pâte en pâtons de 100 g.
Commencer à cuire après 15 minutes de repos.
Préchauffer le fer à gaufre pendant 3 minutes.

(J'ignore totalement combien de gaufres il est possible de faire avec ces quantités, aucune indication ne figure sur le papier)

N.B. : Toutes les photos ont été prises avec mon téléphone portable (j'avais oublié mon appareil photo numérique sur le chargeur... quelle nouille...).

vendredi 25 mai 2007

Mes légumes préférés & Ce que j'ai fait (ou presque)




Ceux-là, ils ne finiront jamais dans mon assiette !

Comme j'ai épuisé mon stock de recettes à publier (ça devait arriver un jour...) et qu'il n'y aura sans doute rien de nouveau ces jours-ci, je me rabats sur le questionnaire que m'a transmis par Aurélie. C'est là que je m'aperçois que je n'ai pas fait grand chose dans ma vie...

1- Payer votre tournée dans un bar
2- Nager avec des dauphins dans l'océan
3- Escalader une montagne
4- Conduire une Ferrari (encore faudrait-il que j'aie mon permis... quoique, même avec le permis...)
5- Visiter les Grandes Pyramides (non, mais La Pyramide du Louvre, si)
6- Porter une tarentule (c'est cela, oui...)
7- Prendre un bain avec quelqu'un à la lumière des bougies (oh oui...)
8- Dire "Je t'aime" en le pensant vraiment, chaque fois (et uniquement en le pensant vraiment, sinon quel intérêt ???)
9- Prendre un arbre dans vos bras
10- Sauter à l'élastique (à l'école, dans la cour de récré. J'étais loin d'être mauvaise)
11- Visiter Paris (ben oui, tout le temps)
12- Regarder un orage sur la mer
13- Rester éveillée toute la nuit pour regarder le lever du soleil
14- Voir une aurore boréale
15- Aller dans un grand événement sportif (Auxerre-Bastia en janvier 2002, ça compte ? J'ai vu Guy Roux, quand même !)
16- Monter les marches de l'Oratoire Saint Joseph (c'est où, ça ?)
17- Faire pousser et manger vos propres légumes
18- Toucher un iceberg
19- Dormir sous les étoiles
20- Changer la couche d'un bébé (merci Nini pour ces couches bien remplies !)
21- Faire un voyage en montgolfière
22- Voir des étoiles filantes
23- Être grisée par le champagne
24- Donner plus que vous ne pouviez à une oeuvre caritative
25- Observer la nuit avec un téléscope (quelle idée ! la nuit, je dors)
26- Participer à un record du monde
27- Faire une bataille avec de la nourriture (ça va pas la tête ? c'est sacré, la nourriture !)
28- Parier sur le cheval gagnant
29- Demander votre chemin à un étranger (ben oui, à l'étranger)
30- Faire une bataille de boules de neige (comme tout le monde, non ?)
31- Crier aussi fort que vous le pouviez (oui, mais je ne vous dirai pas dans quelles circonstances, et ce n'est pas ce que vous croyez...)
32- Porter un agneau
33- Voir une éclipse totale
34- Escalader une dune
35- Ecraser un animal en voiture (difficile, cf. 4)
36- Danser comme une folle sans se soucier de qui vous regarde
37- Adopter un accent pour une journée entière
38- Se sentir vraiment heureuse, même un court moment (ce n'est pas si rare, finalement)
39- Avoir deux disques durs sur votre ordinateur
40- Prendre soin de quelqu'un qui est ivre (non, mais l'inverse oui. On en rigole aujourd'hui, mais j'étais bien plus qu'ivre puisque j'avais 2 g d'alcool par litre de sang)
41- Danser avec un inconnu
42- Observer les baleines dans l'océan
43- Voler un panneau
44- Voyager "sac au dos" au Canada
45- Entreprendre un long voyage sur la route
46- Escalader des rochers
47- Faire une balade de minuit sur la plage
48- Faire du parapente
49- Visiter l'Irlande (à bord d'un camion qui livrait du bois à travers le pays, une expérience unique et inoubliable !)
50- Avoir le coeur brisé plus longtemps que vous n'aviez été amoureux (tout à fait mon genre, malheureusement...)
51- Au restaurant, vous asseoir à une table d'inconnus et manger avec eux
52- Visiter le Japon (un mois et demi au Japon avec mon frère en 1990, mais nous étions un peu trop jeunes pour apprécier pleinement les richesses culturelles du pays)
53- Traire une vache et aussi des chèvres
54- Classer vos CD par ordre alphabétique (bizarrement non, alors que je suis une maniaque de l'archivage)
55- Prétendre être un super héros
56- Chanter dans un karaoké (au Japon, en 1990)
57- Traîner au lit toute une journée (quel pied ! avec un bouquin surtout !)
58- Jouer au football (à l'école. J'étais souvent goal, car incapable de shooter dans un ballon)
59- Faire de la plongée sous-marine
60- S'embrasser sous la pluie
61- Jouer dans la boue (ah, mais quelle horreur !)
62- Jouer sous la pluie
63- Être dans un théâtre de plein air (oui, à la Fête de LO, sous une pluie battante, ce qui risque de se reproduire ce week-end même)
64- Visiter la Grande Muraille de Chine (c'est la moindre des choses...)
65- Créer votre entreprise
66- Tomber amoureuse sans avoir le coeur brisé (oui, une fois !)
67- Visiter d'anciens monuments (Pompéi, Herculanum, Paestum en Italie, tous les monuments visités en Chine : des moments magiques ! J'adore les vieilles pierres !)
68- Suivre un cours d'arts martiaux
69- Jouer à la XBox pendant 6h d'affilée (même pas 6 minutes d'affilée)
70- Être mariée
71- Tourner dans un film
72- Organiser une fête surprise
73- Être divorcée (techniquement impossible)
74- Ne pas manger pendant 5 jours (vous plaisantez ? même 5 heures, c'est trop !)
75- Faire des biscuits à partir d'un sachet tout prêt
76- Gagner le premier prix à un concours de déguisement
77- Conduire une gondole à Venise
78- Être tatouée
79- Faire du canoë-kayak (pas douée...)
80- Être interviewée à la télévision
81- Recevoir des fleurs sans raison particulière
82- Jouer sur une scène
83- Être à Las Vegas
84- Enregistrer de la musique
85- Manger du requin (eh oui, la fameuse soupe aux ailerons de requin, depuis ma plus tendre enfance. Les dents de la mer ? Même pas peur !)
86- S'embrasser dès le premier rendez-vous (parce qu'il faut avoir honte ?)
87- Être en Thaïlande
88- Acheter une maison (plus tard certainement, puisque notre cher président veut une "France de propriétaires" !)
89- Enterrer un de vos parents
90- Faire une croisière
91- Parler plus d'une langue couramment (pas franchement difficile quand on est enfant d'immigrés, disons que je peux me débrouiller à peu près dans ces langues : cantonais, mandarin, allemand, anglais)
92- Elever des enfants
93- Suivre votre chanteur favori en tournée (pas vraiment, mais à l'adolescence, j'ai fait le pied de grue devant des hôtels, pour lui)
94- Faire une randonnée en vélo dans un pays étranger
95- Déménager dans une autre ville pour une nouvelle vie
96- Manger des fourmis
97- Marcher sur le Golden Gate Bridge
98- Chanter à tue-tête dans votre voiture et ne pas avoir arrêté alors que vous saviez qu'on vous regarde
99- Subir de la chirurgie esthétique
100- Survivre à un accident auquel vous auriez pu ne pas survivre
101- Ecrire des articles pour une grande publication
102- Perdre plus de 18 kg (8 seulement...)
103- Soutenir quelqu'un qui perdait connaissance (au cinéma, heureusement que la personne était assise...)
104- Piloter un avion
105- Toucher une raie vivante
106- Briser le coeur de quelqu'un (pardon Bett...)
107- Aider un animal à donner naissance
108- Gagner de l'argent à un jeu télévisé
109- Vous casser un os
110- Percer une autre partie de votre visage que les oreilles
111- Utiliser un revolver ou autre arme à feu (voir ici ;-))
112- Manger des champignons que vous aviez récoltés (peu importe qui les a récoltés, j'ai horreur des champignons)
113- Monter à cheval
114- Subir une importante opération (7 dents arrachées en une fois sous anesthésie générale + hémorragie + infection, ça compte ?)
115- Avoir un serpent comme animal de compagnie
116- Dormir plus de 30h d'affilée (il ne faut pas abuser des bonnes choses...)
117- Visiter tous les continents
118- Faire une randonnée en canoë de plus de 2 jours
119- Manger du kangourou
120- Manger des sushi (J'en raffole ! Mes parents nous emmenaient déjà au restaurant japonais quand nous étions petits)
121- Avoir votre photo dans le journal (dans "Ivry ma ville", ma photo de classe de CP, à l'occasion des 20 ans de mon école primaire)
122- Changer l'opinion de quelqu'un à propos de quelque chose qui vous tenait vraiment à coeur (sur l'utilité de la psychiatrie et de la psychothérapie)
123- Reprendre vos études (techniquement impossible, puisque je ne les ai pas encore achevées...)
124- Faire du parapente
125- Porter un serpent
126- Construire votre PC à partir de différents morceaux
127- Vendre un de vos créations à quelqu'un qui ne vous connaissait pas
128- Teindre vos cheveux (jamais, même pas les blancs qui me suivent depuis l'âge de 4 ans...)
129- Raser votre tête (pas vraiment, mais j'ai eu les cheveux TRES courts pendant ma période butch, toute ma famille était horrifiée...)
130- Sauver la vie de quelqu'un
131- Voler quelque chose (ok, j'avoue : dans un café, en Finlande, j'ai subtilisé des verres qui me plaisaient beaucoup...)
132- Louer un avion
133- Vivre dans un pays placé sous la protection des Casques Bleus
134- Dire oui lorsqu'on a envie de dire non (inévitable...)
135- Travailler à l'étranger pour une courte durée (assistante de français dans un lycée près de Vienne pendant une année scolaire)
136- Lire un roman en une journée (je n'ai pas de souvenir précis en tête, mais oui ! combiné avec le 57)
137- Skier dans la poudreuse
138- Allaiter son bébé
139- Accrocher un asticot au bout d'un hameçon
140- Prendre un cours de cuisine auprès d'un professionnel (avec mon papa ! qui est à la retraite depuis peu. J'adore m'enfermer dans la cuisine avec lui le dimanche midi pour tenter de percer ses secrets)

Je ne serai pas assez vache pour refiler ce questionnaire à quelqu'un d'autre, quoique..., Grand Chef, je suis certaine que beaucoup de gens seraient intéressés de savoir ce que tu as déjà fait, ou pas...


jeudi 24 mai 2007

Celle qui sniffait son batteur électrique et faisait des muffins au coeur coulant de framboise




Il y a quelques jours, je suis allée chez mes parents afin d'exhumer de mes cartons quelques-uns de mes livres d'enfance, pour les besoins de ce questionnaire. Profitant de leur absence - ils sont partis le mois dernier pour un long voyage en Chine et au Japon, nous laissant un peu orphelins, mon frère et moi -, j'ai pris possession d'un objet que je convoitais depuis fooooort longtemps, et que je comptais leur demander, un jour ou l'autre, en héritage. A savoir : leur antique batteur électrique. Drôle de convoitise... En effet, j'aurais très bien pu m'en acheter un flambant neuf, multifonction et tout, mais voilà, c'est LUI que je voulais. Pas pour imiter Requia, non (de toute façon, ce n'est pas le même modèle), ni vraiment pour l'utiliser (car il a une "patte" cassée, ce qui ne le rend pas complètement inutilisable, mais moins performant), mais pour le sniffer. Oui, j'ai bien dit "sniffer". Ce batteur électrique, aujourd'hui crasseux et à la patte cassée, mon grand-père l'utilisait quand il faisait ses gâteaux marbrés, il y a plus de vingt-cinq ans, et lorsque l'appareil était en marche, il s'en dégageait une odeur particulière, due à la ventilation, à la mécanique je pense, odeur qui s'est imprimée de façon indélébile dans mon cerveau.
A défaut de pouvoir reproduire aujourd'hui ce gâteau marbré à la croûte si caractéristique, étonnamment croustillante, que mon grand-père nous confectionnait il y a si longtemps, j'aimerais juste revivre, l'espace d'un instant, ces scènes d'enfance en sniffant l'odeur du batteur électrique (en marche)... C'est en quelque sorte ma madeleine de Proust à moi.
Mon poulet, qui s'inquiète parfois pour ma santé mentale, m'a demandé si je comptais m'adonner souvent à ce petit vice très personnel...



Pour revenir à des choses plus sérieuses, voici la recette de muffin promise avant-hier.
J'en profite pour remercier Requia, grâce à qui j'ai fait l'acquisition de tout un tas d'ustensiles à prix réduit lors d'une journée shopping très sympathique à l'Atelier des Chefs, et notamment de jolis petits moules "2 en 1" (pour tartelettes ou muffins selon qu'ils sont repliés ou non) utilisés pour ces muffins. Merci donc, Requia !

Muffins au coeur coulant de framboise
pour 6 muffins

150 g de farine
65 g de cassonade
8 c.s. de lait
1 oeuf
1/2 sachet de levure chimique
40 g de purée d'amandes blanches
40 g d'huile d'olive
zeste d'un demi-citron
1 pincée de sel
100 g de framboises (j'ai pris des surgelées)
1 c.c. de sirop d'érable (ou autre)

La veille (ou quelques heures avant) : mixer les framboises (éventuellement décongelées) avec le sirop, verser dans un bac à glaçons (normalement, on obtient 6 glaçons), et placer au congélateur. Pour faire plus simple, on peut utiliser du coulis tout prêt, et c'est peut-être même mieux.

Préchauffer le four à 200 °C.
Mélanger dans un bol la purée d'amandes, l'huile d'olive, le lait et l'oeuf battu.
Dans un saladier, mélanger la farine, la cassonade, la levure, le sel, puis y incorporer la préparation liquide.
Mélanger grossièrement et verser dans les moules (en silicone, pour ma part) jusqu'aux 2/3, en laissant un peu de pâte pour recouvrir.
Sortir les glaçons du congélateur, les démouler et les placer au milieu de la pâte en les enfonçant un peu.
Recouvrir avec le restant de pâte et enfourner 15 à 18 minutes à 200 °C.
A la sortie du four, attendre un peu avant de démouler.
Saupoudrer d'un voile de sucre glace.

Déguster tiède (ces muffins sont moins bons le lendemain).

mardi 22 mai 2007

Comment je suis passée de "Placid et Muzo" à Henri Calet




En apparence, personne ne m'a demandé de répondre à ce questionnaire.
Mais comme je me sens un peu lectrice de gauche (certes de la "gauche en plastique" selon mon poulet, mais de gauche quand même...), et que je figurais au départ sur la liste d'une fille qui n'a finalement pas osé me demander parce que j'avais écrit ça, l'envie me titille quand même... Car j'entretiens un rapport passionnel avec les livres... Je suis autant fascinée par les histoires qu'ils recèlent que par l'objet en soi. Par extension, tout ce qui est lié à l'écriture, à l'élaboration des livres m'attire également : les cahiers et les carnets, les (antiques) machines à écrire (et leurs tac tac tac), les stylos et les crayons...




Les quatre livres de mon enfance

Tout comme Grand Chef, je n'ai pas grandi dans un environnement très stimulant du point de vue littéraire. Il n'y avait pas de livres à la maison. C'est donc à la bibliothèque municipale et chez le marchand de journaux que j'ai fait mes premières découvertes.


Sept histoires de souris, d'Arnold Lobel
C'est un papa souris qui met ses petits au lit et qui leur raconte à chacun une histoire pour qu'ils s'endorment. En réalité, j'étais surtout fascinée par les illustrations d'Arnold Lobel (je retiens surtout l'image d'une petite souris qui va rendre visite à sa grand-mère et qui chausse à un moment donné des patins à roulettes), qui est également l'auteur de Porculus et du Magicien des couleurs (entre autres).
Le jour où j'ai retrouvé ce livre à la Fnac, il y a quelques années (par hasard, puisque je n'avais pas les références), j'étais hystérique ! C'était comme retrouver un bout de mon enfance...
Jean de la Lune et Les trois brigands, de Tomi Ungerer
Je triche, mais les deux sont indissociables pour moi. J'aimais beaucoup l'univers visuel de ses livres. Et j'aime toujours, puisque je me les suis achetés il n'y a pas si longtemps.
Placid et Muzo (poche)
Nous l'achetions chez le marchand de journaux en même temps que Pif poche (couverture rouge), mais j'ai toujours préféré Placid et Muzo (couverture bleue). Sans doute parce que le personnage de Placid, qui ne pensait qu'à manger, m'amusait beaucoup.
Mais comme je l'ai dit à Grand Chef, j'ai également beaucoup lu les Mickey Parade, Picsou Magazine, Mickey Poche, et autres Picsou Géant.
J'aime lire
La toute première revue à laquelle j'ai été abonnée.
Je me souviens de l'excitation avec laquelle je guettais l'arrivée du facteur une fois par mois...
Je me suis délectée pendant plusieurs années de ces histoires, ainsi que des Tom-Tom et Nana qui clôturaient le numéro, et que je relisais en attendant le volume suivant...




Les quatre écrivains que je lirai et relirai encore et toujours

Henri Calet

Pour la sensibilité et la beauté du style, pour l'ironie et l'apparente futilité, pour l'élégance des titres (Le croquant indiscret, La belle lurette, L'Italie à la paresseuse, Les grandes largeurs, Le tout sur le tout...). Parce que j'aurais aimé avoir sa plume.
Par le plus grand des hasards, j'habite dans un quartier qu'il connaissait bien, puisqu'il y a habité aussi. Quand je flâne, j'aime à penser qu'il arpentait les mêmes rues quelque soixante ans plus tôt. Quand je passe devant le Rendez-vous des camionneurs (qui vient de changer d'enseigne) dans la rue des Plantes, je me demande toujours si c'est bien le Rendez-vous qu'il évoque dans ses écrits...

Ingeborg Bachmann

Une Autrichienne, amie de Paul Celan, dont je connais surtout l'oeuvre poétique. Une oeuvre mélancolique et désespérée, mais si belle. Ses mots ont le don d'apaiser mes tourments.

Arto Paasilinna

Pour La cavale du géomètre, La forêt des renards pendus, Prisonniers du Paradis, Le lièvre de Vatanen...
Pour ses histoires abracadabrantesques et ses personnages souvent imbibés d'alcool.
Je l'ai découvert en 2001, et j'ai tellement aimé ses livres que je suis partie en Finlande pour un mois la même année pour commencer à apprendre le finnois, dans le but de pouvoir lire (certes dans un avenir lointain...) tous ses autres livres non traduits. Cela n'a pas duré longtemps, mais je n'exclus pas de reprendre un jour mes cours de finnois là où je les ai laissés.

Paul Eluard

Pour sa Capitale de la douleur, notamment, qui a les mêmes vertus apaisantes et réconfortantes que les poèmes de Bachmann. Mais je pense aussi à Grain d'aile, un beau conte pour enfants qui a marqué mon enfance.


Les quatre auteurs que je n'achèterai ou n'emprunterai plus

Marguerite Duras

Plus jamais. Mon meilleur ami au lycée, fanatique de Duras, a réussi à me faire lire 11 de ses livres. Jusqu'à l'overdose. Depuis, je fais un rejet total. Deux exceptions tout de même : Emily L. et L'homme atlantique, magnifiquement écrits.
Amélie Nothomb
Sur les conseils d'une copine, j'avais lu Hygiène de l'assassin et Mercure. Je ne supporte pas son style, très "regarde comme j'écris bien".
Henri Troyat
Trop nunuche et (pire que tout) mal écrit. J'ai lu deux de ses livres (Viou en classe de 6ème, et Aliocha offert par une ancienne copine), et c'est déjà trop.
Honoré de Balzac
J'ai été obligée de lire Le père Goriot pour l'école. Autrement, je n'y arrive pas. Ses descriptions me barbent.


Les quatre bouquins que j'emporterais sur une île déserte

Je triche, parce qu'il m'est absolument impossible de me limiter à quatre livres (sinon, autant mourir tout de suite).
En plus des quatre auteurs dont je ne me lasserai jamais, il y aurait donc :

The Sonnets, de William Shakespeare

aussi, dans les moments d'abattement, c'est la poésie qui vient à mon secours. Et finalement, peu importe à qui ces sonnets étaient réellement adressés...

Le livre de l'intranquillité, de Fernando Pessoa

J'aime le ton de ce livre, qui me correspond bien... Et ce titre, quel titre...

tout Simone de Beauvoir

Des mémoires à la correspondance, en passant par La femme rompue. Tout.

tout Marguerite Yourcenar

J'ai été éblouie par les Mémoires d'Hadrien, lus (pour une partie) dans des circonstances tout à fait singulières : sur le ferry qui me ramenait de Tallinn à Helsinki (où j'avais pris mes quartiers pendant un mois, pour apprendre le finnois, donc), j'avais trouvé un fauteuil bien confortable pour bouquiner, dans ce que je croyais être un coin tranquille. Mais c'était sans compter la horde de beaufs finlandais qui, après une journée de beuverie en Estonie (où tout est moins cher, surtout l'alcool, qu'ils rapportent chez eux par dizaines de litres), étaient passablement éméchés et chantaient à tue-tête des morceaux de tango finlandais (un peu comme dans les films de Kaurismäki)... Car, en fait, je m'étais installée sans le savoir dans la salle de karaoké...

et tout Zola

Je suis loin d'avoir tout lu, mais j'ai un faible pour Au bonheur des dames et L'assommoir, qui sont sans doute mes tout premiers coups de coeur en littérature, au temps du collège.


Les quatre prochains livres que je vais lire

Dans le désordre :
La Divine Comédie, de Dante
Rien que le titre est magnifique. Un soir, en regardant la télé, je suis tombée sur une émission sur Arte qui parlait de La Divine Comédie, et j'ai été captivée, fascinée par la beauté du texte et la richesse de l'interprétation. En plus, j'aime bien le groupe de Neil Hannon, qui porte le même nom. Alors, rien que par curiosité...
The Plot Against America, de Philip Roth
Ou comment on peut réécrire l'histoire.
Le chant des regrets éternels, de Wang Anyi
Là aussi, c'est d'abord un coup de coeur pour le titre.
On Beauty, de Zadie Smith
Parce que j'ai adoré White Teeth. C'est autre chose qu'Amélie Nothomb...
Proust attendra encore un peu...




Les (quatre fois quatre) derniers mots d'un de mes livres préférés

Sans la moindre hésitation, ces mots bouleversants de Henri Calet (les derniers), écrits trois jours avant sa mort :

Ne me secouez pas. Je suis plein de larmes.




Pour finir sur une note un peu plus gaie, et pour accompagner la lecture, je vous propose un muffin avec une tasse de Long Jing, mon thé préféré (ça ne se voit pas, mais c'est du thé vert).
(Requia, tu ne remarques rien ? ;-))



La recette demain, ou après-demain...