mardi 23 juin 2009

Chocolate craving



D'abord, il y eut une semaine atroce et humiliante dans des bureaux parisiens peu chaleureux (malgré le parquet en bois et les moulures), où des gens un peu vulgaires peuvent réduire votre amour-propre à néant en l'espace de quelques jours. La proximité du canal saint Martin fut une maigre consolation : le bento était solitaire, bien loin des déjeuners entre copines thésardes à la BN où l'on se remontait le moral à tour de rôle.
On se surprend parfois à accepter des choses pour de mauvaises raisons.

Il y eut aussi un week-end interminable et fort ennuyeux, où il n'y avait pas d'autre choix que de se laisser porter par les événements, car tout échappe à votre contrôle. J'ai fermé les yeux et attendu que ça passe.

Juin, la saison des pluies.
Pluie de larmes (comment sécher celles des autres quand on a soi-même les yeux mouillés ?), pluie de doutes et d'angoisses qui paralysent. Pluie de petits mots et de colis attentionnés apportés par le facteur et suscitant toujours l'étonnement (a-t-on mérité tous ces cadeaux ?).

Je n'ai toujours pas trouvé le Sens, mais je continue de me laisser transporter - enivrer - par la Musique de cet artiste que j'avais tant aimé voir chanter, un soir d'été, sur les berges de la Seine.

Comme le Japon me paraît loin à présent...

Du mois de juin, je ne garderai en mémoire que le disque de musique baroque, les biscuits au sésame noir, cette librairie où j'ai trouvé refuge lors de la semaine de cauchemar (et les carnets qui ont suivi), l'érable japonais, les éclats de rire dans un café aux airs de salon, cette chanson n°6 dont je ne me lasse pas, les pâtisseries japonaises qui ont traversé l'Atlantique, et puis, cette déferlante de chocolat (car il n'y a pas que les haricots rouges dans la vie).

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Les brownies de Claire



pour un moule carré de 20 x 20 cm maximum

200 g de chocolat noir (65 % de cacao maxi)
100 g de beurre
100 g de sucre blond de canne (initialement : 110 g)
2 oeufs
50 g de farine (T45 ou 55)
60 g de noix de pécan (concassées)

Faire fondre le chocolat et le beurre.
Mélanger les œufs et le sucre, ajouter la farine et les noix, puis le chocolat fondu.
Verser dans un moule carré ou rectangulaire (20 x 20, 19 x 21 cm, mais pas plus grand).
Enfourner environ 15 minutes à 180 °C (ici, j'ai arrêté la cuisson à 14 minutes, c'était légèrement sous-cuit, mais néanmoins excellent. Donc 15 min, c'est l'idéal. A vous de voir ce qui convient avec votre four).
Laisser refroidir, mettre au frais pendant plusieurs heures (toute une nuit si on veut) avant de découper en petits carrés, et attendre qu'ils soient à température ambiante pour les déguster.
Ces brownies se conservent 4 jours sans problème, si vous tenez jusque-là.



Grâce à Claire, j'ai enfin pu briser cette malédiction du brownie raté qui me frappait depuis toujours.
... Mais qui est Claire ?
La testeuse officielle de La bouche pleine, pardi ! :-) Une fille généreuse, gourmande, passionnée de cuisine, enthousiaste, et qui donne son avis en toute franchise. Je suis sûre qu'elle aurait encore plein de bonnes recettes à transmettre...

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Le sorbet au chocolat de David L. (merci à Deb de Smitten Kitchen)



pour environ 1 litre de sorbet

555 ml d'eau
200 g de sucre
75 g de cacao en poudre non sucré (type Van Houten)
une pincée de sel
170 g de chocolat noir (à 60 % de cacao, c'est suffisant), haché au couteau (ou fondu, ça marche aussi)
1/2 c.c. d'extrait de vanille liquide

Dans une grande casserole, mélanger au fouet 375 ml d'eau avec le sucre, le cacao en poudre et le sel.
Porter le mélange à ébullition en fouettant régulièrement, et maintenir l'ébullition pendant 45 secondes en continuant à fouetter.
Retirer du feu, incorporer le chocolat, le laisser fondre.
Ajouter l'extrait de vanille et le restant d'eau (180 ml), et mixer le mélange (au blender ou au mixeur plongeant - je viens de me rendre compte que j'ai oublié cette étape !).
Une fois le mélange refroidi, le mettre au frais pendant au moins une demi-journée.
Quelques heures avant la dégustation, verser le mélange dans la sorbetière et turbiner (40 minutes pour moi). Le hic : on obtient un sorbet très liquide, mais après quelques heures au congélateur, il est parfait : texture souple, un vrai goût de chocolat et la couleur qui va avec, c'est-à-dire pas un truc vaguement marron. Si on aime vraiment le chocolat, il n'y a pas d'hésitation possible entre la crème glacée et le sorbet. En tout cas, il va falloir que je m'achète ce livre.





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Il y eut aussi, mais c'était au mois de mai, un moment très agréable, un peu hors du temps, dans un lieu dédié au chocolat. Un lieu où l'expression "luxe, calme et volupté" prend tout son sens.







La prochaine fois, si je ne vous parle toujours pas du Japon, il faudra me botter dehors, ok ?