jeudi 31 juillet 2008

Des journées entières dans les arbres (et des myrtilles à gogo)



Depuis plusieurs semaines, je passe mes journées (ainsi que des bouts de nuit - ce qui explique certains mails nocturnes) dans les arbres. Si ce n'était la vague de chaleur actuelle, je ne me rendrais même pas compte que nous sommes en été, en période de vacances. Enfin si, je vois bien que les gens commencent à se dénuder, et qu'un certain nombre d'entre eux sont tout bronzés (alors que je reste blanche - et dodue - comme une boule de mozzarella). D'ailleurs, si on considère que j'ai rapporté des soldes un ensemble pull-gilet et une veste noire bien chaude, et vu les températures actuelles, je suis certainement mûre pour être internée en HP (auquel cas je souhaiterais être soignée par le docteur Patoumi, si possible. Mais je refuse d'être dans la même cellule que la fille à la taupe).
Pour ne rien arranger, je grille mes neurones par paquets de dix mille en dessinant des arbres et des tableaux dix fois trop compliqués, que mon chef arrive à simplifier en cinq minutes chrono (j'ai vu son cerveau en pleine réflexion, c'est impressionnant !). Apparemment, écrire une grammaire, ce n'est pas donné à tout le monde, a fortiori écrire la grammaire d'une langue étrangère... Mais, il y en a - suivez mon regard - qui n'ont peur de rien.
Même pas des douches glacées de la piscine, qui rendent écarlate comme une myrtille après un coup de chaleur.



Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai fait des pancakes ces dernières semaines, toujours selon la même recette. Un jour où j'avais des myrtilles sous la main, j'en ai parsemé sur des pancakes en train de cuire (juste après avoir versé la louche de pâte dans la poêle, et avant de cuire l'autre face).
Avec un voile de sucre glace, ça vous ferait presque pardonner à un poulet d'avoir cassé votre verre préféré, dont il ne reste plus qu'un exemplaire (en vérité, le verre est juste fendu, et je n'ai pas assisté au fendage en question... mais si ce n'est pas moi, ça ne peut être que lui : c'est logique !).

Mais ce que je préfère, c'est encore de les manger nature,



ou bien de les ajouter à mon yaourt du matin, où elles sont en bonne compagnie.



Au fait, j'ai retrouvé l'appétit.
Mais vous avez dû vous en apercevoir.

A suivre : du poulet et du cochon. Ou inversement.

mardi 22 juillet 2008

Ivre de lumière et de couleurs





























Un dimanche au Parc Floral.
Je respire, je contemple.
Je pense aux choses éphémères,
à tout ce qui ne sera plus, bientôt.

L'appétit a fichu le camp, sans prévenir.

jeudi 17 juillet 2008

Ce qui égaie une fin de thèse (les poêles sont mes amies)























Dernière ligne droite de rédaction de thèse.

Jours studieux et quelque peu tendus, où je reçois des colis qui redonnent le sourire.

En l'absence de four, et une fois les pâtisseries orientales d'un Grand Chef englouties, je me rabats sur les buttermilk pancakes, au moelleux très réconfortant, ainsi que sur une recette envoyée par une fille très attentionnée. En espérant que mon-unique-plaque-de-cuisson-qui-marche ne se suicide pas à son tour.


Gâteau minute à la poêle
(recette tirée d'un livre intitulé Recevoir paresseusement, et légèrement modifiée)



pour 4-6 gourmands

2 oeufs
100 g de farine
60 g de maïzena
1 c.c. de levure
1 verre d'eau
80 + 70 g de sucre
50 g de beurre
environ 350 g de fruits frais (pommes, cerises, poires... ici : 3 pêches jaunes)

Laver, éplucher, couper les fruits en morceaux, et les saupoudrer de 80 g de sucre.
Faire fondre le beurre dans une poêle et y faire cuire les fruits à feu moyen/fort jusqu'à ce qu'ils soient tendres et un peu caramélisés (durée variable selon le fruit choisi : en l'occurrence, c'est très rapide pour les pêches).
Mélanger le reste des ingrédients.
Répartir la pâte sur les fruits et laisser cuire à couvert pendant 10 minutes, à feu doux/moyen (note perso : 3ème cran).
Retourner comme une crêpe, i.e. poser une assiette retournée sur la poêle, et renverser le tout d'un geste vif pour que le gâteau se retrouve dans l'assiette. Ensuite, glisser le gâteau à nouveau dans la poêle et poursuivre la cuisson encore 5 minutes.

Déguster rapidement, chaud ou tiède. C'est là qu'il est le meilleur. Avec ce dessus caramélisé, à la manière d'une tatin, c'est sublime.

J'ai également testé la version aux cerises, certes moins caramélisée, mais néanmoins délicieuse.

lundi 7 juillet 2008

Biensûrquejesuiskap ! Abricots à la Loukoum°°°



Il y a quelques jours, Loukoum°°° m'a demandé si j'étais kap de faire son dessert de zinzin.
Me demander si je suis kap, c'est mal me connaître ;-)
Je suis kap de "faire la prof", alors que j'ai une peur bleue de parler devant un public.
Je suis kap de me lancer dans une thèse, alors que je n'aime pas du tout réfléchir et qu'écrire me fatigue.
Alors, pourquoi ne serais-je pas kap de relever le défi de Loukoum°°°, même si les abricots cuits me dégoûtent un peu (mais j'adore les abricots crus, nature) et que je n'ai aucune appétence pour les pistaches ? De toute façon, je suis même kap de survivre sans four, alors...

Mais pourquoi persisté-je à faire des choses qui ne me plaisent pas ?

Parce qu'emprunter des chemins inhabituels ou contre-nature peut mener à de belles découvertes : en ce qui concerne le métier de prof et la thèse, j'attends toujours..., en revanche, dans le cas du défi de Loukoum°°°, j'ai découvert que les abricots cuits et les pistaches, ça pouvait être sublime, et en l'occurrence, C'EST sublime. J'ai adoré (pour une critique plus détaillée, voir ici, sur les cinq dernières lignes).

C'est à me faire regretter encore plus l'abricotier que nous avions dans le jardin familial, il y a quelques années...


(oui, c'est bien moi, perchée dans l'arbre)

Par rapport à la recette originale, j'ai remplacé le cumbava par du citron vert et il a fallu procéder à quelques petits ajustements dans le mode opératoire :
- j'ai poché les abricots à peine 3-4 minutes dans le sirop, parce qu'au bout de 10 minutes (lors du premier essai), ils n'étaient plus du tout présentables.
- j'ai directement caramélisé les pistaches, sans les faire dorer avant, parce qu'elles devenaient toutes noires sinon. Et donc pas jolies.
Mais je doute que cela change fondamentalement le résultat.

Abricots au sirop acidulé, éclats de pistaches caramélisées et granité alcoolisé



pour 2 personnes

4 abricots

Pour le granité :
35 ml d'eau
1 c.s. de sucre
2 gros abricots bien mûrs
50 ml de gin (ou de vodka)

Pour le sirop :
250 ml d'eau
65 g de sucre
le zeste d'un demi cumbava (ici : du citron vert)
2 cm de gingembre (épluché puis râpé)

Pour les pistaches caramélisées :
1 poignée de pistaches non salées
1 c.s. de sucre


La veille (ou le matin pour le soir même), préparer le granité :

Réaliser un sirop doux en portant à ébullition 35 ml d'eau et 1 c.s. de sucre, afin de dissoudre le sucre dans l'eau.
Mixer 2 abricots (dénoyautés, mais pas épluchés) avec ce sirop, ajouter les 50 ml de gin et mixer à nouveau.
Verser le liquide dans un récipient, laisser refroidir.
Mettre au congélateur pour 6 heures minimum.
Au moment de servir, gratter la surface avec une fourchette afin de former des paillettes.

Le jour même, juste avant de servir :

Mettre dans une casserole les ingrédients pour le sirop : eau, sucre, zeste de cumbava et gingembre râpé, et porter à ébullition.
Mettre dans ce sirop les 8 demi abricots (côté peau au-dessus) et laisser cuire 5 minutes (maximum, pour éviter qu'ils ne se réduisent en bouillie) à feu doux.
Retirer ensuite les abricots, les réserver.
Augmenter le feu et faire réduire jusqu'à obtenir une consistance sirupeuse.

Pendant que le sirop cuit, concasser grossièrement les pistaches, les faire caraméliser dans une poêle avec le sucre. Remuer et faire attention à ce qu'elles ne noircissent pas trop.
Retirer du feu et laisser refroidir.

Le dressage :
Servir 4 demi abricots par personne, les napper de sirop, les saupoudrer de pistaches caramélisées, enfin ajouter 2 c.s. de granité.



Merci Loukoum°°°, je garde précieusement ta recette. Je sens que ce dessert va revenir très souvent à notre table, l'été...



Au fait, je ne suis pas la seule à avoir été défiée : allez donc voir l'oeuvre d'un Grand Chef qui a plus d'un tour dans son sac.

C'est à présent mon tour de demander à ~Marion~ et aux Chéchés s'ils sont kap de faire mon millefeuille de courgette à la mozzarella & caramel de balsamique. Une recette de saison, ne nécessitant pas d'ingrédients compliqués ou exotiques.



Photo pas glamour, mais résultat miam !