dimanche 26 avril 2009

Avant le grand départ, plein de choses (dont des blondies)



Pour oublier les fâcheux de tout poil - en fait, les pires sont ceux qui jacassent sans arrêt et se mêlent de tout, surtout de ce qui ne les regarde pas -, pour oublier les fâcheux donc, quelques douceurs qui font du bien :

Un livre magnifique, qui parle de votre sujet préféré - la nourriture - sous tous ses aspects, avec des images qui font rêver.










Une boîte de crayons de couleur, amoureusement choisie dans ce magasin en face du Cirque d'Hiver.




Une carte postale de Barcelone, puis une de Vienne, avec une recette d'Apfelstrudel dessus.


Au fond d'une galerie du 3e arrondissement, une Melencolia cachée derrière un rideau de velours grenat, à écarter délicatement, et à refermer tout aussi délicatement après contemplation.


Un cerisier du Japon d'une émouvante beauté, avec son parterre couvert de neige rose.






Et puis, des blondies fondants, encore meilleurs que des cookies.



Blondies (adaptés de la recette de Smitten Kitchen)

pour un tout petit moule carré ou rectangulaire

50 g de beurre mou
50 g de purée d'amandes (blanches)
120 g de sucre blond de canne
1 oeuf
1 c.c. d'extrait de vanille
100 g de farine
1 pincée de sel
100 g de pépites de chocolat
50 g de noix de pécan (ou bien : noix, noisettes, amandes, noix de macadamia, etc)

Préchauffer le four à 180 °C.
Dans un saladier, mélanger le beurre et la purée d'amandes.
Ajouter le sucre et bien mélanger.
Incorporer l'oeuf et l'extrait de vanille.
Ajouter la farine, et mélanger pour obtenir une préparation homogène.
Ajouter enfin les pépites de chocolat et les noix de pécan.
Etaler la pâte dans un moule rectangulaire tapissé de papier cuisson.
Enfourner 15 min à 180 °C.
Laisser refroidir avant de découper en petits carrés.

Bien qu'ils se gardent quelques jours dans une boîte hermétique, ils sont très très meilleurs le jour même !



Dans quelques heures, mon poulet et moi serons peut-être en train de manger des cha siu baau et des dan tat dans un jau lau, ou en train de faire du shopping à Mong Kok, ou encore sur les traces de la fantasque Faye.
Après trois jours à Hong Kong - la ville qui a vu naître ma maman -, nous nous envolerons pour le Japon, où nous assisterons à un mariage au Mont Fuji et où je ferai une cure de haricots rouges, entre autres choses...
Je reviendrai dans trois semaines, avec un petit cadeau pour Claire et Laetitia, qui ont gagné le jeu (envoyez-moi votre adresse postale sur mon mail : pralinemail-muu@yahoo.no). Les réponses sont .



Take care !

mardi 14 avril 2009

A bas les fâcheux ! (et poulet contre la mauvaise humeur)



Marre des fâcheux, des sans-gêne.

Dans le métro, il y a ceux qui ECARTENT TELLEMENT LES JAMBES qu'ils vous collent au genou (si bien que vous n'avez plus qu'à utiliser votre sac comme rempart, en tentant de l'insérer entre votre genou et celui du fâcheux, ou bien en le posant carrément sur son genou).
Bah, où est le problème ?

Dans la rue, il y a ceux qui, marchant à plusieurs, occupent TOUTE LA LARGEUR du trottoir. Evidemment, il est hors de question de laisser le passage à ceux qui arrivent en face.
Bah oui, ils n'ont qu'à descendre sur la chaussée pour me laisser passer.

Dans le bus, il y a ceux qui, se croyant chez eux, conduisent leurs affaires - bancaires, professionnelles, ou autres -, par téléphone, en parlant AUSSI FORT QUE POSSIBLE, afin que tous les autres passagers puissent connaître leur vie dans les moindres détails.
Bah oui, ma vie est passionnante.

Sur les quais du métro, il y a ceux qui, au moment où les portes de la rame s'ouvrent, se posent PILE-POIL devant.
Bah oui, pourquoi laisser descendre les autres d'abord ?

Dans le métro encore, il y a ceux qui ne se tiennent pas à la barre, mais appuient LEUR DOS dessus, juste à l'endroit où se trouve votre main.
Bah, elle peut pas dégager sa main, celle-là ?!

Dans le métro toujours - mais ça marche aussi dans le bus, le tram et le RER -, il y a ceux qui posent leurs PIEDS sur les sièges en face.
Bah, où est le problème ? Je fais ce que je veux, où je veux. On est en démocratie, que je sache.

A part ça, rien.
J'avais envie de râler.
Mais en fait, c'est pour éviter de parler des sujets qui fâchent vraiment.

Une recette chinoise géniale pour passer ses nerfs : faire cuire des cuisses de poulet à l'eau et les débiter en morceaux à l'aide d'un gros hachoir bien tranchant. Avec le même hachoir, réduire ciboule et gingembre en purée. Ca défoule, et ça fait un plat délicieux par la même occasion.

Poulet Hainan (poulet froid à la sauce ciboule & gingembre)



pour 2 personnes en plat principal

2 belles cuisses de poulet fermier (bio, si possible)*
1 grosse tige de ciboule
environ 30 g de racine de gingembre
8 cl d'huile neutre (tournesol, ou mélange d'huiles)
1/2 c.c. de sel fin

Mettre les cuisses de poulet dans une grande casserole, couvrir d'eau et porter à ébullition.
Baisser un peu le feu et laisser cuire 15 à 20 minutes (selon la taille des cuisses).
Eteindre la plaque, couvrir et laisser 30 minutes.

Pendant ce temps, préparer la sauce :
Hacher finement la ciboule et le gingembre épluché (on peut les émincer grossièrement dans un premier temps, puis passer le tout au mixeur ; mais le résultat est meilleur lorsqu'on hache à la main), et mettre dans un bol. Ajouter le sel.
Faire chauffer l'huile** dans une petite casserole, et la verser sur le mélange ciboule gingembre (attention, ça fait schhhhpprrrooouu), en plusieurs fois.
Mélanger.

Lorsque les cuisses de poulet sont cuites, les égoutter et les rincer abondamment à l'eau froide.
Avec un gros hachoir bien tranchant, couper les cuisses en plusieurs tronçons (d'un coup sec) (proprement, si possible...).
Déguster froid, avec la sauce, et du riz blanc.



Remarques :

* Il est important d'utiliser des cuisses et non du blanc de poulet (les Chinois goûtent peu le blanc, qu'ils trouvent sec et fade - ils ont raison, d'ailleurs), et surtout du poulet bien élevé, selon la formule de notre amie Patoumi. C'est primordial pour avoir une chair tendre et goûteuse.

** L'huile chaude permet de faire "éclater" les saveurs de la ciboule et du gingembre.

Pour la dégustation, il faut faire attention aux éventuels éclats d'os. Mais si vous voulez savourer pleinement ce plat, prélevez la chair, mettez-la dans votre bol de riz, et versez la sauce par-dessus.



C'est trop trop bon ! Et ça met de bonne humeur.

P.S. : Au fait, j'ai changé les règles de mon jeu. Il y a quelque chose à gagner finalement :-)

lundi 6 avril 2009

Petit jeu sans conséquence & The ultimate chocolate cake (sans beurre)



Alors voilà. L'idée est toute bête : il s'agit d'identifier les lieux où les photos suivantes ont été prises (certains sont très, voire trop faciles). Il n'y a rien à gagner, c'est juste pour le plaisir (N. B. : ce jeu ne s'adresse pas à ceux qui n'ont jamais mis les pieds à Paris, je suis désolée pour eux).













Edit du 10 avril 2009 :
J'ai finalement décidé de mettre en jeu un petit cadeau, que j'enverrai à celui ou celle qui aura trouvé le maximum de bonnes réponses. J'ignore encore la nature du cadeau, il se peut que ce soit un objet que je rapporterai de mon prochain voyage...
Envoyez-moi vos réponses par mail à cette adresse :
pralinemail-muu[at]yahoo[dot]no
Vous avez jusqu'au 24 avril minuit.
Voilà !

Edit du 25 avril 2009 :
Le jeu est clos ! Voici les réponses :













Claire et Laetitia sont les gagnantes du jeu : toutes deux ont trouvé deux bonnes réponses (Laetitia fut la plus rapide sur la messagerie, mais comme Claire avait déjà donné deux bonnes réponses par commentaire avant que je ne change les règles, il y a finalement deux gagnantes).

******

A présent, passons aux choses sérieuses.

Samedi dernier fut un jour historique.

Après deux tentatives plus ou moins ratées au cours de la même semaine, j'ai enfin mis au point la recette du gâteau au chocolat idéal à mes yeux (je peux mourir en paix) :

- fort en chocolat (mais est-il besoin de le préciser ?) ;
- fondant ;
- dense mais pas étouffant ;
- pas sec ;
- surtout pas mousseux (sinon ce n'est plus un gâteau) : il faut qu'il y ait un minimum de poudre (farine, amande, etc) dedans, pour pouvoir faire des miettes ;
- pas trop raplapla.

Enfin, il y a un critère déterminant : il doit faire des "stries" lorsqu'on le coupe (avec la cuillère, voire le couteau).



Evidemment, c'est le gâteau au chocolat tel que je le fantasme, moi. Et il peut très bien ne pas plaire aux autres. Mais si vous avez les mêmes exigences que moi, il pourrait vous convenir...

Mon gâteau au chocolat idéal



pour un petit moule à manqué (environ 20 cm de diamètre)

200 g de chocolat noir
20 cl (= une brique) de crème végétale, en l'occurrence de soja
3 oeufs, jaunes et blancs séparés
130 à 150 g de sucre blond de canne (ou de cassonade), idéalement 150 g
80 g de poudre d'amandes
20 g de farine
une pincée de sel
(facultatif : beurre et farine pour le moule ; sucre glace pour saupoudrer)

Préchauffer le four à 170 °C.
Faire fondre le chocolat, selon sa méthode préférée.
Dans un grand saladier, battre les jaunes d'oeufs avec le sucre.
Incorporer le chocolat fondu et la crème, et mélanger.
Ajouter la poudre d'amandes et la farine.
Monter les blancs en neige ferme avec une pincée de sel, et les incorporer délicatement au mélange précédent.
Verser dans un petit moule à manqué (environ 20 cm de diamètre) préalablement beurré et fariné. Ou bien un moule très kitsch en forme de rose.
Enfourner à 170 °C entre 40 et 45 minutes environ (à adapter selon le four). Le gâteau est cuit comme il faut lorsqu'une pointe de couteau ressort pas complètement propre (il doit y avoir de fines traces de chocolat dessus : ça veut dire que le gâteau est cuit, mais pas sec).
Laisser refroidir avant de démouler.
[Edit du 10 juillet 2009] IMPORTANT : Laisser reposer au moins une demi-journée avant de déguster, sinon le gâteau sera mousseux (Claire et Loukoum°°°, deux personnes de confiance - et de goût ! -, sont d'accord là-dessus). L'idéal est de le préparer la veille.
Saupoudrer de sucre glace avant dégustation.



Ils sont aussi très bien en version individuelle, dans des caissettes à muffins : on ajustera alors le temps de cuisson et on les mangera à la cuillère sans les démouler.

Qui a dit que les chercheurs cherchaient mais ne trouvaient jamais ?

Edit du 13 avril 2009 :
J'ai essayé la crème liquide classique en remplacement de la crème de soja, et j'ai l'impression que cela provoque la formation d'une croûte plus épaisse et croustillante...

jeudi 2 avril 2009

Small expectations (et le tiramisù parfait de Laura Zavan)



Rien.

Le chantier continue.

Au fur et à mesure que je déballe les cartons restants - ceux récupérés chez mes parents -, que je mets la main sur mes affaires d'enfant, mes notes de cours antédiluviennes, mes vieux livres, au fur et à mesure que je trie, que je jette, je sens mon brouillard intérieur se dissiper peu à peu. Je suis intimement convaincue que ce qui s'accomplit de façon physique et matérielle se répercute sur mon esprit. Alors, y vois-je plus clair dans ma vie ?

Eh bien non ! (ce serait trop facile)

Il y a toutefois un progrès notable : c'est que trois mois après ma soutenance, j'ai enfin réussi à JETER mes kilos de papier, d'articles, de notes accumulés pendant la thèse, que je gardais "au cas où". J'ai décidé qu'il n'y aurait pas de "cas où" et j'ai (presque) tout bazardé.
QUEL PIED !

A part ça, j'accueille de temps à autre de nouveaux venus dans ma cuisine - dernièrement, la blette et le pois cassé -, et je fais des gâteaux au chocolat en forme de fleur.



Gâteaux un peu lourdingues, parce que je voulais obtenir cette texture :



L'objectif de texture a été brillamment atteint, reste à améliorer la digérabilité de la chose.

Une recette qui n'a point besoin d'amélioration : le tiramisù de Laura Zavan. J'en ai fait un géant pour un repas de famille où nous étions dix à table. En partant, j'espérais récupérer mon plat avec le reste de tiramisù. Eh ben, ils l'ont gardé (je suis sûre qu'ils ont fait exprès d'oublier de me le rendre...).

Tiramisù classico, de Laura Zavan (tiré de Ma Little Italy)



pour 6 personnes (quantités originales divisées par 2)

250 g de mascarpone
3 oeufs extra-frais
4 c.s. de sucre glace
1 pincée de sel
100 g de biscuits Pavesini (ou de biscuits à la cuiller)
4 petites tasses de café serré froid
5 cl de marsala (ou d'amaretto)
1 c.s. de cacao non sucré

Sortir le mascarpone et préparer le café.

Casser les oeufs, séparer les blancs et les jaunes dans deux saladiers (les jaunes dans le plus grand saladier).
Battre les jaunes avec 3 c.s. de sucre glace.
Quand le mélange est mousseux, ajouter le marsala puis le mascarpone en remuant doucement pour obtenir une crème lisse.

Battre les blancs en neige ferme avec 1 pincée de sel et le reste du sucre.
Incorporer délicatement à la crème au mascarpone.

Tremper rapidement les biscuits dans le café et tapisser le fond d'un grand plat. Ajouter une couche fine de crème, une couche de Pavesini.
Répéter l'opération encore 2 fois en terminant par la crème (on obtient 3 couches de Pavesini et 3 couches de crème).
Laisser prendre au frigo pendant au moins 12 h, idéalement 24 h.

Juste avant de servir, saupoudrer le cacao sur le tiramisù (avec une mini-passoire, pour un résultat plus que parfait).

Je suis sûre que presque tout le monde a déjà SA recette fétiche de tiramisù, mais pour ceux qui n'en auraient pas, ou qui auraient envie de changer...

La prochaine fois, je vous proposerai un petit jeu. Ou pas...