vendredi 30 mars 2007

Chocolat chaud onctueux (mais sans crème) au micro-ondes




Je suis une fana de chocolat chaud, mais lorsque j'en commande dans les cafés, ou lorsqu'on m'en prépare un, je suis souvent déçue : trop fade, trop clair, trop liquide, pas assez fort en chocolat... On me sert un "lait au chocolat" alors que je veux un "chocolat au lait", ce qui n'est pas la même chose. Bref, je suis rarement satisfaite. Moi, j'aime bien que le chocolat soit corsé, épais et onctueux. Mais - exigence de feignasse - je veux pouvoir le préparer rapidement, sans avoir à hacher du chocolat (et en mettre partout), sortir casserole, fouet, etc. J'avais donc, jusqu'à présent, ma méthode, qui donnait des résultats satisfaisants, sauf sur un point : l'onctuosité. Eh bien, aujourd'hui est un grand jour, car grâce à Loukoum°°°, j'ai enfin trouvé la solution.

Comment est-ce arrivé ?

Depuis quelques jours, Loukoum°°° me donne une furieuse envie de chocolat chaud avec sa série de recettes. Mais je dois avouer que la première, bien que très tentante, m'a terrifiée par sa composition. La deuxième, quant à elle, ne me dit rien, car je ne supporte plus le Bailey's depuis mon coma éthylique d'il y a quelques années (pas provoquée par le Bailey's, je vous rassure). En revanche, la recette du chocolat chaud à l'italienne m'a vraiment tapé dans l'oeil. Ca m'a rappelé le chocolat chaud de chez Rivoire à Florence, qui m'avait procuré une jouissance sans pareille. Et en regardant les ingrédients de plus près, je me suis arrêtée sur... la maïzena. Tiens, tiens, de la maïzena dans le chocolat chaud... Je n'y avais jamais pensé. D'habitude, c'est la crème fraîche qui apporte l'onctuosité, ou bien une dose monstrueuse de chocolat fondu.
Je n'ai pas pu résister à l'envie d'essayer sa recette. Malheureusement, quelques secondes d'inattention m'ont fait rater mon chocolat, qui s'est épaissi d'un seul coup, et au lieu d'un chocolat chaud onctueux, j'ai obtenu une sorte de Danette un peu fadasse. Par ailleurs, je suis trop feignasse pour préparer mon chocolat dans une casserole, et le matin, je n'ai pas forcément le temps pour ça. Pour ces différentes raisons, je préfère le micro-ondes. J'ai donc gardé l'idée de la maïzena, en l'intégrant à ma façon très personnelle de préparer le chocolat chaud. Mon truc, c'est de faire d'abord une sorte de pâte avec le cacao et un tout petit peu de lait, et de diluer progressivement. Ensuite, je chauffe le tout au micro-ondes. Même avec du "cacao ludique" comme l'appelle Loukoum (je suis d'accord avec elle : le Poulain grand arôme est très bien, c'est ce que je prends au quotidien), on obtient un résultat assez bon, avec une petite mousse à la surface. Seulement, moi j'aime bien le chocolat épais et onctueux. Alors, peut-être qu'en ajoutant de la maïzena...

J'ai donc associé les ingrédients de Loukoum°°°, dont j'ai modifié les quantités, et ma technique de préparation habituelle. Et au bout de plusieurs essais, j'ai trouvé le mélange optimal (selon mes critères).

Chocolat chaud onctueux (au micro-ondes)
(pour un mug)

4 c.c. de cacao en poudre non sucré (Van Houten, par ex.) 3 c.c. pour un chocolat moins corsé
4 c.c. de sucre en poudre (même quantité que le cacao)
2 c.c. de maïzena
environ 25 cl de lait

Mettre le cacao, le sucre et la maïzena dans un mug.
Verser un tout petit peu de lait (environ 2-3 c.c.) et mélanger, d'abord doucement puis énergiquement, pour obtenir une pâte homogène. Bien racler les bords au fond de la tasse pour que tout le cacao soit intégré dans la pâte.
Ajouter un peu de lait pour détendre la pâte. Mélanger.
Verser le reste de lait progressivement, tout en mélangeant.
Mettre au micro-ondes pendant 1min30 à puissance maximale (surveiller au-delà de la minute).
Sortir du micro-ondes et mélanger.
Remettre au micro-ondes pendant 30 secondes. Mélanger. Le chocolat épaissit au fur et à mesure.

Variante :
Remplacer le cacao et le sucre par 4 c.c. de Poulain grand arôme.

L'avantage de ce mode de préparation, c'est que le chocolat est préparé directement dans le mug, donc pas de casserole à laver.
En ce qui me concerne, le résultat est optimal par rapport à l'effort de préparation. C'est une recette tout à fait applicable au quotidien. Un chocolat chaud onctueux tous les matins, si je veux : mon rêve s'est enfin réalisé.

jeudi 29 mars 2007

Ma MAP n'aime que le beurre d'Isigny




Depuis qu'on m'a offert une machine à pain pour mes 30 ans (une Moulinex Home Bread), j'ai testé quelques recettes de pain, pêchées ici ou là, sur le net ou dans le livre Pain maison de Cathy Itak (chez Marabout Chef). Avec plus ou moins de succès.
Ma plus belle réussite jusqu'à ce jour, c'est la brioche "inratable", dont la recette vient du site de Supertoinette (je ne retrouve plus le lien...). Inratable, oui. Mais à une condition : choisir le bon beurre. Car selon le beurre que j'utilise, je n'obtiens pas du tout le même résultat. Eh oui, ma MAP est très difficile : elle n'aime que le beurre d'Isigny.
Si je lui donne du beurre de Charentes-Poitou, même AOC, elle chipote un peu et me fait une brioche correcte, mais sans plus.
Si je lui donne du Noisy, comme je l'ai fait dimanche dernier parce que je n'avais que ça dans mon frigo ce jour-là, elle me dit : "Pouah ! Mais kessekcetruc ? Beurk, j'aime pas !" Dans ce cas-là, elle me fait une brioche toute raplapla qui ne lève pas, lourde et compacte.
En revanche, si je l'écoute et que je lui donne du bon beurre d'Isigny (Sainte-Mère, sa préférée, ou à défaut Monoprix), mademoiselle déploiera tout son savoir-faire pour me confectionner une brioche exquise à la mie légère et aérée, qui lève jusqu'au hublot. Et qui sera engloutie en moins de deux. Comme quoi, ma MAP est difficile mais pas ingrate. Je fais donc mon possible pour la satisfaire.
Le problème, c'est que je n'en trouve pas toujours, du beurre d'Isigny Sainte-Mère, quand je fais mes courses. Alors, dès qu'il y a un réapprovisionnement, je fais une razzia. C'est comme ça que je me retrouve avec je ne sais combien de plaquettes d'Isigny Sainte-Mère dans mon frigo. Sans compter les plaquettes de beurre "ordinaire", demi-sel... On pourrait croire en voyant mon frigo que je me shoote au beurre...

Brioche inratable (pour MAP Moulinex)

165 ml de lait
3 jaunes d'oeufs
1 c.c. de sel
375 g de farine T55 (ou 45)
2 c.s. de sucre
2 sachets de sucre vanillé
85 g de beurre ramolli
1 sachet de levure (Briochin)

Si le lait et les oeufs sortent du frigo, comme c'est le cas pour moi, mettre les jaunes et le lait dans un petit récipient et faire tiédir 30 secondes au micro-ondes à puissance minimale (mais pas décongélation). En tout cas, ça ne doit surtout pas être froid.
Mettre dans la cuve.
Ajouter les autres ingrédients dans l'ordre donné ci-dessus, la levure en dernier puisqu'elle ne doit pas entrer en contact avec le sel.
Démarrer la MAP en programme 1, dorage 1, 500 g (ou 750 g, ça marche aussi).
Pendant la phase de pétrissage, ne pas hésiter à "nettoyer" les coins et les parois de la cuve avec une spatule, afin que toute la farine soit bien incorporée.

Cette recette est certainement applicable avec les autres MAP, en changeant (éventuellement) l'ordre des ingrédients, et en choisissant le programme adéquat.



Une petite dernière :

mercredi 28 mars 2007

Tomates salsa pour fêter le printemps




Une petite salade "souvenir de vacances", rafraichissante et colorée, pour fêter l'arrivée des beaux jours, les futurs pique-niques et soirées en terrasse...

Tomates salsa (à ma façon)

4-5 tomates
1/2 poivron vert
1/2 oignon
une poignée de feuilles de coriandre
jus d'1/2 citron vert
3 c.s. de vinaigre de vin blanc
4-5 c.s. d'huile d'olive
sel, poivre

Epépiner 1/2 tomate et le poivron.
Hacher la tomate, le poivron, l'oignon et la coriandre.
Mettre dans un bol et mélanger.
Saler et poivrer.
Ajouter le jus de citron vert, le vinaigre et l'huile d'olive. Bien mélanger.
Couper grossièrement le reste des tomates. Les arroser du mélange précédent.

Après dégustation de cette délicieuse salade, j'émets toutefois une petite réserve : je la déconseille franchement pour un repas en amoureux. La coriandre hachée restée coincée entre les dents n'est pas du plus sexy, ni l'haleine d'ailleurs, à moins d'y aller mollo sur la "sauce". Voilà, vous ne pourrez pas dire que je vous ai pas prévenu(e)(s)...

mardi 27 mars 2007

"Moelleux-fondant" amande et orange




Au départ, je voulais faire un fondant aux oranges sanguines en suivant la recette de fondant aux clémentines de Maya. Les proportions données valaient pour un moule de 15 cm de diamètre, ce qui me paraissait petit, donc je les ai doublées. Mais même ça, c'était à peine suffisant pour remplir mon moule rectangulaire pourtant pas très grand.
Ce qui m'a plu dans cette recette, c'est notamment sa simplicité : "Mélanger, verser dans un moule et faire cuire 25 min à 180 °C." Idéal pour les feignasses (dont je suis) ou les nuls en pâtisserie. Mais pour le temps de cuisson, je pense qu'on peut faire plus court encore, car au bout de 25 minutes, c'était déjà bien cuit. Donc, j'enlèverais bien 5 minutes.
Autres modifications : j'ai remplacé le sucre par de la cassonade, et supprimé la cannelle.
Au bout du compte, j'ai obtenu un gâteau à la texture inhabituelle, assez friable, mais fondant et moelleux à la fois (en fait, d'abord moelleux, puis fondant dans la bouche). En tout cas, pas sec du tout, ce qui est LE critère primordial pour un gâteau, en ce qui me concerne. Je pense qu'en diminuant le temps de cuisson, ce serait encore meilleur.
Quant au goût, c'est plutôt l'amande qui domine, mais on perçoit une petite note orangée. Discrète, comme l'avait dit Maya.
Dernière chose : la couleur des oranges sanguines ne ressort pas du tout, mais en intégrant leur jus à une pâte, il fallait s'y attendre.



"Moelleux-fondant" amande et orange

100 g de poudre d'amandes
120 g de farine
1 sachet de levure chimique
8 cl de crème fraîche
20 cl de jus d'oranges sanguines (environ 3 oranges), ou n'importe quel autre agrume
100 g de cassonade

Mélanger, verser dans un moule et faire cuire 20 minutes à 180 °C.

lundi 26 mars 2007

Crevettes sautées au poivre et à l'échalote




Cette recette est une des rares que mon poulet a su faire avant moi. Parce que chaque fois que ma maman la prépare, mon poulet, qui ADOOORE les crevettes, lui donne un coup de main.
Donc, une fois n'est pas coutume, c'est lui le spécialiste.
Ce plat se prépare avec des crevettes non décortiquées. D'après la reine mère (ma mère), c'est bien meilleur lorsqu'on garde la carapace, et je suis tout à fait d'accord. Même si la feignasse que je suis rechigne en général à décortiquer les crevettes et donc à les manger.

Crevettes sautées au poivre et à l'échalote

une vingtaine de queues de crevettes crues (j'en ai pris des surgelées)
1 échalote, hachée
poivre noir concassé (mais pas moulu)
huile de tournesol
farine

(Laisser décongeler les queues de crevettes)
Avec des ciseaux, couper les pattes et ouvrir les crevettes le long du ventre jusqu'à la queue.
Fariner et saler légèrement.
Faire chauffer l'huile dans une poêle et mettre les crevettes. Les retourner pendant la cuisson (avec des baguettes, c'est plus facile), pour qu'elles cuisent sur tous les côtés.
Une fois qu'elles sont roses, les retirer.
Faire revenir l'échalote hachée, ajouter le poivre, et remettre les crevettes dans la poêle. Bien mélanger.

A déguster avec les doigts, bien sûr.



dimanche 25 mars 2007

Poêlée chinoise #1 : porc, ciboulette jaune et tofu aux cinq parfums + Mini crumbles




Il y a une chose que j'ai découverte en parcourant la blogosphère culinaire, et que j'ai du mal à comprendre en simple Chinoise que je suis, à savoir tous ces fantasmes autour du tofu. Apparemment, le tofu ne laisse pas indifférent, et le plus souvent, les réactions sont négatives : Beurk, qu'est-ce que c'est que ce truc qui n'a pas de goût et qui a une texture bizarre ?! Vade retro satanas ! Jamais je n'en mangerai ! etc. D'abord, le tofu ne se mange pas nature, puisque, évidemment, il n'a pas vraiment de goût. A ce propos, j'ai lu quelque part une interview d'un spécialiste de gastronomie (je crois), qui disait que les Chinois étaient très portés sur le "sans saveur". J'ai trouvé ça très condescendant, genre : ils sont trop cons ces Chinois, ils mangent des trucs qui n'ont pas de goût. Quant à la texture, qui rebute pas mal de gens, je trouve que la jelly ou le Flanby sont aussi pas mal dans le genre. Alors, pourquoi ce rejet ? Si vous connaissez un bon resto chinois (asiatique, devrais-je dire), et qu'il propose des plats avec du tofu, pourquoi ne pas goûter ? Ce sera peut-être une meilleure initiation au tofu que les steaks ou les trucs bizarres qu'on trouve dans les rayons bio des supermarchés (que personnellement je n'ai jamais goûtés)...
A l'autre bout de la chaîne, on a l'air de considérer le tofu comme porteur d'une philosophie, d'un mode de vie sain, zen, ou je ne sais quoi : je mange du tofu, donc je suis cool/zen. Alors que CE N'EST QU'UN ALIMENT COMME UN AUTRE. Rien de plus. On mange du tofu en Chine parce que, comme n'importe quel autre aliment, le tofu a des qualités nutritionnelles. Point.
Bref, si vous aimez le tofu, tant mieux, continuez à en manger. Et si vous n'aimez pas, ne vous forcez pas à en manger juste pour être "in".

Voilà, c'est dit.

Si le mot "tofu" dans le titre de mon billet ne vous a pas rebuté, voici donc une recette de ma maman : poêlée de porc, ciboulette jaune et tofu aux cinq parfums. Ce que j'appelle "ciboulette jaune" n'est rien d'autre que la ciboulette chinoise, qu'on a fait jaunir (j'en ai parlé il y a quelques jours). Le tofu aux cinq parfums, quant à lui, se présente sous forme de blocs marron, et comme son nom l'indique, est préparé avec les fameux cinq parfums (ou cinq épices) : badiane (anis étoilé), coriandre, fenouil, girofle et poivre noir. Il a donc plus de goût que le tofu nature, mais reste tout de même assez fade. Je me souviens que mon grand-père le faisait lui-même, et il avait autrement plus de saveur que ce qu'on trouve dans le commerce. Quand il préparait à manger, j'aimais bien chiper des morceaux de son tofu (avant cuisson) pendant qu'il avait le dos tourné. Bref, le tofu et moi, c'est une grande histoire d'amour, et le tofu aux cinq parfums encore plus.

Poêlée de porc, ciboulette jaune et tofu aux cinq parfums

150-200 g de filet mignon
250 g de tofu aux cinq parfums
150-200 g de ciboulette jaune (gau wang)
sauce soja (Kikkoman ou autre)
2 c.c. de fécule de pomme de terre
1 c.c. de sucre en poudre
huile de tournesol (ou une autre huile neutre)
un peu d'eau



Couper le filet mignon en petits "bâtonnets" de 4-5 cm de longueur. Mettre dans un bol avec 1 c.s. de sauce soja et la fécule de pomme de terre. Mélanger et réserver.
Couper les blocs de tofu, puis la ciboulette. Il faut que tous les ingrédients soient plus ou moins de la même longueur.

Dans un wok (ou à défaut une sauteuse), faire revenir la ciboulette dans un peu d'huile, jusqu'à ce que ce soit tendre. Réserver.


Faire revenir le tofu dans un peu d'huile et 2 c.s. de sauce soja, jusqu'à ce que la sauce soja soit évaporée. Réserver.


Faire revenir le porc dans un peu d'huile. Avec des baguettes, séparer les morceaux entre eux.


Quand le porc est à peu près cuit, remettre la ciboulette et le tofu dans le wok, ajouter 2 c.s. de sauce soja, 4-5 c.s. d'eau et le sucre. Mélanger. Si la sauce est trop fade, rajouter un peu de sauce soja. Inversement, si c'est trop salé, rajouter de l'eau.
Quand la sauce bout, c'est prêt.


Servir accompagné de riz blanc. Comme ça :


Ou (mieux) comme ça :


On peut ajouter des pousses de soja pour apporter un peu de croquant, ce que fait parfois ma maman. Mais personnellement, je préfère sans.

*****

Et puis, comme il me restait des miettes du crumble d'hier, j'ai coupé une pomme et sorti quelques fruits rouges du congélateur pour préparer des mini crumbles pour le dessert :






Miam miam !

samedi 24 mars 2007

Crumble aux pommes au beurre salé




J'adore le crumble, mais je n'en fais pas souvent (= euphémisme). La raison, c'est que j'ai horreur de mettre la main à la pâte, d'en avoir plein les doigts, les ongles. Beurk. Mais je me soigne. Aujourd'hui, l'envie de crumble était quand même plus forte, alors j'ai respiré un grand coup et j'ai préparé mes miettes en regardant Ewan Mc Gregor, qui était invité chez Daphné Roulier, histoire que mon esprit soit focalisé sur autre chose que sur mes doigts poisseux. Ce qui a formidablement marché, mais c'était facile, je l'avoue.
Je disais donc que j'adore le crumble. Mais je le préfère avec du beurre salé, qui lui apporte encore plus de saveur.

Crumble aux pommes au beurre salé

125 g de farine
125 g + 1 c.s. de sucre blond de canne
125 g de beurre demi-sel, mou
4 pommes (j'ai pris des Braeburn)

Préchauffer le four à 180 °C.
Mélanger du bout des doigts la farine, le sucre et 100 g de beurre pour faire les "miettes". On doit obtenir une pâte sableuse, mais pas trop fine.
Eplucher les pommes et les couper en morceaux.
Les faire revenir dans une poêle avec le restant de beurre et 1 c.s. de sucre. Juste 1 ou 2 minutes, pour enrober les pommes de beurre salé.
Mettre les pommes dans un plat allant au four, ou dans des ramequins, et recouvrir avec les miettes.
Enfourner à 180 °C pendant 45 minutes. Si la croûte n'est pas assez dorée, continuer la cuisson pendant quelques minutes à 200 °C.

Attendre un petit moment avant de déguster, sous peine de cramage de langue (c'est ce qui m'est arrivé, car je ne peux pas m'empêcher de goûter tout de suite ce qui sort du four). Car le crumble est meilleur tiède. Sur ce point, je suis tout à fait d'accord avec Bergamote.

Kitsune udon




J'ai eu envie de nouilles japonaises ce midi. Mon poulet, pas spécialement. Mais comme c'est moi qui cuisine, forcément c'est moi qui ai le dernier mot ;-)
En fait, je voulais quelque chose de simple et rapide à préparer, parce qu'il était déjà un peu tard, et que j'avais passablement faim.
C'était donc l'occasion de tester ma "quintessence du Japon", comme base pour la soupe (à diluer dans 6 fois son volume d'eau). Et je n'ai pas été déçue (merci Maki !).

Kitsune udon (Nouilles udon au tofu frit)
pour 2 personnes

250 g de nouilles udon (voire 300 g)
4 poches de tofu frit
10 cl de quintessence du Japon
80 cl d'eau
un brin de ciboule



Tremper les poches de tofu dans de l'eau chaude. Essorer.
Faire cuire les nouilles. Egoutter, et répartir dans les bols avec les poches de tofu.
Dans une casserole, diluer la quintessence du Japon avec les 80 cl d'eau et porter à ébullition.
Verser sur les nouilles.
Parsemer de ciboule ciselée.

En fait, c'est un peu léger pour un repas.... Mon poulet - qui a d'ailleurs moyennement apprécié le tofu, qu'il a trouvé sucré - a complété avec du "sauciflard", du fromage et du pain. Sans compter le dessert...
En ce qui me concerne, j'ai adoré, surtout la texture de ces nouilles très épaisses. Slurp !

vendredi 23 mars 2007

Si j'étais... & Velouté de courgettes simple comme bonjour




Je commence d'abord par le questionnaire du printemps, auquel Rosa m'a gentiment invitée à répondre. Merci d'avoir pensé à moi !

Voyons voir...

Si vous étiez un arbre, vous seriez ?
Un magnolia en fleurs.


Un arbuste ?
Le framboisier, pour ses fruits évidemment.

Source : http://votre.jardin.free.fr/FRU/index-08.php

Une fleur ?
Ca :

D'ailleurs, est-ce que quelqu'un peut me dire ce que c'est ? comment ça s'appelle ?

Une aromatique ?
Choix difficile... J'hésite entre le basilic, la ciboulette et la coriandre. On va dire la ciboulette chinoise.


Une épice ?
Le poivre, sans hésiter.

Source : http://technoresto.org/oenologie/cepages/syrah/index.html

Une plante aquatique ?
Un lotus (parce que je n'en connais pas beaucoup d'autres...)


Une plante offerte (donnée ou reçue) ?
Une orchidée phalaenopsis.

Source : http://www.fond-ecran-image.com/concours,images_1105,orchidee-phalaenopsis-hybride-01jpg.php

Un animal du jardin ?

Un lézard.

Source : environnement.ecoles.free.fr

Une saison ?
J'aime bien la fin de l'été. On rentre de vacances, bronzé, détendu, reposé...

Voilà !

Pas facile de trouver des gens qui n'ont pas encore répondu à ce questionnaire...
J'invite Suiksuik du blog Suiksuik cuisine, et Liliy de Gnocchi et Cie, à le faire, si ça les intéresse...

********************

Passons à la recette du jour : velouté de courgettes. Bon, ça ne casse pas des briques, mais c'est un classique, une valeur sûre, la soupe que je fais quand je n'ai pas beaucoup de temps.
Au début, j'épluchais les courgettes, maintenant je zappe cette étape pour aller plus vite. Et puis, c'est plus joli quand la peau est mixée avec.



Velouté de courgettes simple comme bonjour

pour 4 bols environ

5 courgettes (longues ou rondes, peu importe)
2 oignons
1 cube de bouillon de poule
100-150 g de Saint Moret
huile d'olive
gros sel, sel, poivre, ciboulette

Laver les courgettes et les couper en tronçons de 2 cm.
Couper les oignons (pas trop petits si vous avez un mixeur plongeant) et les faire revenir dans une grande casserole avec un peu d'huile d'olive.
Ajouter les courgettes, couvrir d'eau, ajouter le cube de bouillon et du gros sel.
Porter à ébullition.
Baisser le feu et laisser cuire environ 20 minutes, jusqu'à ce que les courgettes soient cuites.
Retirer la moitié du bouillon (je le congèle pour mes risotti) et mixer.
Ajouter le Saint Moret, et mixer à nouveau.
Saler (un peu), poivrer.
Parsemer un peu de ciboulette hachée au moment de servir.

jeudi 22 mars 2007

"Thésard, une vie de loser"

Hier, j'ai découvert dans Libé ce papier datant de mardi, qui décrit le parcours du combattant du thésard, et c'est peu dire que je me suis reconnue...
Même pas mal...

Gâteau à la framboise et aux amandes




J'ai eu une idée un peu bizarre hier. Je me suis dit : on fait souvent des gâteaux à l'orange, au citron, avec leur jus. Et pourquoi pas un gâteau à la framboise ? Non, pas un gâteau avec des framboises au milieu de la pâte, mais avec une pâte à la framboise. Ben oui, pourquoi pas ?
Je n'avais pas de framboises sous la main, mais je venais d'acheter du coulis. Je me suis donc empressée de tenter l'expérience.

Je suis partie de la recette de gâteau à l'orange de Sigrid, où j'ai modifié les quantités de certains ingrédients. Et j'ai donc mis du coulis de framboises dans la pâte.

Gâteau à la framboise et aux amandes

180 g de coulis de framboises
180 g de sucre blond de canne
240 g de farine
125 g de beurre doux
4 oeufs
1 sachet de levure
50 g d'amandes grossièrement concassées

Préchauffer le four à 180 °C.
Torréfier légèrement les amandes.
Séparer les blancs des jaunes.
Fouetter les jaunes d'oeufs avec le sucre.
Ajouter le beurre fondu, mélanger.
Incorporer progressivement la farine tamisée avec la levure.
Ajouter le coulis de framboises, mélanger.
Monter les blancs en neige et les incorporer délicatement au mélange à la framboise.
Verser dans un moule à cake, parsemer d'amandes et enfourner pendant 40-45 min à 180 °C.


Verdict : La couleur du gâteau est un peu terne, j'aurais aimé avoir un gâteau vraiment rose, mais pour ça, il aurait fallu une proportion de framboise beaucoup plus importante... Quant au goût, il est vraiment inhabituel, la framboise restant tout de même assez discrète. J'étais un peu réservée au début (j'ai goûté alors que ça sortait à peine du four), mais finalement il me plaît bien. Mon poulet, quant à lui, a adoré (il faut savoir qu'on est tous les deux fanas de fruits rouges en général, et de framboises en particulier). La prochaine fois, je tenterai un fondant framboise.

Pour finir, comme il me restait du jus de fraises et framboises d'hier, j'ai été obligée de refaire du punsch. Trop dur.



mercredi 21 mars 2007

Puisque l'hiver n'a pas dit son dernier mot...




... et que je grelotte dans mon appart mal isolé et sous-chauffé, je me refais un punsch.
Mais cette fois-ci, je choisis mon préféré, mon chouchou. Celui que j'avais l'habitude de boire à Vienne, au marché de Noël du Rathaus, j'ai nommé : le Beerenpunsch (punsch aux fruits rouges), avec ses petits fruits qui flottent à la surface. Si je m'écoutais, je m'en ferais tous les jours, de novembre à février (et même mars, en l'occurrence).

Pour ce punsch aux fruits rouges, j'ai tout simplement repris ma recette du punsch aux oranges sanguines, et remplacé le jus d'oranges par du jus de fraises et de framboises. Et puis, j'ai évidemment rajouté quelques fruits rouges.

Punsch aux fruits rouges (Beerenpunsch)
pour 2 mugs

2 sachets de thé noir (genre Lipton)
30 cl d'eau
30 cl de jus de fraises et de framboises
1 c.s. de miel
1 c.s. de sucre roux
1 bâton de cannelle (ouvert avec un couteau)
6 cl de rhum blanc (quantité modulable selon le taux d'alcool souhaité)
quelques fruits rouges (j'ai pris un mélange surgelé de framboises, mûres, myrtilles sauvages)

Faire chauffer l'eau dans une petite casserole. Un peu avant l'ébullition, retirer du feu, ajouter les sachets de thé et laisser infuser quelques minutes.
Ajouter le jus de fruits, le miel, le rhum et la cannelle, et faire chauffer (sans faire bouillir). Ajouter les fruits rouges. Laisser infuser un moment.
Servir bien chaud. Avec une petite cuillère pour manger les fruits.

mardi 20 mars 2007

Mapo doufu (ou vive le Sichuan !)




Je ne connais pas le Sichuan, je n'y ai jamais mis les pieds. Tout ce que je sais, c'est que le Sichuan est réputé pour sa cuisine très épicée et relevée. A l'image du mapo doufu, qui est LE PLAT ULTIME pour moi. Celui qui resterait, s'il devait n'en rester qu'un. Un plat irrésistible pour qui aime le tofu, les saveurs épicées, les sensations fortes. Car c'est un plat "HOT".
Mon papa, qui sait à quel point j'en raffole, le prépare souvent en grande quantité pour que je puisse en emporter, et ça ne m'embête pas du tout d'en manger trois repas de suite. Et mon poulet non plus, car il en raffole autant que moi (ça tombe bien).

La recette qui suit provient des notes que j'ai prises un jour en regardant mon papa préparer ce plat. Je n'avais aucune indication de quantité pour les différents ingrédients, donc j'ai dû les déterminer moi-même, et elles sont approximatives. Il faut doser au goût, rectifier. Un impératif : il faut que ce soit relevé.

Mapo doufu

1 boîte de tofu (800 g non égoutté)
300 g de porc haché (poitrine, par exemple)
9 c.s. de sauce soja (Kikkoman)
3 c.s. de sauce soja supérieure, saveur champignon
2 c.c. de sucre en poudre
3 gousses d'ail, dégermées et hachées
un peu de piment (j'utilise une préparation maison - mais pas de moi - de piment conservée dans de l'huile)
une pincée de poivre du Sichuan pilé
un brin de ciboule, ciselée
3 c.c. de fécule de pomme de terre, délayée dans 3 c.s. d'eau
huile de tournesol (ou une autre huile "neutre")
4 1/2 c.s. d'huile de sésame
30 cl de bouillon de poule (sinon remplacer par de l'eau)


Voilà le piment que j'utilise. C'est une grand-tante qui le prépare, mais je ne sais pas comment...

Egoutter le tofu et le couper en petits dés (avec beaucoup de délicatesse, sinon ça se casse en mille morceaux).
Mettre dans une casserole, couvrir d'eau et porter à ébullition.
Egoutter dans une passoire. Réserver.

Faire chauffer de l'huile de tournesol dans un wok (ou à défaut une sauteuse), faire revenir l'ail, ajouter la viande hachée et laisser cuire quelques minutes en remuant.
Ajouter le piment, le poivre du Sichuan, les sauces soja, le sucre, l'huile de sésame, et mélanger.
Verser le bouillon de poule (ou de l'eau). Laisser mijoter un petit moment.
Ajouter le tofu, mélanger délicatement.
Ajouter enfin la fécule. Mélanger et laisser mijoter. Il faut que la sauce prenne une consistance un peu visqueuse (sinon, rajouter de la fécule).
Rectifier l'assaisonnement (en sauce soja et/ou huile de sésame et/ou piment et/ou poivre) si nécessaire.
Hors du feu, ajouter la ciboule, mélanger rapidement.
Verser dans un plat et parsemer à nouveau de ciboule pour décorer.



Le résultat m'a paru un peu sec par rapport à ce que fait mon papa, je n'avais pas autant de sauce. Malgré tout, j'étais assez contente (hystérique, en fait), car c'était la première fois que je le faisais de A à Z, sans conseil ni assistance. Et au niveau du goût, rien à redire, sauf que j'aurais pu rajouter encore un peu plus de piment, car j'adore cracher le feu. Normal pour un dragon, non ?

lundi 19 mars 2007

Omelette à la ciboulette de mon grand-père




Autant vous le dire tout de suite : la recette qui va suivre n'est pas une recette "glamour". Je veux dire par là qu'elle n'a rien de raffiné ou de sophistiqué, et qu'elle ne correspond pas à ce qu'on peut imaginer à l'évocation de la cuisine chinoise ou asiatique. Je doute que l'on puisse trouver ce plat dans les restaurants, tellement il est basique, mais voilà c'est un classique dans notre famille. Mon grand-père paternel, qui vivait avec nous et qui s'occupait de nous quand nous étions petits, le faisait souvent, et j'adorais ça. Pour moi, ce plat est définitivement associé à mon grand-père et c'est un de mes plats préférés (je n'aime rien tant que les choses simples). Depuis, c'est toujours avec un immense plaisir que je déguste cette omelette quand mon papa ou ma maman a la bonne idée d'en faire. C'est mon enfance qui refait surface quand je sens l'odeur si caractéristique de cette ciboulette mélangée aux oeufs...

La recette est simplissime. Si vous savez cuire une omelette, c'est à votre portée. La difficulté résiderait plutôt dans le dosage des ingrédients : je ne sais jamais quelle quantité de ciboulette il faut mettre pour tant d'oeufs. Ce que je fais donc, c'est de préparer la ciboulette dont je dispose (c'est-à-dire la couper en tout petits carrés/tronçons), et de doser les oeufs en fonction. Après, ça dépend des goûts, mais moi je préfère quand l'omelette est bien riche en ciboulette.

Omelette à la ciboulette chinoise

ciboulette chinoise (la quantité qu'il y a sur la photo - je n'ai pas pesé mais ça doit faire un peu plus de 100 g, disons une vingtaine de tiges ?)
8 oeufs
sel
huile de tournesol (ou une autre huile "neutre")
(et c'est tout !)


Laver et bien sécher les tiges de ciboulette.



Retirer les extrémités (le bout pointu et la base) et couper en tout petits carrés/tronçons.



On obtient un bon bol de ciboulette (un peu plus que sur la photo, car je n'avais pas fini à ce moment-là).



Battre les oeufs dans un bol, ajouter la ciboulette ciselée et saler. Mélanger.



Faire chauffer de l'huile dans une poêle. Verser les oeufs et laisser cuire. Si l'omelette paraît un peu sèche (c'était mon cas), ne pas hésiter à ajouter un peu d'huile.
Casser l'omelette en morceaux (c'est plus pratique pour manger avec les baguettes).
Servi accompagné de riz blanc (ma préférence va au riz rond japonais, c'est ce qu'il y a sur les photos).



Ensuite, j'ai une manière très personnelle de manger mon bol de riz, qui consiste à touiller pour tout bien mélanger, comme ça :



Et à la première bouchée, j'ai eu une pensée émue pour mon grand-père adoré.

Ciboulette chinoise




Vous connaissez la ciboulette chinoise, ou ciboulette aillée ? En chinois, elle s'appelle jiu tsai (mandarin) ou gau tsoi (cantonais). Je voulais en parler depuis un moment, mais comme je n'en avais pas trouvé au nouveau Tang Frères rue Labrouste près de chez moi, j'attendais d'aller m'approvisionner dans le 13ème. Ce que j'ai fini par faire hier dimanche (d'ailleurs, je le déconseille, car il y a vraiment TROP TROP de monde).



Ca ressemble un peu à la ciboulette, mais ça n'a pas du tout le même goût.

Comme vous pouvez vous en douter, si j'en parle, c'est que j'adore cette herbe. Dès qu'elle le peut, ma maman me prépare des plats avec du gau tsoi (on parle cantonais à la maison), car elle sait que j'en raffole. Dans des poêlées de viande ou en omelette (je vous livrerai ces recettes dans les prochains billets). On peut aussi utiliser le gau tsoi pour la farce des raviolis (jiaozi).

Le gau tsoi existe aussi en "version jaune" : le gau wang. C'est tout simplement du gau tsoi qu'on a recouvert pour le faire jaunir. Je trouve qu'il est légèrement plus tendre.

Le gau tsoi a un inconvénient : il ne se conserve pas très longtemps. Quand les feuilles commencent à noircir, il dégage une odeur vraiment pestilentielle... Dans ce cas, ne pas se laisser dégoûter : s'il n'est pas trop entamé, il suffit d'enlever les parties noires et de bien nettoyer.

Si vous voulez en savoir un peu plus, vous pouvez aller voir ici (en français) et ici (en anglais).

dimanche 18 mars 2007

Sachertorte (avec un vrai glaçage de Sachertorte)




Je continue ma série viennoise avec la Sachertorte, sans doute le gâteau autrichien le plus célèbre, avec l'Apfelstrudel. Pour ceux qui ne connaîtraient pas, c'est un gâteau au chocolat avec une couche de confiture d'abricots et un glaçage au chocolat. Mais attention, un glaçage assez particulier : très sucré, mat et solide, formant une sorte de croûte autour du gâteau. Si vous passez votre doigt dessus, ça ne laisse aucune trace, il faut vraiment gratter avec l'ongle pour l'entamer. Personnellement, il me fait un peu penser au glaçage qu'il y a sur les éclairs au chocolat. En tout cas, c'est vraiment lui qui fait la spécificité de la Sachertorte. A mon humble avis.

Pour la petite histoire, ce gâteau a été créé tout spécialement pour le prince de Metternich en 1832, par un apprenti pâtissier de 16 ans, Franz Sacher, qui remplaçait son chef alors malade. Pour les détails, cliquez ici.

Il existe une rivalité entre l'Hotel Sacher et la maison Demel, à propos de l'authenticité de leur Sachertorte, chacun ayant sa propre version : couche de confiture au milieu du gâteau pour l'Hotel Sacher, et juste sous le glaçage chocolat pour Demel. Dispute véritablement métaphysique, comme vous pouvez le constater.
J'ai goûté à la Sachertorte de l'Hotel Sacher, mais pas à celle de chez Demel, donc je suis dans l'incapacité de dire laquelle est meilleure. Mais pour des raisons purement pratiques, je fais toujours ma Sachertorte version Demel, c'est-à-dire avec la couche de confiture juste sous le glaçage. C'est plus pratique pour les feignasses comme moi. Mais il y a quand même une vraie raison pour motiver ce choix : dans la bouche, la confiture se fond avec le glaçage, ce qui donne un contraste assez subtil, je trouve.

Sachant que la recette originale est top secrète, j'en ai choisi une tirée d'un petit livre rapporté d'Autriche : Fini's Feinstes - Mehlspeisenbuch (Fini's Feintes est une marque de produits pour pâtisserie : farines, sucres, etc). Avec quelques modifications à la clé. Je vous donne ma version (pour l'originale, en allemand, demandez-moi).



Pour la génoise : si vous avez une bonne recette de gâteau moelleux au chocolat, vous pouvez l'utiliser sans problème. Moi, je suis toujours à la recherche de la génoise parfaite.

Pour le glaçage : oui, je sais, c'est une véritable BOMBE CALORIQUE ! Mais ne le remplacez pas par un glaçage classique. Comme je l'ai dit, c'est vraiment CE glaçage qui fait la spécificité de la Sachertorte. Je ne sais pas si Bergamote aime la Sachertorte, mais connaissant son penchant pour le "sucrissime", je lui dédie cette recette ;-)

Sachertorte

Pour la génoise :
140 g de beurre ramolli
100 g de sucre glace (initialement : 110 g)
140 g de chocolat noir
6 oeufs (blancs et jaunes séparés)
90 g de sucre en poudre (initialement ; 110 g)
140 g de farine

Pour le nappage :
100 g de confiture d'abricots (initialement : 200 g)

Pour le glaçage (là, je n'ai rien changé) :
300 g de sucre (oui, vous avez bien lu 300 g...)
250 g de chocolat noir
1/8 l d'eau

Préchauffer le four à 160 °C.
Dans un grand saladier, mélanger le beurre ramolli et le sucre glace pour obtenir un mélange crémeux.
Faire fondre le chocolat au bain-marie et l'incorporer au mélange beurre-sucre glace.
Incorporer les oeufs un à un.
Monter les blancs en neige avec le sucre en poudre (si vous avez un batteur, n'hésitez pas à l'utiliser - j'ai eu un mal fou, pourtant j'ai l'habitude de le faire à la main).
Incorporer les blancs au mélange chocolaté (ne pas tout mettre d'un coup, mais ajouter les blancs progressivement et délicatement).
Ajouter la farine en plusieurs fois, mélanger.
Verser la pâte dans un moule à manqué beurré et fariné.
Enfourner à 160 °C pendant 40-45 min (initialement : 60 min ; mais à 45 min, le gâteau était cuit).
Lorsque le gâteau est cuit, laisser refroidir un peu, puis démouler sur une grille.

[Maintenant, on passe aux choses sérieuses :]

"Tailler" le gâteau pour que le dessus soit bien plat, et les côtés verticaux. C'est facultatif, mais la "vraie" Sacher est comme ça.

Préparer la confiture : faire chauffer la confiture dans une petite casserole, éventuellement avec un peu d'eau, et napper le gâteau avec (dessus + côtés) en évitant de mettre des morceaux d'abricots.

Préparer le glaçage au chocolat : mettre le sucre, le chocolat et l'eau dans une casserole et faire chauffer tout en remuant. Quand le sucre et le chocolat ont fondu, retirer du feu et continuer à remuer. En refroidissant, le mélange prend une consistance plus épaisse. Se dépêcher de napper le gâteau avant que ce ne soit trop épais (mais pas trop liquide non plus). Egaliser rapidement la surface avec une spatule métallique (moi, j'ai pris le côté non denté d'un couteau à pain) en faisant attention à ne pas toucher à la couche de confiture, et vérifier que les bords sont bien recouverts.
Le plus dur est fait.
Laisser sécher (le glaçage va durcir).

A déguster nature ou accompagné de crème chantilly (si tout ce sucre ne vous suffit pas). Avec le petit doigt levé.



Quelques remarques :

- Ce gâteau n'est pas spécialement difficile à faire, mais il demande du temps et surtout beaucoup d'application. C'est pourquoi je ne le fais pas souvent.
- Ce glaçage est plus chocolaté, plus amer que le vrai, mais il en a à peu près la consistance. La prochaine fois, je tenterai un mélange de chocolat noir et de chocolat au lait pour voir si j'obtiens un glaçage plus fidèle.
- Si vous ne voulez pas vous embêter à la faire, ou si vous êtes curieux de goûter l'"Original Sachertorte" sans avoir à faire l'aller-retour en avion, vous pouvez la commander en ligne chez Sacher et vous la faire expédier n'importe où dans le monde. Si c'est pas beau, ça ?