mercredi 27 mai 2009
Le paradis de l'azuki
S'il est un paradis de l'azuki, ce n'est pas la Chine (où dénicher une bonne brioche fourrée n'est pas toujours chose aisée), mais bien le Japon. Il n'y a que là-bas qu'on trouve une telle diversité de gâteaux et desserts à l'azuki : on peut en goûter un nouveau presque chaque jour et c'est un vrai bonheur pour une frappadingue comme moi.
Petit tour d'horizon de ce que j'ai goûté... :
L'onigiri ci-dessus (sekihan) fut dévoré au petit déjeuner, dans le Shinkansen qui nous emmenait à Tokyo. Je n'ai pas l'habitude de l'azuki en version salée, mais bon, pourquoi pas ? En tout cas, c'est loin d'être mauvais.
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Côté sucré, la pâtisserie que j'ai le plus souvent achetée dans les combini est le daifuku.
Une boule soyeuse et gluante fourrée à la purée d'azuki. Une valeur sûre.
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Comme mon ami Ding Dang (version cantonaise de Doraemon), j'ai un faible pour les dorayaki : de la purée d'azuki en sandwich entre deux sortes de pancakes.
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Mais il y a encore mieux :
Ce dorayaki unique au monde, je l'ai déniché dans un combini à Shizuoka. Unique au monde car la garniture fait plus de 2 cm d'épaisseur. Je me sens très proche de l'inventeur de ce dorayaki, je crois qu'il a tout compris à la vie.
(Les deux caractères entourés en rouge sur la photo signifient "azuki" : savoir les reconnaître sur un emballage est une question vitale pour les gens comme moi. Sinon, on se dirige vers un vendeur et on lui dit "azuki ?" en pointant la chose : ça marche très bien)
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Au milieu d'un parc désert à Tokyo, à l'occasion d'une cérémonie du thé, j'ai pu déguster un joli petit gâteau-fleur (wagashi en V.O.) à l'azuki.
Délicat et raffiné.
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Côté glaces : une glace au matcha fourrée à l'azuki et enrobée d'une fine gaufrette.
La gaufrette est mollassonne et l'azuki difficilement perceptible... Pas renversant.
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Chez Häagen-Dazs, je suis tombée par hasard sur un parfum local :
Un peu frustrant aussi : la dose d'azuki est homéopathique, les haricots se comptent quasiment sur les doigts d'une main. Dommage.
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En revanche, gros coup de coeur pour le bâtonnet glacé 100% azuki.
Là, il n'y a pas de tromperie sur la marchandise : l'azuki est bien présent. Une glace légère, pas trop sucrée, et extrêmement rafraichissante. J'en ai mangé chaque fois que j'ai pu.
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Dans une cantine à Kyoto, je n'ai pas pu résister à la soupe d'azuki.
Très agréable avec le thé. Mais je n'ai pas compris ce qu'il y avait dans la mini coupelle (d'après mon poulet, c'était salé).
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Près de la rivière Kamo (toujours à Kyoto), j'ai englouti une brioche très convoitée (mais je vous raconterai ça une autre fois...).
Le genre de brioche qu'on aimerait trouver ici...
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J'ai aussi craqué pour un taiyaki (qui n'a pas eu le temps d'être photographié),
et pour des nama yatsuhashi (petits triangles de pâte de riz fourrés - pas seulement à l'azuki -, une spécialité de Kyoto), qui étaient offerts à la dégustation...
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Enfin, je suis rentrée à Paris avec un assortiment de petits gâteaux, offerts par une fille très attentionnée, le tout dernier jour...
Voyez... je n'ai pas chômé :-)
samedi 23 mai 2009
I miss japanese food
Après Hong Kong, le Japon...
Je voulais vous montrer plein de choses : Tokyo, Takayama, Himeji, Kyoto, Nara..., commencer par le début.
Mais voilà... mes papilles sont en grève depuis une semaine : je suis incapable d'apprécier vraiment ce que je mange. Même les choses habituellement renversantes (les bonnes frites bien épaisses, les éclairs au chocolat, les tartines beurrées...) me laissent de marbre.
C'est dramatique, mon palais s'est totalement habitué à la cuisine japonaise.
Et je ne vous parle même pas des azuki.
Pleurerai-je à nouveau de bonheur en mordant dans un éclair au chocolat ?
(Désolée pour la piteuse qualité des photos : la faim, la gourmandise, l'impatience m'ont empêchée de cadrer correctement et de prendre des photos nettes... Je pense que vous me comprendrez.)
jeudi 21 mai 2009
Prélude : escale à Hong Kong
Dix-sept ans que je n'avais pas mis les pieds à Hong Kong. La dernière fois, j'étais encore une lycéenne acnéique, planquée derrière un rideau de cheveux. Je suppose que la ville a changé autant que moi : je n'avais pas le souvenir d'autant de tours, de gratte-ciel, de monde, de bruit partout. Où que l'on pose son regard, il y a des tours, des dizaines, des centaines de tours (même là où l'on ne s'y attend pas).
Hong Kong est une ville étourdissante.
Les tours ne quittent (presque) jamais votre champ de vision.
Les enseignes qui pendouillent par centaines au-dessus des têtes, je m'en souvenais.
J'ai une tendresse particulière pour les façades cradingues avec les climatiseurs qui dépassent, et le linge qui sèche en prenant toute la pollution.
J'ai adoré prendre le tram sur l'île de Hong Kong (cela avait un côté un peu désuet) ;
déjeuner sur une terrasse du port de Sai Kung, près des collines résidentielles pour CSP++ (où nous étions logés) (les poissons et fruits de mer étaient d'une fraîcheur incomparable, et pour cause...).
J'ai admiré la solidité des échafaudages en bambou,
et encore plus l'agilité des ouvriers de chantier,
dignes des plus grands alpinistes.
J'ai aimé me promener dans Mong Kok, au milieu du Ladies' market,
et à Tsim Sha Tsui le soir, après un dîner fort copieux à la terrasse intérieure d'un hôtel très chic.
J'ai apprécié ce moment de quiétude dans un temple paumé dans les Nouveaux Territoires.
(les fleurs sont magnifiques, mais néanmoins totalement artificielles, je le précise)
J'ai aimé la séance d'essayage de petites robes sur des mélodies de Coralie Clément, dans une boutique un peu branchée de Sha Tin : une situation très patoumesque ;-)
J'ai adoré traverser la mer en ferry pour aller sur l'île de Hong Kong,
et admirer la vue du haut du Victoria Peak (mais j'ai moins aimé la présence d'un centre commercial au sommet du Peak).
Chez Maxim's (une chaîne de jau lau), je me suis régalée de dim sum, apportés sur des chariots :
cha siu baau exquis,
cha siu sow (transcription personnelle) encore meilleurs (il s'agit également d'une farce de porc laqué, mais dans une enveloppe de pâte feuilletée)
Dans une petite échoppe de Tung Lo Wan, j'ai accepté de goûter à la gelée de tortue, alicament dont raffolent les autochtones. Le goût est assez neutre, et arrosé de sirop, ça se mange sans problème.
Dans un restaurant privé (tenu par d'anciens collègues de papa Mango), je me suis régalée des meilleurs baozi et jiaozi qui soient, fins, parfumés et au façonnage parfait.
Dans ce même restaurant, on nous a servi un dessert étonnant : une sorte de potiron farci d'un mélange de riz, de haricots rouges et de plein d'autres choses, le tout arrosé de sirop (de fleurs de laurier, si mes souvenirs sont bons).
Mais ce que j'ai préféré par-dessus tout, c'est la visite d'un petit marché dans le quartier de North Point (sur l'île de HK), quartier où mon papa a débuté comme apprenti cuisinier alors qu'il était encore un tout jeune adolescent. Ce quartier est resté dans son jus, selon lui.
Ce qui est amusant, c'est que le marché est traversé par une ligne de tram à son terminus.
Dans ce marché, mes parents et mon poulet se sont régalés de mangues juteuses à même la rue, tandis que je me suis un peu brûlé la langue sur des dan tat qui sortaient tout juste du four. Miam !
Ces trois jours ont défilé à une vitesse incroyable.
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