dimanche 27 avril 2008
Solitude, chaos & thon rouge mi-cuit au sésame (avec des soba)
Longtemps j'ai trouvé cool de passer des week-ends en solo, quand mon poulet retournait dans sa Lorraine natale pour voir son Jack et sa Mimi.
Ca voulait dire que j'allais être libre et tranquille pendant trois jours. Libre de laisser s'accumuler le bazar, la vaisselle ; libre de vider un paquet de chips pour tout repas et de regarder n'importe quoi à la télé ; libre de me coucher à pas d'heure, et ce sans recevoir de remarque désobligeante. Je me disais qu'une petite dose de chaos et d'anarchie de temps à autre ne pouvait pas faire de mal.
Et puis, je continuais à vivre ma vie pendant sa courte absence.
Mais aujourd'hui, je dois me rendre à l'évidence : je ne sais plus vivre seule. Je l'ai su dans une vie antérieure ; mais là, je ne sais plus. J'ai perdu le mode d'emploi.
Je me demande comment font certaines pour occuper leur temps intelligemment lorsqu'elles se retrouvent seules pour plusieurs jours. C'est un grand mystère pour moi, car tout ce que j'arrive à faire, c'est de passer mes journées et/ou soirées en position allongée sur le canapé du salon (parfois aussi en position semi-allongée, voire carrément assise, car je sais aussi me tenir, même en présence de personne).
Bon, je fais quelques trucs quand même. Par exemple, hier soir, j'ai renversé une boîte de sablés M&A aux éclats de chocolat et de nougatine (aussi tentateurs que ceux au sucre caramélisé) sur le canapé. Ben j'ai été obligée de sortir l'aspirateur (j'ai songé un instant à aspirer les miettes avec la bouche, mais je me suis dit que ce n'était peut-être pas très hygiénique). Du coup, j'ai passé l'aspirateur dans tout l'appart, tant qu'à faire (oui, je m'épate, parfois).
Et puis, ce matin, j'ai enfourché mon vélo pour aller à la piscine. Le dimanche matin, dévaler la rue Vigée Lebrun - Volontaires (déserte) à toute berzingue, quel pied ! Une fois arrivée, j'ai nagé... en position allongée (on ne se refait pas).
Le reste du temps se résume à une unité de lieu (canapé) et d'action (contemplation du plafond). Un peu comme dans le théâtre classique, si on veut (le texte en moins).
Heureusement, il y a les repas, qui obligent à se lever (et qui permettent d'éviter les escarres). Et vendredi, je me suis fait plaisir : j'ai acheté du thon rouge. Je l'ai mangé à peine saisi, et accompagné de soba, et ce fut un délice. Mais si vous voulez mon avis, c'est un plat qui se partage avec celui (ou celle) qu'on aime. Et s'il apprend que je mange du thon rouge en son absence, ça va le faire revenir illico (je sais, je suis diabolique).
Thon rouge mi-cuit au sésame et soba (inspiré de cette recette d'Eva, mais aussi un peu de celle-là )
pour 2 amoureux qui se retrouvent
1 pavé de thon rouge ultra frais (environ 250 g)
du sésame blond
150 g de nouilles soba (nouilles japonaises au sarrasin)
1 tige de ciboule, émincée
Pour la marinade :
3 c.s. de sauce soja
1 c.s. de marinade Teriyaki
3 c.s. de sirop d'érable
1 c.s. de mirin
jus d'un citron vert
1 gousse d'ail pressée
Dans une assiette creuse, mélanger les ingrédients pour la marinade.
Y faire mariner le pavé de thon coupé en deux dans la longueur, en le retournant de temps en temps.
Verser la marinade dans une petite casserole et la faire réduire jusqu'à ce qu'elle atteigne une consistance sirupeuse.
Pendant ce temps, cuire les soba (3-4 minutes dans de l'eau bouillante), les égoutter et les rincer.
Tremper les morceaux de thon dans la sauce réduite puis dans du sésame.
Les saisir sur chaque face dans une poêle à feu vif, le temps de griller le sésame (attention, ça va très vite). L'intérieur doit rester cru.
Découper le thon en tranches et rincer de nouveau les soba (pour les décoller).
Servir le tout arrosé de sauce, et parsemé de ciboule.
Si vous aimez les soba, allez jeter un coup d'oeil par là.
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Botacook, je ne sais pas si tu trouveras exactement six défauts ci-dessus, mais je crois qu'il y en a déjà une bonne collection.
Mots-clés :
nouilles,
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sésame,
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thon rouge
samedi 19 avril 2008
Les petits déjeuners au Luco, la contemplation et les recettes des autres
Je suis occupée, ma tête est occupée à des tas de choses ces temps-ci. Je ne dirais pas pour autant que je suis surbookée : je ne cours pas après le temps. Je suis ma routine, tranquillement : la piscine, la BN, les promenades, les rendez-vous avec mon chef, les déjeuners dominicaux en famille. Je ne cours pas après le temps ; c'est plutôt le temps qui me poursuit, et finit par me rattraper.
La semaine dernière, mon poulet et moi avons inauguré ce qui, j'espère, se renouvellera très souvent : les petits déjeuners au jardin du Luxembourg. Après la piscine (pour moi), et avant d'aller travailler (pour nous deux).
Ce jour-là, j'avais chargé mon poulet d'apporter quelques tartelettes poire bourdaloue que j'avais faites la veille, ainsi qu'un thermos de thé. En sortant de la piscine, je n'avais plus qu'à sauter dans le 89 pour aller le rejoindre.
Ensuite, sur le chemin du travail, j'ai fait des rencontres insolites.
Le soir, quand je sors de la BN et que la lumière est belle, je ne peux m'empêcher de dégainer mon appareil photo. D'ailleurs, ce dernier ne me quitte plus.
Je crois que je n'ai jamais été aussi attentive, aussi sensible à ce qui m'entoure, les lieux, les choses, les couleurs, les reflets, les contrastes, les détails, les choses minuscules, le printemps qui arrive (malgré les apparences), les arbres bourgeonnants... Je n'arrive pas à lire dans le bus, mon regard est irrésistiblement attiré vers l'extérieur. Même les endroits a priori les plus insignifiants, par exemple un campus de banlieue, ne sont pas dépourvus d'intérêt...
Je pourrais consacrer ma vie à contempler les choses.
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Maintenant, place aux réjouissances.
Ci-dessous, trois recettes sucrées qui peuvent m'accompagner tout au long de la journée : des barres de céréales pour carburer à la piscine, des tartelettes pour un petit déjeuner au soleil, et des petits gâteaux au thé matcha pour la pause goûter à la bibliothèque.
Les barres de céréales de Clea (recette originale ici)
pour 16 barres
200 g de flocons de céréales (mélange 5 céréales)
20 g de quinoa soufflé
200 g de lait végétal (riz ou soja pour moi)
20 g de graines de tournesol
10 g de graines de sésame
50 g de cranberries séchées
50 g de noisettes concassées
100 g de pépites de chocolat
3 c.s. de sirop de céréales (blé pour moi)
2 c.s. d'huile végétale ("4 graines" pour moi)
4 c.s. de confiture de framboises
Mélanger les flocons et le lait, et laisser reposer un quart d'heure (ou plus).
Préchauffer le four à 180 °.
Ajouter tous les autres ingrédients sauf la confiture.
Tasser le mélange dans un moule rectangulaire tapissé de papier cuisson.
Napper de confiture.
Enfourner pour 30 min à 180 °C.
Sortir du four et découper en barres.
Remettre au four pour 15 min.
Laisser refroidir.
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Tartelettes poire bourdaloue
pour 8 tartelettes
Pour la pâte sablée (recette trouvée ici)
250 g de farine
125 g de beurre demi-sel, coupé en petits dés
100 g de sucre glace
1 c.c. d'extrait de vanille
1 oeuf
Pour la garniture (frangipane) (adaptée d'ici)
60 g de poudre d'amandes
50 g de beurre mou
40 g de sucre blond de canne
1 oeuf
1/2 c.c. d'arôme d'amande amère
1 c.s. de crème fraîche (truc piqué à Natalia)
8 demi-poires (en boîte), égouttées
Dans un grand saladier, mélanger la farine et le sucre glace.
Quand le mélange est bien homogène, ajouter le beurre et sabler du bout des doigts pour bien amalgamer l'ensemble.
Ajouter ensuite l'oeuf et travailler la pâte pendant quelques instants seulement (ne pas prolonger cette étape pour ne pas la rendre élastique).
Fraiser la pâte (la travailler avec la paume de la main jusqu'à ce qu'elle ne colle plus et soit complètement homogène).
La rassembler en boule, puis l'aplatir en une galette, l'envelopper dans du film alimentaire et la mettre au frais 1h.
Préchauffer le four à 180 °C.
Sortir la pâte du réfrigérateur, l'étaler sur un plan de travail fariné, sur 2 à 3 mm d'épaisseur.
Découper des disques de pâte un peu plus grands que les moules à tartelette, en garnir les moules. Piquer légèrement les fonds avec une fourchette, puis les tapisser de papier sulfurisé, garnir de haricots (ou de lentilles).
Faire cuire les fonds de tarte à blanc 10 min maximum (à 180 °C).
Dans un grand bol, mélanger le beurre mou, le sucre et la poudre d'amandes.
Incorporer l'oeuf battu et l'arôme d'amande amère, mélanger.
Pour finir, ajouter la crème fraîche.
Garnir chaque fond de tartelette de frangipane et d'une demi-poire (éventuellement striée au couteau) et enfourner pendant une vingtaine de minutes à 180 °C.
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Petits gâteaux au thé matcha (trouvés chez Patoumi)
pour 8 petits gâteaux
4 blancs d'oeufs
100 g de beurre demi-sel
80 g de poudre d'amandes
50 g de farine
150 g de sucre glace
1/2 à 1 c.s. de matcha
Préchauffer le four à 180 °C et y mettre les moules à muffins.
Faire fondre le beurre, réserver.
Dans un saladier, mélanger la poudre d'amandes, la farine, le sucre glace et le matcha.
Ajouter les blancs d'oeufs et fouetter jusqu'à ce que le mélange soit bien homogène.
Verser le beurre en filet et continuer de mélanger.
Verser dans les moules jusqu'aux 2/3 et enfourner 20 minutes à 180 °C.
Par rapport à la version de Patoumi, j'ai doublé et arrondi les quantités, et surtout : j'ai considérablement diminué la quantité de beurre (trop effrayante pour moi) et de matcha (pour éviter le goût d'épinard).
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Sur ce, je vais retourner m'asseoir sur mon petit volcan.
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mercredi 9 avril 2008
Impromptu dans les jardins du Luxembourg (pas de recette)
Hier matin, je devais passer à la banque (pour une histoire de carte bleue perdue...). Mais il était encore tôt quand je suis sortie de la piscine... Alors j'ai pris le 89 pour me diriger vers le Jardin du Luxembourg.
Je n'avais jamais vu le jardin à cette heure de la journée. Quel bonheur, finalement, de se lever tôt le matin. La lumière est si belle... Les allées sont désertes, le calme règne. A un détail près : les joggeurs du matin qui ne cessent de défiler.
Une très chic actrice anglaise, qui traversait le parc à vive allure - elle ne joggait pas - avec un (pas très chic) sac Superman sur le dos, a failli me surprendre dans mes contorsions photographiques.
Une bouffée de fraîcheur qui fait du bien.
Ces jours-ci, je continue de cuisiner, mais je fais des recettes que j'oublie de photographier. Ou bien je photographie des plats peu convaincants...
Je me régale de tartines qui me donnent l'impression d'être de nouveau en Irlande.
Je reçois du courrier qui met de bonne humeur.
Et puis, j'ai un peu la tête ailleurs...
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