mercredi 27 août 2008

Retour















Cette fois-ci, nous étions invités tous les deux.

Nous avons, tous les jours, petit-déjeuné, déjeuné et dîné dans le jardin.
Nous nous sommes passionnés pour la météo et les vents du coin.
Nous avons nagé jusqu'à la bouée (Rosalie pour les intimes), sans nous laisser décourager par la température de l'eau.
Nous avons pique-niqué sur la plage, de poulet rôti et diverses salades.
Nous avons fêté un CAPES de physique-chimie.
Nous avons contemplé de loin une femme allongée.
Et puis, nous avons entendu parler d'une sorte de "dessert" cessenonais, qui consiste à ajouter dans son verre de vin des oreillons d'abricot et un peu de sucre... Après tout, pourquoi pas...?



Une fois de retour à Paris, il m'a dit que la prochaine fois, ce serait bien de s'essayer au canoë, sur l'Orb...

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EDIT du 28 août :

Mais où ai-je la tête ???
Je voulais lancer un appel et puis j'ai oublié...
Qui aurait de bonnes adresses (restos, cafés, boutiques, lieux à visiter, etc) à me conseiller à Marseille ?

dimanche 17 août 2008

Le poulet des retrouvailles (gingembre et citron)



Cette semaine, il y eut bien un petit moment d'humiliation chez mon chef (je suis allée chez lui, car la fac est fermée actuellement). Mais une séance de piscine et une méga entrecôte-pommes sautées-salade verte plus tard, ce fut plus ou moins oublié.

Le lendemain, comme c'était jour férié, je me suis offert le luxe de m'asseoir deux heures au café, seule, à rêvasser et à bouquiner - ce qui, dans une autre vie, constituait une habitude quasi quotidienne.
Maintenant que la fin de la rédaction approche, je refais peu à peu surface, je reviens à la vraie vie. Un peu comme si j'avais vécu avec un boulet au pied pendant toutes ces années. Alors oui, c'est une sensation très étrange que de pouvoir marcher à nouveau librement. De flâner sans culpabiliser sur le travail momentanément délaissé.
Quand je suis sortie du café, le ciel était bleu, et il soufflait une brise légère. Un sentiment de bien-être et de plénitude m'a envahie. Dans quelques heures, mon poulet bien-aimé serait de retour. Et dans quelques jours, nous serions enfin en vacances. Nos premières vraies vacances depuis plus d'un an...
Mais en attendant, pour fêter son retour, je lui cuisinerais ce poulet au gingembre et au citron qu'il aime tant...

Poulet caramélisé au gingembre et au citron (de maman Mango)



pour 2-3 personnes

12 ailes de poulet
185 g de gingembre (environ), coupé en tranches
2 citrons non traités, coupés en tranches épaisses (entre 0,5 et 1 cm)
65 g de sucre de canne en tablette (pian tang) (i.e. 1 tablette) (en vente dans les supermarchés asiatiques, notamment dans la marque Pearl River Bridge : "Brown sugar in pieces")

Dans une grande poêle ou sauteuse, faire dorer les tranches de gingembre à sec.
Déposer les ailes de poulet dans la poêle en écartant un peu le gingembre, et les faire dorer sur tous les côtés.
Poser les rondelles de citron et le sucre, cassé en plusieurs morceaux, sur le poulet, baisser le feu et couvrir.
Laisser cuire environ 1h à feu doux, en surveillant régulièrement pour que la viande n'attache pas à la poêle, et en retournant les morceaux pour qu'ils cuisent sur tous les côtés.
Au bout d'une heure, retirer le couvercle.
Normalement, le sucre a entièrement fondu et est en train de caraméliser. Retourner à nouveau les ailes de poulet pour qu'elles soient bien enrobées de caramel.
Déguster avec les doigts.

Remarques :
Point de matière grasse ni de sel dans cette recette, les quatre ingrédients cités suffisent.
C'est une recette qui ne demande pas beaucoup de travail, mais tout de même une présence attentive.
Maman Mango préconise des ailes de poulet, voire des hauts de cuisse. D'après elle, c'est moins bon avec des pilons, car ils s'imprègnent moins bien des parfums. J'ai essayé : elle a raison. Alors j'ai suivi sa recette à la lettre, et bien m'en a pris.
A la fin, je me suis consciencieusement léché les doigts, ce qui n'est pas du tout du tout dans mes habitudes...

lundi 11 août 2008

Summer in the city (pas de poulet, ni de cochon, mais des lapins et un flan)

















C'est un été curieux. A la fois morose et plein de moments intenses.

En cette semaine solitaire, je n'ai pour compagnie que les douces voix d'Emily Jane et Sarabeth, les chuchotements mélancoliques du Delano Orchestra, et les mots d'une femme amoureuse.

Je m'étais promis de cuisiner deux plats de ma maman (du poulet et du cochon, donc) avant qu'il ne parte, mais je n'ai pas trouvé le temps. D'ailleurs, je ne fais que manger des cochonneries (et des pancakes) en ce moment.
Ma dernière réussite fut le flan pâtissier de Loukoum°°°. Crémeux et fondant. Une merveille. Vous pouvez suivre Loukoum°°° les yeux fermés (mais si par hasard vous n'avez plus assez de maïzena, vous pouvez compléter avec de la fécule de pomme de terre et de la farine, et si le lait est pour moitié du lait demi-écrémé, le résultat reste excellent, parole de Mangue).

Le flan pâtissier selon Loukoum°°° (la recette originale et tous les essais préalables ici)



pour un flan bien épais (moule à charnière de 23-24 cm de diamètre)

1 l de lait entier (ou moitié entier, moitié demi-écrémé)
100 g de maïzena (ou mélange maïzena-fécule-farine)
2 oeufs + 1 jaune
3 c.c. d'extrait de vanille liquide
150 g de sucre blond de canne
1 pâte feuilletée (maison, ou achetée. Dans ce dernier cas, je recommande vivement les pâtes à tarte de La Vie Claire, qui crues, n'ont pas cette odeur douteuse qu'ont toutes ces pâtes industrielles...)
250 g de crème fleurette

Prélever un verre de lait sur le litre nécessaire. Le mélanger, au fouet, dans un GRAND saladier avec la maïzena, les oeufs, le jaune d'oeuf et la vanille. Bien fouetter pour avoir un mélange homogène.
Dans une GRANDE casserole, porter à frémissement le reste du lait avec le sucre.
Dès les premiers bouillonnements, retirer le lait du feu, et le verser progressivement, en un fin filet, sur la préparation à base de maïzena, sans jamais cesser de mélanger au fouet.
Fouetter encore après l'ajout du lait chaud. La préparation épaissit beaucoup, c'est normal.
Laisser tiédir, et préchauffer le four à 200 °C.
Foncer le moule avec la pâte feuilletée.
Ajouter la crème fleurette à la préparation, et fouetter pour obtenir un mélange bien homogène.
Verser la préparation sur la pâte feuilletée et enfourner 30 minutes à 200 °C.
A la sortie du four, laisser refroidir et mettre au frais quelques heures avant de déguster.

Si je n'étais pas linguiste, je pourrais dire que ce flan est une "tuerie". Mais utiliser un mot désignant un événement pour qualifier de la nourriture me dérange un peu...

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A force de me promener dans mes forêts d'arbres, j'ai fini par faire des rencontres. Le rez-de-jardin n'est pas fréquenté que par des chercheurs, visiblement.