mercredi 20 janvier 2010
Des boulettes
La semaine dernière, j'ai eu envie d'osso buco.
La meilleure idée du siècle (si vous êtes à la recherche d'idées géniales, appelez-moi), c'est de démarrer la recette à J-2 au soir, de couper tous les légumes en minuscules morceaux et de mettre le tout au frais pour la nuit. Le lendemain matin (J-1 donc), j'ouvre le réfrigérateur et l'odeur puissante d'oignon me saisit : impossible de laisser ça une minute de plus au frigo. C'est ainsi qu'entre le shampooing du matin et un petit déjeuner express, je me lance dans une opération retour de petits légumes dans une grande poêle, et après cela, n'ayant plus le temps d'une douche (n'allez pas croire que je ne me lave pas, je suis plutôt partisane de la douche du soir, qui me paraît beaucoup plus logique) ni d'un second shampooing, je pars au travail nimbée d'un persistant parfum d'oignon (pensez-vous que ce soit une raison suffisante pour se mettre en arrêt maladie ?).
Ce jour-là, j'ai prié très fort pour que le patron ne vienne pas me faire la bise comme tous les matins (les rares filles de la boîte ont cette chance).
Et je vous le donne en mille : il EST VENU ME FAIRE LA BISE.
S'il n'était pas enrhumé ce jour-là, il est fort possible que j'aie anéanti toutes mes chances de voir mon CDD prolongé.
Ce même jour, au tea time, il y eut une galette des rois, gentiment offerte par un des membres du groupe. Une fois la galette terminée et le roi couronné, nous nous sommes mis à faire les mots fléchés du journal gratuit. Le remplissage intégral de la grille dura vingt bonnes minutes et nécessita le recours de cinq cerveaux bac +5 (c'est une moyenne). Le soir même, dans le métro, la jeune femme assise à ma gauche remplit quasiment la grille à elle seule entre Saint-Lazare et Bibliothèque (comprendre : en quinze minutes à peine).
Le lendemain, il y eut de nouveau des galettes des rois, mais offertes par le patron cette fois.
Et puis au retour du week-end, ce fut mon tour d'en apporter une.
Mais nous ne passons pas notre vie à organiser des goûters. Il y a aussi les batailles de peluches (sur le bureau de mon voisin, le développeur de l'Internet, il y a un lion déguisé en tigre), les tournages vidéo de feuilles de thé tourbillonnant dans la théière ou de spots avec travelling avant comme sur Arte.
Et puis, quand on s'ennuie, on se lance dans un truc fou qui s'appelle le travail.
Alors bon, même si le réveil matinal est toujours aussi douloureux, les trajets quotidiens semblables à du transport de bétail, les coups de barre de l'après-midi des moments de solitude et de détresse, même si je peine encore à déchiffrer les lignes de commandes, et que je rêve souvent de partir en vadrouille en pleine journée, je suis heureuse de travailler (ciel ! si on m'avait dit que moi, la paresse incarnée, je ferais ce genre de déclaration un jour...).
Vous comprendrez qu'avec tous ces goûters, je n'aie pas trop faim le soir... Mais je rêve souvent à des boulettes têtes de lion comme celles de papa Mango, les meilleures boulettes de la terre car les plus tendres qui soient... La recette figure dans mes tablettes depuis des mois, mais je n'ose pas me lancer, à cause du bain de friture...
Shi zi tou (boulettes "tête de lion") de papa Mango, réalisées par lui-même
(recette authentique de chez nous)
pour une grosse marmite
Pour les boulettes :
1,3 kg de poitrine de porc hachée
6 tiges de ciboule
65 g (environ) de gingembre (= équivalent d'une petite pomme de terre) épluché
200 g de châtaignes d'eau (surgelées, c'est très bien)
6-7 c.s. de vin de riz (Shao Hsing Hua Tiao Chiew)
75 cl d'eau
1 c.c. de poivre gris
1 c.s. de sel
1 c.s. de sauce soja foncée
1 c.s. de fécule de pomme de terre
un bain de friture
Pour enrober les boulettes :
4 c.s. de fécule de pomme de terre
de l'eau
Pour la sauce :
2 tiges de ciboule
un morceau de gingembre (de la taille d'une petite pomme de terre)
3 c.s. de sauce soja foncée
3 c.s. de sauce soja claire (Kikkoman, par exemple)
3 c.s. de sucre en poudre
de l'eau
3 choux chinois (mandarin : bai cai/cantonais : bak choi, pak choi)
Commencer par la viande
Si les châtaignes d'eau sont surgelées, les tremper dans de l'eau tiède quelques minutes.
Hacher la ciboule et le gingembre.
Egoutter les châtaignes d'eau. Avec le plat d'un hachoir, les écraser d'un geste ferme, puis les hacher.
Dans un grand saladier, mélanger la viande hachée, la ciboule, le gingembre. Saler, poivrer.
Ajouter l'eau et mélanger énergiquement à la main, en tournant toujours dans le même sens.
Ajouter la sauce soja foncée et le vin de riz et mélanger.
Ensuite, s'occuper de la sauce
Chauffer un peu d'huile dans un faitout.
Y déposer les tiges de ciboule et le gingembre (non épluché) écrasé au hachoir. Laisser frire quelques minutes.
Ajouter environ 3 cm d'eau.
Ajouter les sauces soja et le sucre, et laisser cuire à feu moyen.
Confectionner les boulettes
Ajouter 1 c.s. de fécule à la viande, mélanger.
Préparer un bain de friture dans une sauteuse.
Diluer les 4 autres c.s. de fécule dans un peu d'eau.
Avec les mains, façonner de grosses boulettes de viande (de la taille d'un citron), les enrober du mélanger eau-fécule et les plonger dans le bain de friture.
Lorsque les boulettes sont bien dorées, les transférer dans la sauce. Procéder de même jusqu'à épuisement des boulettes.
Goûter la sauce et ajouter de l'eau si elle est trop salée.
Couvrir et laisser mijoter à feu doux au moins 1 heure.
1 heure avant de servir : incorporer le chou
Laver le chou et le couper grossièrement.
Le faire revenir dans un peu d'huile.
Recouvrir les boulettes avec et arroser de sauce.
Couvrir et laisser cuire 1 heure (ou plus).
Déguster avec du riz blanc, forcément.
******
Au fait, l'osso buco fut un vrai délice. C'est déjà ça.
35 commentaires:
je ne fais jamais tes recettesn mais j'adore tes mots ! Et quelle joie que ce boulot te plaise !
Ces boulettes !!!!! Elles ont réellement l'air terrible !
tu devrais peut-être essayer de circuler à bicyclette ? c'est bien agréable le matin.
Ca a l'air super bon. Mais c'est ton osso buco que je vais tenter ce weekend!
Et après les avoir mangées on fait GRRRRRRRRR ???
Hah, ton histoire avec l'odeur des oignons et la bise me fait tant rire mais je comprends bien ton angoisse! Tu me donnes envie d'un vrai tea time - chez nous, ça ne se fait pas car il y a toujours des collègues différents dans la salle des profs et tes recettes sont vraiment extra. Moi aussi j'aime bien prendre la douche le soir
10-15 minutes je mets a finir la grille du 20 minutes, toute seule ;) Mais j'ai de l'entrainement, on fait des concours dans le train.
Les boulettes la, je vais les faire, c'est sur. Une recette de papa mango, c'est precieux. Et puis je suis tres fan de cette recette. J'ai eu soudain tres envie d'aller a Belleville acheter ce qui manquait. Mais peut-etre pas aujourd'hui.
3 bai cai entiers? les gros blancs? parce que ce qu'ils vendent sous le nom de pak choi sont plutot petits et verts...
Bonjour,
Ah les oignons... Un jour, la collegue assise a 1 metre de moi venait de se faire un petit festin d'oignons crus.
Au bout d'un moment, mes yeux ne supporterent plus et commencerent a pleurer. Or, comme le sujet de la reunion etait penible et douloureux, tout le monde a cru que je ne tenais pas psychologiquement, que je craquais, que je ne pouvais pas continuer. On m'a meme proposee de me remplacer. Tout cela pour une histoire d'oignons...
(ceux qui voudraient partir plus tot du bureau ont la une methode efficace....)
Cela fait plaisir d'entendre que vous vous plaisez desormais au travail.
A bientot et merci encore pour vos billets,
Laurence
Contente que ta nouvelle vie se passe au mieux !
Merci, merci mille fois pour cette recette : c'est un des plats chinois que je préfère... et les nourritures asiatiques me manquent depuis que j'ai émigré en Poitou. Je vais très vite réparer ça.
Au fait, tu as vaincu ta "phobie" de la friture, avec ces boulettes !
Mamzelle CarnetO : Merci ! mais pour les recettes, tu as tort ;-)
Ana : Elles le sont. C'est normal, c'est mon papa qui les a faites ;-)
Le coyote : Dans mon cas, ce serait compliqué : traverser tout Paris à vélo aux heures de pointe, j'en suis incapable...
Oré : C'était tellement bon que j'en ai même refait :->
Bergeou : Bien trouvé !
Vanessa : Je crois que le tea time me manquera à la fin de mon CDD...
Gracianne : Ok, c'est nous qui sommes nuls.
Oui, il s'agit bien des gros blancs. Il faut dire que ça fait beaucoup de boulettes. Mais tu peux éventuellement n'en mettre que deux.
Laurence : Ha ha, excellent !
Natalia : J'ignorais que ce plat était connu. Je n'en ai jamais mangé ailleurs qu'à la maison ou chez mes grands-parents.
Honte à moi : je me suis contentée d'observer très attentivement mon papa à l'oeuvre et de goûter le résultat.
Mais je vaincrai ma phobie un jour.
Ce plat a l'air délicieux mais...un peu compliqué à réaliser. J'ai la flemme en ce moment, peut être qu'un jour je me lancerai.
J'ai lu récemment "l'acrobatie aérienne de Confucius" de Dai Sije. Rien d'exceptionnel dans ce récit de d'un excentrique empereur Ming aux 4 sosies, mais cela se passe en partie à Yanhzou...
Ca me rassure, je vois que nous ne sommes pas les seules à faire des orgies de galettes au boulot!! (et aussi à ne pas travailler tout le temps tout le temps, mais un petit peu quand même!)
Et pour la douche du soir, je suis bien d'accord : je trouve ça infiniment plus logique...
Mais non, zetes pas nuls. C'est une question d'entrainement, c'est tout :)
Merci pour les precisions. Il ne me manque que les chataignes d'eau je crois, j'en ai peut-etre encore une boite au fond d'un placard. C'est vrai que ca fait beaucoup de boulettes, mais c'est si bon!
Te lire confirme ce dont je suis de plus en plus convaincue, le plus important dans un boulot c'est l'ambiance.
Pour le matin, j'ai une recette assez classique mais qui a fait ses preuve: je combine douche et shampoing en même temps, et même parfois brossage de dents. dingue non ?
J'adore, tu nous mets en appétit avec un bon osso bucco et paf, tu nous livres une recette de boulettes (qui doit certainement être délicieuse).
Je découvre ton blog et j'AIME déjà ton monde... je reviendrai très souvent ! merci !
Comme toi j'ai quelques recettes en stand by a cause de la peur du bain de friture que je n'arrive pas à surmonter :)
Et l'osso bucco avant d'aller bosser chapeau :D
Je suis contente de voir que tu te plais à ton travail. Et les sessions goûter thé/galette, quelle chance (j'aime beaucoup la théière transparente)! L'histoire des oignons m'a fait sourire, heureusement je ne pense pas que ce soit une cause suffisante de non-renouvellement de CDD ! Je ne pourrais jamais cuisiner si tôt, surtout des oignons...
Sinon, les boulettes de ton papa ont l'air si succulente que ma résolution de ne plus cuisiner de recettes bloggesques (du moins pour un moment) va vite s'évaporer je crois... Au fait, j'aime beaucoup ce nom "tête de lion", ça vient d'où ?
J'en ai mangé chez Zenzoo, à une époque il y en avait à la carte. Mais surtout, j'en ai mangé à Yangzhou ;-) en 2004.
Tu as l'air heureuse comme tout :)
Et moi qui espérais une recette d'Osso Bucco ^^
Heloquent : Ca a l'air compliqué, mais en fait non. Par contre, c'est vrai que ça prend un peu de temps.
Je ne lis jamais de littérature chinoise contemporaine, une erreur à réparer...
Julie : On a tout pour s'entendre :-)
Gracianne : Dans quelques mois, on sera sûrement meilleurs.
Et pour ne rien gâcher : ces boulettes se congèlent très bien :-)
SL : Oui, j'ai eu une discussion à ce sujet avec M. Nous avons la chance d'avoir des dirigeants qui sont persuadés qu'on travaille mieux dans un environnement agréable.
Douche, shampooing et brossage de dents en même temps ? Chapeau.
Mi'dinettes : Merci ! Je vous connais aussi, et j'aime bien venir vous rendre visite, mais je me demande pourquoi je ne vous l'ai jamais dit... C'est un tort.
Sooishi : Quelles recettes ? Ca m'intéresse :-)
L'osso buco, je l'ai continué le soir-même et le lendemain soir, il était prêt. C'était super bon.
L'oeuf qui chante : Moi aussi, j'aime beaucoup la théière transparente, il faut que je m'en trouve une comme ça.
Ca s'appelle "tête de lion" à cause des choux qui font comme une crinière aux boulettes. C'est discutable, mais l'image est jolie.
Natalia : J'ai l'impression que Zenzoo était mieux avant...
Manger des shi zi tou à Yangzhou, c'est le top.
Marion : Oui, le travail me plaît, je suis plutôt heureuse. Mais CREVEE aussi : je suis tombée malade hier soir, et là dans un état de grande fatigue (j'ai dormi toute la journée). Il faut croire que je ne suis pas faite pour travailler.
Suis très triste pour Roméo.
faudrait qu'on fasse des goûters comme vous. moi hier, ma pause déjeuner m'a servi à faire une sieste dans le vestiaire sur un tapis matelassé avec la couverture qui me sers à aller au parc l'été
Quand je suis en France et que je peux enfin consulter ton blog (bloqué en Chine), je découvre des recettes que je ferais avec bien plus de facilité... en Chine !
加油 pour le boulot ;)
Salut
J'aime beaucoup ton blog, les recette y sont sympa et certaines originales
Merci
Sylvain
Ma préférence culinaire me pousse à vous conseiller d'utiliser du poivre de Kampot noir.. un vrai délice de parfums!
Vous ne poivrerez plus par hasard!
Bonne dégustation
Ben
Linou : Si tu savais comme je rêve de pouvoir faire la sieste dans un coin. Malheureusement, c'est difficilement faisable, surtout qu'il y a parfois des clients dans les bureaux...
MaRong : Mon blog bloqué en Chine ? Incroyable. Comme quoi, c'est vraiment n'importe quoi la censure là-bas.
Escapades gourmandes : Merci !
Poivre de Kampot : Mais je ne demande qu'à découvrir :-) (de toute façon, je ne poivre jamais par hasard)
je sais pas pourquoi, ce message de toi, c'est comme une bulle de réconfort au petit matin. Je me demandais justement hier si je saurais me "réadapter au travail" et en te lisant je me dis que peut être bien! et les boulettes... détestant la friture comme toi, je vais m'en remettre à quelqu'un pour me les faire découvrir!
J'adooore tes dessins! Un petit coin de douceur dans ma journée...
Cette recette est une des toutes premières que j'aurais aimé faire, dans mon premier livre de cusine, reçu aux promotions quand j'avais 9 ans, elle était en photo sur la couverture du livre, miam miam... Finalement, j'avais opté pour le canard laqué et une autre fois pour le boeuf aux tomates et aux petits pois (qui n'était pas du tout comme sur la photo du livre finalement..). Peut-être que je vais quand-même essayer les boulettes, maintenant que tu nous as révélé la vraie recette avec une photo authentique! :)
Bonjour,
J'adore ton blog, il est vraiment très agréable à lire parce que plein de petites touches d'humour et très bien écrit!
C'est aussi plutôt rare de trouver de "vraies" recettes de cuisine chinoise...J'ai hâte d'essayer les boulettes, je ne connais pas, mais ça a l'air excellent.
Merci.
Bonjour La mangue :)
C'est le premier commentaire que je laisse chez toi, alors que ça fait pas mal de temps que je me délecte de tes articles au fil des mois. Je trouve ton blog enchanteur, j'aime tout ici, tes mots drôles et parfois sérieux, tes polaroïds et tes dessins.
Voilà quelques compliments sincères, un simple retour après avoir pris tellement de plaisir à venir ici depuis longtemps.
Je t'avoue même que ton blog fait partie de ceux qui m'ont donné envie de m'y remettre ;)
Ces boulettes me trottent dans la tête depuis que j'ai lu ton article; je vais essayer de réunir tous les ingrédients pour les faire. J'ai une demande à te faire: pourrais-tu expliquer les différences concernant la sauce soja, clair/foncé, japonais/chinois, sucré ou pas, je m'y perds un peu ;)
Bonjour je te lis depuis un moment et pas toujours régulièrement. Je n'avais pas compris que tu avais des origines chinoises.
Je dois avoir le même livre que Liliy Gnocchi, mais dans ce bouquin de chez Grund édité en 1979 et qui s'appelle "La cuisine chinoise", les boulettes sont accompagnées de vermicelles de soja, qui figurent beaucoup mieux la crinière du lion. Il y a par contre une recette très proche de boulettes au chou et au céleri, qui pour le coup est quasiment la même que la tienne. Par contre on ne parle pas de faire frire les boulettes dans ces recettes, mais de les faire revenir ou dorer.
J'ai une petite requête qui rejoint la demande de Ali Gâteau (superbe pseudo !) : pourrais-tu mettre une photo d'une bouteille de sauce de soja foncée sur ton blog ? Ça fait bientôt 30 ans que je cuisine chinois, mais je n'ai jamais trouvé autre chose que de la sauce de soja claire (si j'en crois les étiquettes, et bien sûr je parle de sauce de soja chinoise).
Merci, et bravo pour ce très beau blog !
Mag à l'eau
Désolée de répondre aussi tardivement...
Alhya : Bien sûr que si, on se réadapte au travail comme à tout...
Ca me console de voir que je ne suis pas la seule phobique de la friture...
Liliy : Merci !
Ton livre doit être une valeur sûre ! Je te conseille vivement la recette. Moi, j'ai le Yan Kit's Chinese Cookbook, qui est un livre authentique : la recette des boulettes y est, évidemment, mais aussi d'autres recettes plus confidentielles.
Yukimi : Merci ! Je crois que c'est vrai aussi pour d'autres cuisines (thai, indienne, etc). Je pense pouvoir revendiquer une certaine authenticité parce qu'il s'agit de recettes familiales et que celle-ci est aussi une spécialité de chez nous.
Ali Gâteau : Merci !
Je serais curieuse de voir ce livre... Tu sais, il y a souvent des variantes dans les façons de faire : un des anciens collègues de mon papa disait qu'il fallait hacher la viande au couteau pour qu'elle ait une belle texture.
Pour répondre à ta question, Véro de Cuisine Métisse avait fait un billet explicatif sur les sauces soja, tu devrais y trouver ton bonheur : http://cuisinemetisse.canalblog.com/archives/2007/07/11/5574927.html
Mag à l'eau : Je te conseille le billet de Véro de Cuisine Métisse (lien ci-dessus).
Une photo de la sauce soja foncée que j'utilise ici :
http://www.cuisinedasie.com/wp-content/uploads/2010/03/Sauce-soja-fonc%C3%A9e1.jpg
Oulala, ce fut... cauchemardesque.
Heureusement que c’était excellent quand même à la dégustation :-)
J’ai eu pas mal de soucis: es-tu sûre qu’il faille ajouter 75 cl d’eau à la viande? Parce que j’en ai mis moins, et je me suis quand même retrouvée avec un mélange beaucoup trop liquide... Limite je dirais qu’il ne faut pas mettre d’eau du tout.
Pour l’alcool de riz, ce n’était pas indiqué, donc je l’ai ajouté après l’eau.
Ensuite j’ai vraiment galéré quand il a fallu former les boulettes: la première se tenait si mal qu’elle commençait déjà à se déliter quand j’ai voulu l’enrober dans le mélange eau-fécule!
(d’ailleurs, comme je n’avais jamais utilisé cette technique, je ne savais pas trop quelle texture devait avoir ce mélange: saurais-tu dire quelle quantité d’eau il faut ajouter aux 4 cuillères à soupe de fécule?)
Et ensuite, le gros souci c’est que je ne sais pas faire de friture!...
Comme je n’ai pas d’autre gros récipient, j’ai utilisé ma cocotte-minute. Et j’ai mis toute l’huile que j’avais en stock, presque 2 litres je dirais (saurais-tu quelle quantité d’huile il faut pour quel récipient? Quelle puissance de feu faut-il mettre?)
Les deux boulettes-test ont collé au fond de la cocotte, puis se sont complètement délitées, et bien sûr que me suis pris des éclaboussures d’huile brûlante sur les bras...
(quand je dis que je ne sais pas faire de friture c’est pas des conneries!)
Donc après cet échec, j’ai essayé d’égoutter un peu ma viande, et j’y ai ajouté de la fécule.
Et après j’ai cuit des boulettes plus petites, à la poêle dans un filet d’huile. Puis je les transvasais au fur et à mesure dans la sauce. Là au moins je sais faire ;-)
Encore une question: pour le chou, tu es sûre qu’il en faut 3 ?! Parce que ça me paraît énorme... Déjà je n’en ai acheté que 2, mais je n’en ai mis qu’un, parce que c’était déjà beaucoup! (faudrait peut-être indiquer le poids de chou à mettre?)
Bon, et pour finir, mes "boulettes" se sont quasiment toutes délitées au long de la cuisson dans la sauce!
Comme j’avais senti venir le coup, j’en avais mis quelques unes de côté (après cuisson à la poêle), histoire de goûter la version sans sauce: ben c’est pas bon! Donc je les congèle, et je les referai cuire dans la sauce et avec du chou quand je les ressortirai.
Bon, et une dernière: on pourrait utiliser un autre morceau que la poitrine? Parce que c’est super chiant à dépiauter... (je sais bien qu’il ne faut pas enlever tout le gras, mais il y a quand même de gros morceaux de gras dur qu’il faut enlever avant de hacher).
Voilà, après tout ça ton père a le droit de se moquer de moi! (autant je me débrouille avec les gâteaux, autant j’ai encore des progrès à faire en vraie cuisine!)
Heureusement qu’après ces mésaventures on s’est bien régalé, même raté ce plat est délicieux! :-)
Claire : Oups, désolée. J'aurais dû indiquer que la recette est assez coton à réaliser... Personnellement, je n'ai jamais fait ces boulettes, mais j'ai vu mon père les faire et j'ai tout noté, donc je ne vois pas pourquoi ça n'a pas marché pour toi... Je crois que j'aurais dû faire une vidéo pour que tout soit bien clair...
Le mélange viande-eau est assez liquide, c'est normal ! La difficulté est d'arriver à déposer la boulette dans le bain de friture de telle sorte qu'elle se tienne (c'est LA raison pour laquelle je ne me suis pas encore lancée : j'aurais trop peur d'approcher ma main de l'huile chaude).
Pour la fécule, il faut très peu d'eau, je dirai la même quantité que pour la fécule. C'est juste pour avoir un mélange un peu liquide.
Je ne sais pas quelle quantité de boulettes tu as faite, mais ici, il y en a pour une grosse marmite, et le chou réduit énormément de volume en cuisant, donc je dirais que c'est normal aussi. Mais on peut en mettre moins, c'est sûr.
Pour la friture, mon père a utilisé une grande sauteuse, qu'il a remplie d'huile (à moitié, d'après mes souvenirs).
Quant à la viande, on utilise bien de la poitrine, mais on l'achète au supermarché asiatique et c'est le boucher qui hache la viande, donc elle est prête à l'emploi.
En tout cas, j'admire le fait que tu te sois lancée dans ces boulettes, et ça me rassure de savoir que c'était bon quand même... (et désolée pour les blessures de guerre... tu verrais celles qu'a mon père sur l'avant-bras...)
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