lundi 9 juillet 2007

Comment retrouver le moral, sans les trois copains




Quand une gourmande invétérée, bloggeuse à ses heures, ne salive plus à l'idée de confectionner un cheesecake, quand elle ressent la plus profonde lassitude à la seule évocation du mot "macaron", ce sont les symptômes d'un mal qu'elle connaît bien...

En fait, la dépression couvait depuis quelque temps déjà.

Deux semaines auparavant, elle avait revu des amies autrichiennes (en visite à Paris) et s'était rendu compte, à cette occasion, qu'elle ne savait plus l'allemand. Nada. Plus rien. Elle reconnaissait les mots, oui, mais était incapable de décrypter le sens des phrases, malgré des années et des années d'apprentissage et de pratique : ces Viennoises semblaient parler un charabia innommable*.
Ce même jour, dans une rame de métro, elle avait entendu son voisin de siège, dont elle avait malencontreusement frôlé le genou en s'asseyant, marmonner qu'il fallait mettre "tous ces étrangers" dehors, qu'un certain Sarkozy s'en chargerait, etc... Elle s'était alors souvenue de cette femme qui l'avait agressée d'un "Taille-toi, sale chinetoc !" quelque seize années plus tôt, devant la vitrine d'un magasin de chaussures. Et il n'y avait rien à faire : cela l'affectait toujours autant.
Côté travail, ses deux dernières journées à la BNF s'étaient révélées totalement infructueuses : elle n'avait pas avancé d'une page. Pas même d'une ligne (misère de misère).
Et puis, (presque-)belle-maman et (presque-)beau-papa avaient débarqué du fin fond de leur Lorraine, et elle s'était sentie, une semaine durant, privée de toute intimité et - BIEN PIRE - dépossédée de sa cuisine.
Enfin, pour couronner le tout, son pistolet à eau n'avait pas tenu le choc lors d'un assaut d'une extrême violence contre un pigeon qui la narguait du haut de sa cheminée et qui était... hors d'atteinte. La gâchette avait cédé.

Abattue, déprimée, elle avait alors envisagé de suivre les conseils d'une certaine Constance et de trouver le réconfort auprès de ses trois copains.

Puis elle s'était ravisée.

Une rencontre avec un vieux pot,


une promenade,


et quelques douceurs


avaient suffi à lui redonner le sourire. Et l'envie de blogger à nouveau.

Retour en douceur, avec cette glace testée (et validée) un soir de grande fatigue.

Glace express aux fruits rouges


pour 2-3 petits bols

100 g de mélange de fruits rouges surgelés
100 g de framboises surgelées
6 c.s. de lait
1 bonne c.s. de sirop d'agave (ou 2 si vous préférez plus sucré)

Mettre les fruits dans le verre à mixeur et passer 2 minutes au micro-ondes sur mode décongélation (le but étant de les ramollir sans les décongeler complètement).
Verser le lait et le sirop d'agave, mélanger.
Mixer avec le mixeur plongeant.
Servir dans des petits bols, avec des gavottes.


*En fait, ce "charabia" porte un nom : dialecte viennois...

21 commentaires:

stef a dit…

y a des moments o� rien ne va et puis �a revient sans qu'il se passe forc�ment quelque chose... en tout cas je fais partie des gens qui espere que "tous ces �trangers" qui rendent si riches notre pays seront toujours l�.

Anonyme a dit…

que je te comprend!
en tout cas cette glace a du te faire bcp de bien!
leonine194.canalblog.com

Flo a dit…

Et bien y a des jours comme ça, mais tu as de bonnes raisons tout de même... pour cela rien de meilleur qu'un dessert comme celui que tu proposes !

Anonyme a dit…

Je suis soulagée, je vais pouvoir partir à Toulon la conscience au repos : tu vas mieux ! Et si j'ai pu contribuer d'une façon ou d'une autre à faire renaître ton sourire et ton envie de cheesecake, je n'en suis pas peu fière ;-)
On se revoit dans un mois !
Bisous

Rosa's Yummy Yums a dit…

Certaines fois rien ne va et le moral est au plus bas... Je te comprends. Courage :-)!

Ta glace est superbe et sa belle couleur redonne l'envie de sourire intérieurement!

Anonyme a dit…

Je te souhaite beaucoup de courage pour surmonter cette phase de déprime. Je te souhaite un bon été plein de glaces...

patoumi a dit…

Les trois copains peuvent faire du bien: confiture Carla au chocolat, pâtes à la vodka et l'héroïne... il y en a tant: Alice, Keren A., Annie, Hannah...

Anonyme a dit…

Oh là là, ça me fait mal au coeur de te lire le moral dans els chaussettes...j'espère que ça va mieux, que la belle couleur de ton sorbet a déteind sur ton moral!

Anonyme a dit…

Un bien joli billet... ;-)

Anonyme a dit…

Haaaaan mais je vais la taper la nana qui t'a fait une réflexion. Chinetoc ça veut rien dire. 'tin mais j'hallucine quoi, faudrait vraiment une machine pour botter le train de tous ces cons! Je comprends pour le mémoire qui n'avance pas. Parfois c'est clair que ça patauge, je dirais même que c'est normal. Des jours meilleurs t'attendent. Je vois que tu as eu malgré tout de petits plaisirs. C'est ça qui fait la saveur de la vie, savourer ces petits plaisirs malgré les moments difficiles. Bisous tout doux pour apaiser les bobos!

Tifenn a dit…

Ooooh, être dépossédée de sa cuisine par sa tout à fait belle maman pendant UN mois généreux où il fallait que j'attende ma petite chérie number trois au calme...
Ouiiii, ce magnifique anti déprime, de ma couleur préférée de ma cuisine!
Naaaan, il n'y a pas que des C..., mais tu t'en sort bien bravo!
Et pi, l'allemand, moi, jamais pu! il me reste "frülhing", que
j'adore dire et entendre...
Une dernière: très joli ton blog...

Alhya a dit…

oh oui je connais bien ce mal là et la solution me parle tout autant!! je suis bien contente de savoir que ça va mieux. inutile de dire que les journées à la BU (version plouc de la BNF ;-)) où rien ne mène à rien je connais aussi!

Anonyme a dit…

Quel plaisir de te relire, j'espere que cette phase "off" est finie !!
Continue, les recettes, la musique, le style, tout est bien !

Anonyme a dit…

J'ai testé il y a peu cette glace ou presque et c'est sûr ça remonte le moral, courage en tout cas.

Hilda a dit…

21 ans après être devenue Française à l'âge de 10 ans, il y a encore des gens qui parlent de moi en disant l'iranienne (ou maintenant l'américaine parce que j'ai vécu la moitié de ma vie là-bas).
Courage, souviens-toi que comme le progrès, on n'arrête pas la connerie
et prend cette formule de mon petit Papa que j'aime tant: "le train de ta connerie roule sur les rails de mon indifférence..."

Anonyme a dit…

il y a des fois où, il est vrai on a besoin de douceur.... même glacée!
J'ai reconnu mon vieux pot à moi aussi! (c'etait bien?)
faut laisser les cons parler! ils ne savent pas ce que la mixité apporte!
Quand aus presque bô parents, bah!, on de vrait s'en eloigner le plus possible!Les miens sont d'une mechanceté rare!
bon courage!

Anonyme a dit…

Ouf! J'ai eu peur... Rien ne vaut quelques gourmandises et une glace d'une si belle couleur pour retrouver le moral! :)

Anonyme a dit…

La thèse qui fait du sur place (voire pire), les beaux-parents qui débarquent, de vieilles blessures qui se rouvrent... et c'est la vie dans son ensemble qui paraît insurmontable. Continue à te faire plaisir, fais une petite pause et la connerie ordinaire fera moins mal. Courage !

Anonyme a dit…

je suis toute triste à te lire, j'espère que tu te sens remonter, et que cette vilaine accumulation de moments pénibles va laisser place à plus de légèreté, et à de petits moments de gaieté qui font du bien.
Bises!

Anonyme a dit…

Magnifique ta glace!!!

Anonyme a dit…

Parfois, de petites choses ...