jeudi 26 novembre 2009

La fin de la lose* (et une salade improvisée)



Je vais sans doute passer pour une fille très maladroite, mais je me suis encore fait mal. Euh oui... Au dos, cette fois-ci. J'ai dû trop forcer à la piscine hier matin, ça m'apprendra à trop mettre le turbo pour doubler les moins rapides que moi (alors que je nage sur le dos, il faut le faire...). Mais bon, la piscine me sert de défouloir, et là, il y avait de quoi mouliner.

Il y a quelques semaines, j'ai reçu ça sur ma messagerie électronique :

Bonjour,
Votre candidature a attiré notre attention et nous souhaiterions vous voir pour un entretien, si vous êtes toujours intéressée par le CDD.
Seriez-vous disponible... etc.

Le jour J, après avoir avalé un tout petit morceau de quiche au déjeuner et laissé échapper quelques larmes de nervosité, je me suis rendue à mon tout premier (vrai) entretien d'embauche un peu comme on se rendrait à l'abattoir.
En sortant, je suis allée chercher un peu de réconfort chez Rose Bakery, un peu plus loin dans le quartier. J'ai commandé un cake chocolat vanille, un sencha citron, et j'ai sorti mes crayons. Une heure plus tard, ça allait un peu mieux.



Je n'avais plus qu'à m'armer de patience d'ici la réponse, annoncée pour la semaine suivante, et à m'occuper en attendant (et à espérer que les autres candidats se vautreraient lamentablement... c'est très vilain, je le sais).



Et puis, contre toute attente, je fus convoquée pour un deuxième entretien.
Mais en anglais cette fois.
Gloups.
Je ne vous dis pas à quel point j'ai eu envie de pleurer sur le coup. J'ai senti mes joues chauffer aussi vite que mes plaques à induction. Paniquée, j'ai lancé des SOS dans toutes les directions.
Heureusement, je suis entourée de bonnes fées, qui sont des championnes pour vous remettre du baume au coeur, qui vous inondent de mails et de sms d'encouragement (genre Yes you can!), et qui sont prêtes à vous consacrer leur pause déjeuner pour une petite séance de coaching et de conseils. Grâce à elles, à toutes leurs pensées positives, mais aussi grâce à Woody Allen et à la BBC, je suis venue, j'ai vu... et j'ai vaincu.
J'ai décroché mon tout premier (vrai) boulot, qui est exactement ce pour quoi j'ai été formée et que je n'osais même plus espérer. Les esprits chagrins me rétorqueront que ce n'est qu'un boulot provisoire, qui plus est payé au lance-pierres, mais vous en connaissez beaucoup qui ont la possibilité d'exercer le métier de leurs rêves ?
Vous comprendrez que je n'ai pas vraiment eu la tête à me lancer dans des expérimentations culinaires ces derniers temps. Je me suis contentée de recettes éprouvées**, quiches, salades, soupes (je ne vous dis pas combien de kilos de légumes j'ai épluchés et coupés en écoutant le dernier Biolay, un vrai bijou, qui passe en boucle dans ma cuisine actuellement), énooormes tranches de rumsteak du boucher, dont on recycle les restes en salade.

Salade aux restes de rumsteak (inspirée par Anaïk, qui s'y connaît en bon miam)



Il suffit de couper le reste de rumsteak en tout petits morceaux, de hacher une échalote, des câpres, des cornichons (ou pas, si comme moi vous n'aimez pas les cornichons), de la ciboulette, et de mélanger le tout avec de la salade verte. Puis vous arrosez votre salade avec une vinaigrette bien moutardée. Enfin, vous faites comme vous voulez. Ca m'est un peu égal, parce qu'en ce moment, je pense surtout à la petite Mingou de huit ans qui se rêvait "grammairienne" quand elle serait grande, et qui, là maintenant, est très très heureuse de voir son voeu se réaliser (en fait, je suis plutôt linguiste, mais la petite Mingou de huit ans ne pouvait pas connaître ce mot).

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* Que de chemin parcouru depuis ça... Amis losers, ne perdez jamais espoir. La lose, ça ne dure jamais toute la vie.
** Un soir, j'ai même servi - honte à moi - des spaghetti bolognaise à une reine des blogs.

dimanche 15 novembre 2009

Le bras cassé et les aubergines en novembre



Le bras cassé, c'est moi.
A peine étais-je remise du pied déchiré que je me suis tordu le poignet gauche, je ne sais même pas comment (en fait, si, je sais comment, mais je n'ose pas vous le dire tellement c'est bête). Si cela n'est pas un obstacle aux séances de piscine, en revanche couper soi-même sa pizza au restaurant est une autre affaire - et la finesse de la pâte n'est pas en question...
Bref.

Quoi de neuf sinon ?

Un repas d'anniversaire en retard et en tête-à-tête avec une vieille amie, qui s'est resservie deux fois de mon osso buco (vous allez croire que je ne sais faire que ça, mais je ne me risque pas à des expérimentations à l'issue incertaine quand je reçois, je ne cherche pas à épater la galerie, ni à faire original : je veux "juste" que mes convives se régalent).

Des montagnes de macarons confectionnés deux week-ends de suite.



Une soirée délicieuse et en très bonne compagnie à la Régalade, un restaurant qui rend heureux (depuis le temps que j'y vais, je n'ai jamais été déçue - et je regrette de ne plus habiter à proximité...).

Un colis énorme en provenance d'Allemagne, avec une petite touche autrichienne très appréciée.

Une photo de bébé aux joues rebondies concurrençant les miennes (en ce qui concerne mes joues à moi, les journées à la BN n'arrangent rien : travailler me donne faim au carré, mes joues ne cessent donc d'enfler. Et le menton de s'effacer peu à peu - oui, le menton de Balladur, c'est moi !).

Des centrales nucléaires, des arbres (et demis), des montagnes chinoises, des paysages fantômatiques en noir et blanc invitant à la rêverie et au voyage. Si j'étais photographe, je serais Michael Kenna.

Il y eut aussi une séance de dessin en duo.
Un bout de tissu Liberty noué contre un coeur.
Et puis, un regret lancinant : celui de n'avoir su être la meilleure amie de personne.
Tant pis. J'ai mon poulet à moi, même s'il s'absente parfois des week-ends entiers...


Donburi d'aubergine fondante caramélisée (recette trouvée ici, voir pour la recette en V.O.)



pour une mangue solitaire

1 petite aubergine, ou la moitié d'une grosse aubergine (rescapée d'octobre, pas de panique)
1 oeuf très frais (fermier et/ou bio)
un bol de riz (rond) cuit
2 lamelles de gingembre frais
1 c.s. de sauce soja (Kikkoman, par exemple)
2 c.s. de mirin
1 c.s. de fécule
huile, graines de sésame blond

Préparer l'oeuf poché :
Casser l'oeuf dans un petit bol, couvrir d'eau et cuire au micro-ondes pendant 1 minute environ : d'abord 30 secondes, puis de nouveau 30 secondes. Il faut que le blanc soit juste pris. Si le blanc n'est pas pris, prolonger la cuisson de 10 secondes (normalement, on ne doit pas dépasser 1 min 10 au total). Réserver.

Peler l'aubergine un trait sur deux pour faire des rayures.
La couper en rondelles de 1 cm de largeur.
Mettre les rondelles dans un sac plastique, ajouter la fécule, fermer le sac et bien secouer afin que les rondelles soient entièrement enrobées de fécule.
Dans une poêle, faire chauffer de l'huile et bien cuire les rondelles d'aubergine des deux côtés.
Quand les rondelles sont dorées, les mettre sur du papier absorbant, et jeter l'huile en trop.

Dans la même poêle, faire chauffer le gingembre, ajouter la sauce soja et le mirin et faire réduire à feu moyen (attention à ne pas laisser brûler la sauce) (dans la recette originale, il faut remettre les rondelles d'aubergine dans la poêle pour les enrober de sauce, mais je trouve le résultat moins joli et moins bon).



Au fond d'un grand bol, disposer le riz, et les rondelles d'aubergine par-dessus, et arroser de sauce.
Ajouter l'oeuf (égoutté).
Parsemer le tout de sésame blond.



Comment ça se mange : il faut casser le jaune et le répandre sur les rondelles d'aubergine. Ca se mélange à la sauce, c'est délicieux... L'aubergine est effectivement fondante.

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Oui, je sais, c'est un peu n'importe quoi ce billet. Mais je fais ce que je veux.