mardi 29 septembre 2009

La vie qui reprend et les résolutions enfin tenues (je me lance des fleurs et je fais du poulet basquaise)



Une révolution se prépare.

J'ai dépassé la page 100 du livre que je suis en train de lire. Ce n'est pas un mince exploit quand on sait le peu que j'ai lu pendant mes six années de thèse (un livre entier par an ?).

J'ai ENFIN trié la montagne de Télérama du salon, découpé les articles et images qui m'intéressaient - pour mes collages notamment - et tout classé. Ca m'a pris deux jours entiers quand même.

Dans le même élan, après plus de deux ans d'abonnement et de non-lecture, je me suis enfin décidée à passer en revue et à dépecer mes magazines new yorkais préférés, qui gisaient dans des cartons depuis le déménagement - les plus récents étaient encore dans leur emballage plastique, j'ai honte.
J'y ai découvert et découpé tellement de choses passionnantes - dont je vous reparlerai peut-être - que je crois que je vais me réabonner sur le champ.

Pour la première fois de ma vie, je n'ai pas mis le bazar dans l'appartement en l'absence de mon poulet, je veux dire par là que je n'ai pas laissé le bazar s'installer. J'ai rangé les choses au fur et à mesure, j'ai pensé à arroser les plantes, et j'ai même fait le ménage. Non, je blague : je n'ai pas fait le ménage (c'est son boulot à lui, pas le mien).

Je me suis calmée dans ma folie dépensière - mais bon, c'est facile : il n'y a plus grand chose à dépenser (sur ce point, Grand Chef avait vu juste).

Neuf mois après la fin de ma thèse - quelle rapidité exemplaire -, j'ai enfin refait mon curriculum vitae - le pauvre - et répondu à des annonces d'emploi. Je ne vous raconterai pas les réponses que j'ai eues, ça casserait la positive attitude du moment. En tout cas, je n'ai même pas pleuré quand j'ai essuyé mon premier refus.

Je me remets doucement à l'étude du chinois (et de l'allemand).

Mais ce qui me réjouit le plus, c'est que j'ai recommencé à dessiner - enfin, à gribouiller des petits dessins - et que j'ai enfin inauguré mes crayons de couleur (j'en ai même acheté de nouveaux, qui se transportent plus facilement et dont je ne me sépare plus). J'adore ça (même si je ne suis pas du tout au point question technique...).

Pour couronner le tout, notre Vexinoise préférée a fait son grand retour récemment. J'aurais voulu faire son curry, mais je n'avais pas de feuilles de méthi. En revanche, j'ai trouvé des piments verts doux du Sud Ouest et des coeurs de boeuf encore bonnes au supermarché bio du coin : tout ce qu'il faut pour cuisiner son poulet basquaise.

Le poulet basquaise de Gracianne pour fêter son retour (recette originale ici)



pour 2 personnes

2 cuisses de poulet fermier
700 g de tomates mûres
300 g de piments verts doux du Sud Ouest
1 oignon
2 petites gousses d'ail
huile (d'olive ou autre)
sel, poivre, piment d'Espelette
thym, romarin, laurier
1 morceau de sucre
1/2 c.s. de concentré de tomate

Dans une cocotte, faire chauffer un peu d'huile et y faire revenir l'oignon émincé à feu moyen.
Peler les tomates (avec ça, par exemple) et les couper en cubes.
Equeuter, épépiner et couper en deux les piments. Les ajouter aux oignons.
Quand les oignons sont dorés, et les piments tendres, ajouter les tomates, le sucre, le concentré de tomate, les herbes, les gousses d'ail hachées.
Assaisonner et laisser compoter une demi-heure.
Pendant ce temps, faire revenir les cuisses de poulet dans un peu d'huile d'olive, à feu moyen, pendant environ 20 minutes.
Saler, poivrer.
Une fois les cuisses bien dorées (des deux côtés), les égoutter et les transférer dans la cocotte.
Couvrir et laisser cuire environ une demi-heure.
Servir avec du riz (ici : un mélange sauvage).



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Parce que je suis profondément nostalgique, il m'arrive parfois de regretter la routine de la BN avec les copines, mais quand même, je me sens revivre, après tant d'années entre parenthèses.

samedi 19 septembre 2009

Lettre de Marseille



Chère G.,

Après le feuilleton japonais, les vacances dans le Midi, les trois jours à Rennes, c'est au tour de Marseille. Tu vas croire que je passe ma vie en vacances (ce qui n'est évidemment pas vrai ; ça compense le peu de vacances des années de thèse...). Mais l'escapade nous avait tant plu l'année dernière que nous n'avons pas pu nous empêcher d'y retourner, histoire de prolonger encore un peu l'été.
Pour commencer, nous avons réservé la même chambre dans le même hôtel, la chambre 26. Celle qui a une grande salle de bain, un balcon avec vue sur la Méditerranée, la plus chouette de l'hôtel à mon avis (d'autres chambres ont vue sur la mer, mais sans balcon, ou sans WC, ou avec une salle de bain pour lilliputiens). En fait, j'aurais adoré passer une nuit à la Cité Radieuse, mais sacrifier la baignade du matin aux Catalans était tout simplement inconcevable.
Je pourrais te raconter le vallon des Auffes au soleil couchant, le trajet en bus jusqu'à Callelongue, les petits vieux de la plage des Catalans qui te font la bise parce que tu te baignes avec eux le matin et qui t'exhortent à venir t'installer à Marseille, le Panier inondé du chaud soleil de septembre, la pizza et l'ambiance chez Etienne, où tes voisins de table partageront un bout de (leur) steak avec toi au terme d'une conversation animée, l'apéro bu à l'ombre d'une terrasse... Mais il faudrait que tu viennes voir tout cela par toi-même...
C'est une ville qui te plairait, je crois.

































mardi 8 septembre 2009

Un quizz sur Paris, Rennes et Strasbourg (spaghetti et framboises)



Je pourrais vous raconter Rennes, l'accueil royal que nous avons eu, les promenades dans les rues pavées, la chouette soirée au Mizuna (où je n'ai pu goûter aucun dessert à l'azuki, l'entrée et le plat - tous deux exquis - ayant eu raison de moi... C'est très fâcheux, il faudra que j'y retourne), les conversations à bâtons rompus, le kouign amann partagé à trois, les tergiversations shoppingesques, le flan pâtissier de G. (qui est en vérité celui de C. Michalak), la table du petit déjeuner, les fous rires, les battles d'appareils photo, ou encore les gnocchi à la crème de parmesan, tomates et jambon italien du dernier repas...



























Je pourrais vous raconter tout ça et vous dire à quel point c'était chouette (MERCI PATOUMI ET LOUKOUM°°° !).

Mais j'ai mieux à vous proposer : un quizz ! Pour mieux connaître Paris, Rennes et Strasbourg :-)
Un quizz composé de 10 questions, aux réponses simples ou multiples.

A vous de jouer :

1) Qui ronfle quand elle est fatiguée ou qu'elle a bu ?
2) Qui a de la moquette dans sa cuisine ?
3) Qui achète ses chaussures en double ?
4) Qui ne fait (presque) jamais ses vitres ?
5) Qui possède toute la collection des livres de l'Epure ?
6) Qui mange du neufchâtel au petit déjeuner ?
7) Qui a une MAP, mais ne s'en sert presque jamais ?
8) Qui ne peut dormir que les volets fermés ?
9) Qui a un penchant très net pour les gringalets ?
10) Qui a (presque) le même menton que Balladur ?

Question subsidiaire, mais difficile, pour départager les éventuels ex-aequo :
11) Qui aime le plus la Suisse ?

Le gagnant ou la gagnante sera invité(e) en guest star à notre grande fête qui réunira tous nos amis bloggeurs préférés.

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Depuis mon retour de Rennes, une paresse aiguë me tient loin des fourneaux. Pas un seul gâteau n'est sorti de mon four depuis deux semaines (ce qui n'est jamais arrivé depuis l'existence de ce blog, même dans le rush de fin de thèse...). Je me laisse nourrir par mes voisins (qui sont également mes parents - c'est utile).
C'est sûrement un jour de grande paresse que je me suis contentée d'accompagner mes spaghetti d'une simple tomate concassée, de basilic ciselé et d'un filet d'huile d'olive.

Et là, J'AI EU UNE REVELATION : CE PLAT ETAIT UNE MERVEILLE.

Pourquoi n'y avais-je pas pensé avant ? Pourquoi me croyais-je toujours obligée de faire une sauce avec les tomates ?

Quand les produits sont de qualité, on peut se contenter de faire au plus simple. Et là, cette délicieuse alchimie avait été obtenue avec les ingrédients suivants : des spaghetti De Cecco cuits al dente, une coeur de boeuf mûre à point (je n'avais que ça sous la main, mais une noire de Crimée ou une autre variété de tomate ancienne aurait tout aussi bien fait l'affaire), du basilic frais (du balcon), de l'huile d'olive de Nyons, du sel de Guérande et du poivre sarawak fraîchement moulu. Si je cite ces noms, ce n'est pas pour faire ma snob - d'ailleurs, ces ingrédients sont tous remplaçables -, mais parce que la qualité des produits est vraiment cruciale pour une telle recette.

Recette que je dédie à une fille, qui a l'air de beaucoup aimer ce genre de plat, et à une autre, qui est capable de se nourrir exclusivement de pâtes.
Vivement la prochaine fois !

Spaghetti à la tomate et au basilic (ma recette de pâtes préférée)



pour 2 personnes

des spaghetti (la quantité que vous prenez pour 2 personnes)
une tomate mûre à point
quelques feuilles de basilic frais
un filet d'huile d'olive (de qualité, c'est important)
sel marin et poivre noir fraîchement moulu

Cuire les spaghetti al dente.
Pendant ce temps (ça dure environ 13 minutes pour les De Cecco), épépiner et couper la tomate en petits dés, puis ciseler le basilic (préalablement rincé et séché).
Quand les spaghetti sont cuits, les égoutter puis les répartir dans les assiettes.
Ajouter les dés de tomates et le basilic.
Arroser d'un filet d'huile d'olive.
Saler et poivrer (généreusement).
Manger sans attendre (ça refroidit vite).



Comme je vois arriver avec horreur la fin des tomates, je n'hésite pas à refaire ce plat plusieurs fois par semaine, voire plusieurs jours de suite, sans me lasser...

C'est un peu la même chose avec les framboises, que j'achète à une fréquence de plus en plus soutenue, avant qu'elles ne disparaissent pour de bon...