mercredi 26 août 2009

Pour se remettre des vacances : cake au matcha et framboises



C'était bien la peine de partir si loin : les moustiques ne m'ont pas perdue de vue. J'ai passé mes nuits à me gratter la fesse et la cuisse droites.

Mais ce qu'il y a de bien dans les vacances, c'est que les questions existentielles prennent un aspect plus plaisant : Vent du nord ou vent marin* ? Déjeuner sur la terrasse ou pique-nique sur la plage ? Combien de fois irons-nous à la bouée ?



Une fois, parce qu'il n'y avait personne pour m'accompagner, j'ai nagé seule jusqu'à cette bouée qui est si loin (300 m ? 400 m ?). A l'aller, je me suis sentie parfaitement bien, j'avais des sensations très agréables, je glissais dans l'eau.

Mais une fois arrivée à la bouée, j'ai réalisé que j'étais TOTALEMENT SEULE.

Et sans savoir pourquoi, j'ai pensé aux DENTS DE LA MER.

Et là, PANIQUE à bord.



J'ai immédiatement fait demi-tour, et je suis retournée sur la plage en pulvérisant mon record personnel en brasse (à défaut de savoir nager le crawl). Mais quand même, j'ai eu tout le loisir d'imaginer ma jambe arrachée et déchiquetée par un requin, de voir mon corps pris dans la mâchoire de la bête. J'ai regretté de ne pas pouvoir dire à mes proches que je les aimais, et tout, et tout.



Une fois arrivée sur la terre ferme, je me suis dit que PLUS JAMAIS je ne retournerais à la bouée.



Mais comme j'aime trop nager, j'y suis retournée plusieurs fois dès le lendemain. Accompagnée (ce qui ne change évidemment rien à ma totale vulnérabilité en cas de rencontre avec un requin, mais je ne sais pas pourquoi, ça rassure quand même).



De retour de vacances, j'ai raconté cette anecdote à D., qui a rigolé : des requins dans la Méditerranée ???
Le soir même, elle m'envoyait un courriel pour me dire qu'on avait aperçu deux requins près d'une plage dans les Pyrénées-Orientales.
Ha ha.


Cake au matcha et framboises (adapté du cake au thé vert de Gâteaux de mamie)



pour un petit moule à cake

100 g de beurre mou
100 g de sucre glace
120 g de farine
2 oeufs
50 g de poudre d'amandes
1/2 sachet de levure chimique
2 petites c.c. de matcha (= thé vert en poudre)
1 pincée de sel
200 g de framboises (surgelées, c'est parfait)

Préchauffer le four à 210 °C.
Mélanger la farine, la levure et le matcha dans un bol.
Casser les oeufs en séparant les blancs des jaunes.
Fouetter les jaunes et le sucre glace dans un grand bol puis ajouter le beurre.
Incorporer la poudre d'amandes et la farine jusqu'à ce que le mélange devienne lisse.
Monter les blancs en neige avec la pincée de sel.
Incorporer les blancs en neige délicatement au premier mélange.
Ajouter les framboises, mélanger.
Verser dans un moule à cake beurré et fariné.
Pour la cuisson, le livre dit : 40 min à 160 °C, mais c'est bien trop peu (il m'a fallu 60 min à 160 °C, puis 10 min à 180 °C). Mieux vaut cuire le cake 40-45 min à 180 °C.




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* Vent du nord = vent qui soulève le sable, mer froide mais plate ; vent marin = vent frais, mer chaude mais agitée.

** Les cinq premières photos ont été prises au restaurant Le Stomajo à Valras-Plage, où l'arrivée d'un jeune chef l'an dernier a nettement amélioré la qualité de la cuisine. Les plats y sont aussi beaux que bons.

mardi 25 août 2009

Bonus : Japonaiseries



Les aires d'autoroutes
Les aires de repos sur les autoroutes sont en général des lieux glauquissimes qui ne donnent pas envie de s'y attarder. Sauf au Japon. En voyageant avec monsieur N., nous avons eu l'occasion de nous arrêter très (trop ?) souvent et de visiter une bonne vingtaine d'aires d'autoroutes. En plus de toilettes (presque) toujours impeccables, nous avons découvert des espaces très conviviaux, vivants, avec un supermarché plein de choses joliment emballées, des snacks (stands de nouilles, brochettes, glaces, etc.), des enfilades interminables de distributeurs de boissons, des tables et des chaises, des distributeurs de thé vert gratuit, parfois des petits stands à l'extérieur proposant des fruits frais, des coffee shops...


























TOTO
C'est le nom de ces toilettes de l'espace, avec tableau de commandes et tout, et tout. On ne les trouve pas partout, mais quand même, c'est très très répandu.
Quand on active un jet nettoyant, ne pas oublier - comme moi - d'appuyer sur la touche STOP une fois que les fesses sont propres. C'est déroutant, mais rigolo. Il y en a même dont le couvercle se soulève automatiquement quand on entre.
En général, dans les habitations privées, il y a une paire de chaussons dédiés aux cabinets (avec TOILET écrit dessus) : il faut les enfiler en entrant et les retirer en sortant. Chez la famille N., il y avait même une housse en serviette éponge recouvrant la lunette des WC :-)










Transports en commun
Aux heures de pointe, faites attention, si vous êtes un homme, à ne pas monter dans un wagon réservé aux femmes.
Ces dernières en ont assez d'être pelotées par ces vicieux de Japonais quand les trains sont bondés. En même temps, je peux comprendre qu'on soit tenté : les jupes sont si courtes... - d'ailleurs, savez-vous qu'on peut distinguer une collégienne d'une lycéenne rien que par la longueur de la jupe ? En-dessous du genou pour la première, quasiment au niveau des fesses pour les autres. Véridique.








Chaussures
Etant donné qu'on passe son temps à se déchausser et se rechausser dans ce pays, je vous déconseille très fortement d'aller faire du tourisme au Japon avec - comme un certain poulet... - des Converse montantes. Privilégiez les mocassins, les ballerines, bref, tout ce qui ne comporte pas de lacet et se retire facilement (avec l'autre pied, c'est le must).








Distributeurs de boissons
Il y en a à tous les coins de rue. Dans la chaleur de Kyoto rien qu'au mois de mai, j'ai pu comprendre pourquoi.




Please do not smoke while walking
MAIS POURQUOI ???




Enfin, comment niquer ses collants tout neufs en essayant de retirer ce carton dont on se demande à quoi il sert... (non, je suis mauvaise langue :-) Il s'enlève sans difficulté. C'est juste que je ne vois pas l'utilité de ce truc)

Voyage au Japon (mai 2009)



NAGOYA
Une famille à Nagoya

SHIZUOKA
Un mariage à Shizuoka

TOKYO
Toyko (1) : Histoires d'eau
Tokyo (2) : Ce qui se passe à l'intérieur
Tokyo (3) : Tsukiji shijo
Tokyo (4) : Pérégrinations

TAKAYAMA
Douceur de vivre à Takayama

HIMEJI
Himeji et son château

KYOTO
Kyoto (1) : Un avant-goût
Kyoto (2) : Going out west
Kyoto (3) : Le plus beau jour
Kyoto (4) : Flâneries

NARA
Escapade à Nara : des cerfs et des lanternes

Fin du voyage

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FOOD
I miss Japanese food
Le paradis de l'azuki

BONUS
Japonaiseries

lundi 24 août 2009

Fin du voyage : la frayeur de ma vie, des sushi (encore !) et des livres



Voilà, le voyage touche à sa fin.

Le dernier matin à Kyoto, nous décidons de retourner au bord de la rivière Kamo, après un ravitaillement au combini pour un petit déjeuner bis :-)



Mais voilà, en arrivant, nous découvrons une autre atmosphère que celle que nous avons connue jusque-là : des corbeaux et des rapaces rôdent dans le ciel. Je ne suis pas très rassurée.
Après une longue hésitation, nous finissons par nous asseoir sur la berge, mais je n'ose pas ouvrir le sachet contenant ma brioche aux azuki, de peur d'attirer les rapaces. Je la pose sur mon sac, juste devant moi, que j'oublie de fermer.

A peine quelques minutes plus tard, alors que j'ai la tête ailleurs, un rapace plonge sur mon sac et tente d'attraper ma brioche. A quelques centimètres de moi. Je pousse un HURLEMENT. Nous décampons aussitôt.
Purée, on se croirait dans un film d'Hitchcock.

Ma brioche sera dévorée plus tard, quelques arrêts de bus plus loin.



Je comprends pourquoi on a voulu me la piquer.

Et puis, les choses s'enchaînent très vite.

Nous reprenons le Shinkansen pour la dernière fois, direction Nagoya.



Le soir même, monsieur N. nous emmène au kaitenzushi (sans savoir que nous avons déjà expérimenté la chose à Kyoto). C'est un peu l'usine, mais il nous explique que ce type de restaurant est très très populaire, vu le prix de l'assiette (100 yen, c'est-à-dire 80 cts d'euros pour deux sushi). Les gens s'y bousculent. Beaucoup sont même prêts à faire la queue pendant des heures pour obtenir une table.
L'ambiance est chaleureuse, les assiettes vides s'empilent allègrement sur la table, le thé vert (gratuit) coule à flots. Nous passons une excellente soirée avec la famille N.







Le lendemain, ultime repas au Japon, dans un restaurant spécialisé dans le tonkatsu et autres choses panées, dont les Japonais sont très friands. On nous sert un plateau très généreusement garni : une soupe miso, un bloc de tofu froid (exquis), des pickles, riz et chou à volonté. Décadent mais délicieux.



Rassasiés, repus, nous prenons la route pour l'aéroport. C'est là que le voyage se termine.

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Voilà. Je n'ai pas tout raconté, mais il est temps que je referme la parenthèse nippone. J'espère que vous n'avez pas trouvé ça trop long. En tout cas, en rédigeant ces billets, j'ai eu comme l'impression de revivre le voyage, et ça, c'était cool.

Depuis mon retour, je prolonge le voyage avec quelques lectures :



Tokyo Sanpo de Florent Chavouet
Un livre qu'on ne présente plus. Les dessins au crayon de couleur de Florent Chavouet sont d'une drôlerie... et d'une précision démente. J'ai adoré feuilleter ce livre avant de partir au Japon, mais je dois dire qu'après le voyage, c'est encore meilleur ! Au fait, l'ami Florent a un site : c'est par ici.




Japonais d'Emmanuel Guibert
Un magnifique (et épais !) recueil de dessins, peintures, collages, griffonnages d'un artiste en résidence au Japon pendant plusieurs mois. Fascinant.




Sumimasen d'Isabelle Boinot
Un SUBLIME carnet de voyage plein de fantaisie, fait de dessins, de collages, dont on peut admirer quelques pages ici. On aimerait tant pouvoir faire pareil...




Le gourmet solitaire de Jirô Taniguchi et Masayuki Kusumi
Les pérégrinations gastronomiques d'un homme solitaire, qui ne pense qu'à manger, un personnage auquel je peux tout à fait m'identifier :-)




La course au mouton sauvage de Haruki Murakami
Un univers étrange et déroutant que je découvre en ce moment. Il est trop tôt pour que je puisse en dire quoi que ce soit...

Sinon, j'aimerais bien mettre la main sur ce livre aussi (il faudrait que je daigne me déplacer jusqu'à la Cocotte...).



Pour vous dire la vérité, la saga japonaise n'est pas complètement finie. Il y a encore un petit bonus :-)
A suivre...

dimanche 23 août 2009

Escapade à Nara : des cerfs et des lanternes



Durant notre semaine à Kyoto, nous en avons profité pour faire une escapade à Nara, l'ancienne capitale.

Des temples, encore des temples. Mais, cette fois-ci, disséminés dans un immense parc où des cerfs (ou des daims ?) évoluent en liberté.
Un Bouddha géant.
Et puis, des lanternes. Des centaines, peut-être des milliers de lanternes.

Le seul moment où je ne me suis pas énervée contre ces hordes d'écoliers bruyants et envahissants que nous subissions partout (dans les rues, les bus, les trains, les sites touristiques, etc) depuis le début du séjour, c'est quand j'ai vu un groupe s'asseoir et sortir leurs jolis bento comme dans les livres. J'aurais voulu les prendre en photo de près...































Si vous passez à Nara un jour, allez admirer la vue du haut du pavillon Nigatsu-do, un lieu invitant à la contemplation, et le sanctuaire Kasuga Taisha, impressionnant avec ses alignements de lanternes...