jeudi 16 octobre 2008

Les sablés fourrés au chocolat pour les nuits studieuses



2h38 du matin. Silence dans l'appartement.

Lui est couché depuis belle lurette.

Moi, je suis assise jambes allongées sur la longueur du canapé, adossée à des coussins qui m'évitent tout contact avec le mur froid. Mon ordinateur est posé sur une BD, sur mes cuisses.
Emmitouflée dans des couvertures, je travaille.

Après deux nuits blanches, lutter contre le sommeil devient de plus en plus difficile. Par moments, les paupières se font lourdes, mais il ne faut surtout pas faiblir : cette nuit blanche doit être la dernière. Je vais dans la salle de bain pour m'asperger un peu d'eau froide sur le visage. Et avant de me réinstaller à mon poste de travail, je me prépare un mug de café avec deux petits morceaux de sucre de canne.

Un peu plus tard dans la nuit, c'est mon estomac qui se met à gargouiller furieusement. J'ai une envie folle de sablés fourrés au chocolat, hélas impossible à assouvir...

Au moment où le jour se lève, je sombre...
Et quand je me réveille trois heures plus tard, il faut encore s'y remettre... J'ai l'impression que ce calvaire ne finira jamais.

12h37, le document, tout juste converti en .pdf, est envoyé.
Cette nuit blanche fut bien la dernière. Je suis épuisée, mais heureuse.

Avec toutes ces histoires, je n'ai même pas vu l'automne s'installer...










Sablés fourrés au chocolat
(inspirés de ceux-là)



pour une bonne vingtaine de sablés

250 g de farine
120 g de sucre blond de canne
60 g de beurre salé
1 oeuf (+ 1 jaune pour badigeonner)
1/2 sachet de levure chimique
2 c.s. de lait (+ 2 c.s. pour badigeonner)
de la pâte à tartiner (ici : du Choco de la marque Rapunzel)

Dans un saladier, mélanger la farine, le sucre et la levure.
Ajouter le beurre coupé en petits dés et sabler du bout des doigts.
Ajouter l'oeuf battu et le lait et mélanger rapidement jusqu'à la formation d'une boule qui se tient.
Filmer et mettre au frais pendant 1h au moins.

Préchauffer le four à 180 °C.
Sortir la pâte et l'étaler très finement avec un peu de farine pour éviter qu'elle ne colle.
Découper des cercles à l'emporte-pièce (5 -6 cm de diamètre).
Sur la moitié des cercles, déposer une bonne c.c. de pâte à tartiner au milieu.
Puis recouvrir avec les cercles restants en appuyant bien sur les bords pour souder.
Les badigeonner avec un mélange de jaune d'oeuf et de lait.
Enfourner quelques minutes, jusqu'à ce que les biscuits soient dorés.



Merci à Claire et Pauline, qui sauront pourquoi :-)

dimanche 5 octobre 2008

My home is nowhere without you (à propos de tartes et de caresses)



Que dire ?
Telle est la question que je me pose depuis des semaines.
Tandis que je peine à mettre un point final à ma thèse, je me rends compte que je n'ai plus rien à dire. Je n'arrive plus à aligner les mots. La thèse a asséché ma plume.
Pourtant, les choses à raconter ne manquent pas.

Une rencontre avec une jeune fille qui lit dans les pensées, mais qui menace de bouder quand on veut lui offrir un joli sac pliable pour les courses.



Le plaisir de réécouter de vieux vinyles, comme pour réveiller des souvenirs d'enfance.



Le goût de la lecture, disparu durant toutes ces années de thèse, et enfin retrouvé.



La lumière changeante du ciel, qui ne cesse de m'émerveiller.



Une pensée nostalgique pour un blog dont les dessins et les billets hebdomadaires me faisaient hurler de rire.


(pour voir la recette, cliquer sur la photo)

Alors que pour certaines, la vie va pouvoir se faire sans déménagement, nous nous apprêtons à quitter bientôt notre appartement parisien. En ce dernier week-end solitaire à l'abbé Carton, je me suis sentie d'humeur à confectionner cette tarte qui, paraît-il, est une caresse. Chaque geste fut imprégné de langueur, de nostalgie, du manque de l'autre. Sophie Brissaud a raison : c'est une recette qui demande de la délicatesse.

En réalité, les pêches blanches furent remplacées par des pommes, préparées un peu comme dans la recette de l'apple pie.

Une tarte (aux pommes) "qui est une caresse"
(inspirée de ces deux recettes)



pour un moule à tarte de 24 cm de diamètre

Pour la pâte :
250 g de farine
150 g de beurre bien froid
1 grosse pincée de sel
de l'eau glacée

Pour la garniture :
7-8 petites pommes
50 g de sucre vanillé
50 g de cassonade
2 c.c. de cannelle en poudre
1/2 c.c. de gingembre en poudre
1 c.s. de rhum blanc
15 g de beurre
4 c.s. d'eau
zeste d'1/2 orange (facultatif)

un peu de semoule fine de blé dur

La pâte :
Verser la farine dans un saladier et y ajouter le beurre coupé en lamelles.
Avec deux couteaux, mélanger la farine et le beurre jusqu'à l'obtention d'une poudre à l'aspect de semoule.
Ajouter l'eau par petites cuillérées, en continuant à mélanger au couteau. Arrêter quand la pâte commence à s'amasser en gros morceaux.
Avec les deux mains, prendre la pâte et la serrer pour la compacter un peu.
La séparer en deux pâtons, les envelopper chacun dans du film étirable et les laisser reposer au frais au moins 1/2 heure.

La garniture :
Peler, évider et couper les pommes dans la largeur en tranches d'1 cm d'épaisseur.
Dans un bol, mélanger les sucres et les épices.
Saupoudrer les pommes de ce mélange en prenant soin de sucrer chaque tranche.
Chauffer le beurre dans une grande poêle, et y ajouter les pommes.
Verser le rhum et l'eau et laisser cuire à feu moyen jusqu'à ce que les pommes soient tendres (mais pas trop cuites).
Ajouter le zeste, mélanger et laisser refroidir.

(La pâte et la garniture peuvent se préparer la veille)

Montage et cuisson :
Préchauffer le four à 180 °C.
Sortir les deux pâtons du réfrigérateur. Etaler le premier pâton au rouleau en un disque fin, entre une feuille de papier sulfurisé et un film transparent. Le déposer dans un moule à tarte et foncer légèrement.
Abaisser le second disque.
Saupoudrer la première abaisse de semoule et ajouter les pommes.
Recouvrir avec la seconde abaisse, en la centrant bien.
Sceller les bords en repliant les deux pâtes ensemble (vers l'intérieur, mais dans l'autre sens, ça marche aussi).
Avec la pointe d'un couteau, pratiquer quelques incisions autour du centre.
Recouvrir les bords de papier aluminium et enfourner environ 40 minutes (durée variable selon le four), jusqu'à coloration homogène de la pâte, beige clair.
Sortir la tarte du four et laisser tiédir.
Saupoudrer éventuellement d'un voile de sucre glace avant de déguster tiède.